Samedi dernier à La Rochelle, j’animais avec Brigitte Bourguignon un atelier de l’Université d’été du PS sur le thème “Sport et Santé”. Entouré d’intervenant de qualité comme Thierry Bouillet, Jean-Marc Descotes et Jean-Louis Garcia, je suis notamment revenu sur les travaux de mon rapport parlementaire sur le thème “Promouvoir les activités physiques et sportives tout au long de la vie : un enjeu majeur de santé publique”, publié en novembre 2010.
Brigitte Bourguignon, secrétaire nationale au Sport du PS, n’a elle pu que constater la déliquescence et le désengagement de l’Etat en matière de politique sportive. Certes, les collectivités locales pallient ces manques mais en tant que rapporteur du budget sport à l’Assemblée nationale j’ai signalé que le temps consacré auxactivités physiques et sportives diminue de façon alarmante : au 18ème siècle, 8 heures quotidiennes y étaient consacrées, contre 1 heure aujourd’hui. Or, lesdépenses énergétiques insuffisantes engendrent une augmentation de l’obésité et des maladies chroniques comme le diabète ou les troubles vasculaires. Il y eut bien par le passé des programmes pour tenter de concilier ces deux notions de sport et de santé, comme le programme Nutrition/Santé en 2001, louable mais insuffisant, puis celle d’un grand ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Santé en 2007, qui s’avéra un échec du gouvernement. Les priorités socialistes en la matière seraient de structurer les filières Sport et Santé en matière de formation au niveau régional ; de développer des plans de développement actif (mobilité, itinéraires domicile/travail, voies pédestres,etc.); de favoriser l’éveil sportif dès le plus jeune âge afin d’instaurer une véritable culture de l’éducation physique tout au long de la vie ; de favoriser le sport/loisirs, c’est-à-dire le côté non compétitif (dansles entreprises par exemple).
A l’heure où l’accès à la pratique sportive doit être un droit citoyen, il existe des expériences associant politique sportive et santé dont le Parti socialiste doit s’inspirer. Des études ont démontré avec exactitude qu’une activité physique régulière prévient l’apparition des pathologies cancéreuses et diminue ainsi les rechutes et la mortalité. Le docteur Thierry Bouillet, cancérologue à l’hôpital Avicenne est co-fondateur avec le judoka Jean-Marc Descotes de l’association CAMI (Cancer Arts martiaux et Informations). Le sport intervient en prévention primaire et dans le cadre de la maladie. Ils le démontrent par leurs expériences et leur suivi des patients, l’activité physique les réintègre dans un processus de resocialisation.
De même, Jean-Louis Garcia, président de la fédération des APAJH, pour qui le droit à l’accès au soin doit être un droit humain. En effet les personnes ensituation de handicap se conçoivent comme dégradées. Il convient de les réintégrer dans une démarche sportive, qui change le regard de la société (et de la famille) et restaure positivement l’image personnelle.
Nous le voyons, de l’attention que nous porterons à ces personnes dépendra celle que nous porterons à chaque citoyen.
Vous pouvez consulter mon intervention et l’extrait de mon rapport dans lequel je mets en avant les réalisations d la ville de Saint-Etienne en la matière (ROSAS, Ecole municipale des Sports…)
Intervention RJ atelier Sport-santé UE La Rochelle 2011
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