Jeudi 9 juin, l’Assemblée Nationale examinait la Proposition de Loi du Groupe Socialiste pour lutter contre le décrochage scolaire. Je suis notamment intervenu au nom de mon groupe sur l’article 1 pour insister sur l’importance de la scolarisation des plus jeunes, l’école maternelle et le service public de la petite enfance.
Malheureusement la majorité UMP et le Gouvernement ont rejeté notre Proposition de Loi nous conduisant à affirmer que “quand un ministre de l’éducation mène une politique contre sa propre institution, il est impossible d’engager la moindre ébauche de dialogue sur des pistes de réforme”. Le débat sur notre proposition visant à faire reculer le décrochage scolaire en a été l’exemple.
On connaît le théorème impossible de Monsieur Chatel : les 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification sont la preuve qu’on peut faire mieux avec moins. A aucun moment, il n’a pu faire la démonstration de son théorème, se contentant de faire la réclame des quelques mesurettes d’accompagnement qu’il a mises en œuvre.
L’idée force de notre proposition de loi, plus on détecte tôt les risques de décrochage scolaire, mieux on peut le prévenir, lui semble étrangère.
La scolarité obligatoire à 3 ans, le suivi dans l’école des élèves exclus, le tutorat pour les élèves en difficultés, la création d’une cellule de veille éducative pluridisciplinaire pour détecter le décrochage, toutes ces mesures de bon sens auxquelles adhère toute la communauté éducative ont été rejetées d’un revers de main. Pas de moyens, pas d’ambition, pas de vision.
Et pour cause comment pourrait-on réveiller le désir d’école d’élèves qui ont décroché quand leur ministre n’a pas lui-même ce désir.
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