J’ai été interrogé par le journal Le Progrès, dans ses pages nationales, sur le message qui a été adressé par les électeurs lors du premier tour des élections municipales dimanche dernier.
Le Parti socialiste a-t-il reçu une claque dimanche ?
C’est une claque, oui. Les candidats socialistes sont les victimes collatérales de l’insatisfaction des électeurs, qui estiment que les résultats promis par le gouvernement sur l’emploi, le pouvoir d’achat, l’amélioration des conditions de vie ne sont pas au rendez-vous, ou n’arrivent pas assez vite. Nous n’avons pas senti venir ce message national, car nous n’avons pas rencontré, avant les élections, d’agressivité à notre égard.
Espérez-vous un sursaut pour le deuxième tour ?
Oui, un sursaut est possible. À condition de faire comprendre aux électeurs que leur impatience a été entendue.
Comment allez-vous faire ?
Il faut un message fort. Parler de la compétitivité des entreprises est nécessaire, mais il faut aussi parler des préoccupations des gens sur les salaires et sur la fiscalité des ménages par exemple. Ceux-ci n’en peuvent plus d’entendre parler de la baisse des charges des entreprises alors que leurs impôts ont augmenté dans de fortes proportions. Il faut tenir les deux bouts de la chaîne, ce que nous n’avons pas assez fait.
Faut-il changer de gouvernement ?
Il faut surtout que le gouvernement écoute mieux les élus de terrain que nous sommes. Ce n’est pas parce qu’on change d’équipe que l’on change de politique.
Propos recueillis par Patrick Fluckiger
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