Tandis que la disparition du PEAD avait été actée et entérinée par le précédent Gouvernement, la France, par la voix de ses Ministres de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et des Affaires Européennes, Bernard Cazeneuve, s’est battue dans le cadre de l’élaboration du budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020, afin de réinscrire ce programme et défendre ainsi cette nécessaire solidarité qui doit s’appliquer aux plus démunis pour l’accès à l’alimentation.
Ainsi, la disparition du PEAD a finalement pu être évitée. En effet, si à l’ouverture du Conseil européen, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, jugeant que le PEAD ne rentrait pas dans le cadre des compétences communautaires, plaidaient pour une suppression totale de l’aide alimentaire européenne, le gouvernement français a finalement réussi à limiter la casse et à obtenir le maintien d’un fonds de 2,1 milliards d’euros contre 3,5 milliards pour la période 2007-2013.
Il s’agissait en outre que cette nouvelle programmation ne soit pas aussi fragile juridiquement que l’était la précédente, mais qu’elle dispose de bases légales lui permettant d’être stabilisée, donc de ne plus être remise en cause. C’est pourquoi la France a demandé à ce que le PEAD soit rattaché à la politique de cohésion au titre du Fonds Social Européen.
Afin de permettre aux associations de solidarité de maintenir leurs interventions auprès des plus fragiles, notre Gouvernement s’est engagé à conduire une action qui conjuguera efforts publics et investissement des organisations professionnelles agricoles. Quant aux stocks agricoles, ils resteront mobilisables pour faire des dons aux associations.
Régis JUANICO
Député de la Loire
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