En ma qualité de parlementaire, d’administrateur de l’Agence pour l’Education par le Sport et de membre de la Conférence Nationale du Sport, j’avoue ma tristesse et ma désolation face à l’attitude de quelques joueurs de l’Olympique Lyonnais, lesquels n’ont eu d’autres moyens de célébrer leur victoire en coupe de France qu’en insultant les Stéphanois et tous les amis de Saint-Etienne et de l’ASSE.
Quelle image donnée aux supporters par ces professionnels au devoir d’exemplarité ? De même, comment ne pas être choqué par la réaction des dirigeants du club, qui, plutôt que de condamner sans équivoque l’attitude de leurs joueurs et de se désolidariser des propos tenus, ont tenté, sur les ondes d’une radio bien connue, de les minimiser en faisant l’exégèse du sujet et en jouant sur le sens des mots ? Polémiste averti, Jean-Michel Aulas ne grandit pas l’image de son club en jouant les victimes et en niant, au-delà de ce qu’un mot peut dénoter, le ressenti qu’il peut engendrer. Quelques mois après avoir injustement mis en cause la Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Loire, en frôlant la diffamation, l’OL récidive en frôlant cette fois-ci le ridicule…
Alors que l’ASSE vient d’être lourdement sanctionnée (huit-clos partiel jusqu’à la fin de la saison) par la LFP en raison du comportement de quelques supporters, pourquoi l’OL ne devrait-il pas l’être pour le comportement de quelques joueurs, dont les propos sont d’autant plus choquants qu’ils ont été prononcés depuis un balcon de l’Hôtel de Ville de Lyon, quelques mètres à côté de la devise républicaine louant la fraternité ?
Il ne s’agit pas là de vaine rivalité, mais simplement d’équité par respect pour l’image et les valeurs du sport.
Régis Juanico
Député de la Loire
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