La loi sur la Famille n’est pas prête : le gouvernement doit en poursuivre les travaux préparatoires. C’est la seule raison de ce report de son examen au Parlement.
Ce délai n’est en rien lié à une manifestation d’autant que les revendications qui y étaient énoncées n’ont rien à voir avec le contenu du texte. A dessein, le collectif a entretenu les fantasmes et caricaturé les objectifs de la loi en focalisant l’attention sur la polémique qui entoure l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes et la légalisation de la GPA, deux mesures qui ne figuraient pas dans le projet de loi.
En réalité, le projet de loi prévoit une mise à jour législative sur la famille répondant à des problèmes de vie quotidienne rencontrés par les familles, tels que le statut des beaux-parents dans le cadre des familles recomposées, la simplification de l’adoption ou encore l’accès aux origines des enfants nés sous X.
Aussi, certains points seront mis en discussion après les municipales. Le choix de ce calendrier n’est pas fondé sur des raisons électoralistes, mais parce que l’ordre du jour du Parlement n’est pas extensible. Nous avons des textes importants en cours d’examen (comme le projet de loi relatif à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale) et le Pacte de responsabilité doit aussi être débattu rapidement.
Même les détracteurs les plus acharnés doivent reconnaître que le gouvernement mène une politique familiale offensive avec la création de 275 000 places pour la petite enfance, la revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire et du complément familial… Des mesures qui répondent concrètement aux besoins des familles.
Nous avons eu un échange nourri ce mardi 4 février en réunion du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) de l’Assemblée nationale sur la GPA et la PMA. Je me permets de souligner que personne ne défend la GPA dans le groupe socialiste. En revanche, parce que nous avons ouvert le droit au mariage pour tous, il n’est pas normal que la PMA ouverte aux couples hétérosexuels, ne le soit pas aux couples homosexuels, qui doivent pouvoir bénéficier des mêmes droits.
Quant à la « théorie du genre », cela n’existe pas. Le terme de genre renvoie à des recherches menées depuis plusieurs décennies, en France et à l’international, sur les rapports sociaux entre les sexes, et non à une doctrine politique qu’essaierait d’imposer le Gouvernement.
Quoi qu’il en soit, nous ne devons pas céder à l’obscurantisme de certains qui agitent des peurs.
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Si c’est le cas que la loi famille n’est pas prête, pourquoi ne pas l’avoir dit clairement aux médias, plutôt que de laisser penser à une reculade devant les manifestations de l’obscurantisme