Après l’échec de premières discussions le 20 septembre dernier, la réunion, hier, du Conseil des ministres européens de l’agriculture n’a pas permis de déboucher sur le vote de la prolongation du Programme Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD).
Pourtant, l’attente était forte chez les 13 millions d’Européens et les centaines d’associations bénéficiaires du PEAD, qui ont progressivement reçu le soutien, au cours des derniers mois, de la Commission Européenne, de 21 Etats sur les 27 membres de l’Union, d’une très large majorité d’Eurodéputés et de députés qui, comme moi, se battent pour la pérennisation d’une des seules politiques sociales de l’Europe.
L’échec des négociations traduit le triomphe des égoïsmes nationaux et une régression du projet européen et de sa dimension de solidarité. Il constitue un véritable désaveu pour le projet européen tel qu’initialement pensé par ses fondateurs. Ce triste épisode s’apparente à un véritable naufrage des valeurs de l’Europe et représente un très mauvais signal politique pour l’opinion européenne qui assiste, impuissante, au triomphe de la technocratie et la bureaucratie qui condamnent sans vergogne l’Europe à une crise alimentaire et une crise humanitaire dès 2012.
Une catastrophe humanitaire sans précédent étant désormais à craindre sur notre continent faute d’évolution rapide, aujourd’hui, les chefs d’Etat européens doivent de toute urgence, dès ce week-end lors du Conseil Européen, prendre leurs responsabilités pour faire aboutir le plus vite possible une réforme du PEAD. Celle-ci suppose entre autres la création d’un cadre juridique stable et d’un dispositif renouvelé et pérenne inscrivant durablement l’objectif de sécurité alimentaire des populations européennes et garantissant le droit imprescriptible à l’alimentation.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Nous sommes plusieurs à nous occuper de l’aide aux plus démunis, tout en étant européens de coeur… C’est à désespérer ! Surtout lorsqu’on sait que les 500 millions d’euros attribués en 2011 au PEAD représentent… 1 euro/personne/an, en se basant sur la population de la CEE.
Mais il est sans doute plus “rentable” d’aider des banques, des économies qui ont joué (risqué !) en bourse avec l’argent de leurs clients, et à qui ont attribue sans vergogne plus de 110…millards (!) d’euros, soit 220 fois plus que ce demanderait l’aide à 19 millions de démunis européens !
Messieurs (et Mesdames)les décideurs devraient peut-être aussi se rappeler que ces 19 millions de démunis sont AUSSI des électeurs potentiels…
Un immense merci, en tout cas, à toutes celles et ceux qui continueront à lutter pour que cette aide retrouve un visage humain à la hauteur de l’idéal Européen et de la solidarité qui nous animaient, il n’y a pas tellement longtemps (mais c’était avant la – les ? – crise(s) bancaire(s), évidemment). Plus que jamais, nous devons nous battre (tous) pour que nos enfants ne vivent pas dans un monde où les mots “solidarité”, “compréhension de l’autre” ne seront pas devenus lettres mortes.