« Je souhaite que l’évaluation décourage moins et qu’elle stimule d’avantage. C’est le choix d’une école qui trie un peu moins par l’échec. Nous devons avoir à la lumière de ce qui se fait dans les pays anglo-saxons, dans les pays nordiques, une évaluation qui se fonde d’avantage sur la réalité de la maitrise par les élèves des connaissances et des compétences. »
Benoît Hamon, le 24 juin 2014
Le Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon a lancé la « Conférence nationale sur l’évaluation des élèves » ce mardi 1er juillet.
Le ministre part du constat que trop d’élèves souffrent aujourd’hui des effets négatifs d’évaluations qui ne prennent en compte que leurs lacunes, qui peuvent les décourager dans leurs apprentissages et les freiner dans leurs parcours. Surtout, le système d’évaluation des élèves, tel qu’il existe à l’heure actuelle, contribue fortement à accroître les inégalités scolaires, contre lesquelles le ministre s’est engagé à lutter avec détermination.
Une démarche inédite a été choisie pour conduire ce chantier. Il s’agit de construire avec tous les acteurs de l’éducation un véritable consensus sur le sujet, d’identifier les sujets qui rapprochent comme ceux qui séparent. Un jury présidé par Etienne Klein – physicien et chroniqueur sur France culture – va rassembler des représentants de la communauté éducative et de la société civile. En décembre le jury se réunira pendant une semaine puis remettra au ministre des recommandations sur la base desquelles il pourra prendre des décisions qui seront appliquées dès la rentrée suivante.
L’année 2014-2015 sera donc celle qui verra le socle commun redéfini, tout comme l’évaluation, afin de veiller à sa bonne acquisition par l’ensemble des écoliers. De façon concomitante, les nouveaux rythmes scolaires seront mis en œuvre, la première grande vague de recrutement des 60 000 postes arrivera dans les écoles après avoir été préalablement formée, et les réseaux d’éducation prioritaires seront renforcés.
Toute l’action de Benoît Hamon vise un seul objectif : abandonner cette première place européenne dans le poids de l’origine sociale dans la réussite scolaire, pour permettre à tout les élèves de réussir. Bref, agir pour l’égalité car lutter contre les inégalités scolaires, c’est lutter contre les inégalités sociales.
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