La résolution PS/ SPD pour une taxe sur les transactions financières : une obligation de résultat pour les gouvernements français et allemands.
Le consensus qu’a réuni, à l’Assemblée nationale, la résolution commune des députés socialistes français et des députés sociaux-démocrates allemands visant à l’instauration d’une taxe sur les transactions financières est une première victoire dans notre combat pour une réorientation de l’Europe.
Si elle veut exister dans la mondialisation, inventer un modèle de régulation et sortir de sa politique d’austérité généralisée, l’Union européenne doit se doter d’une panoplie d’armes économiques et financières nouvelles, dont cette taxe est la pointe avancée. Les 200 milliards d’euros qu’elle est susceptible de générer sont le ballon d’oxygène indispensable pour sortir les Etats de la crise de l’endettement et financer des programmes de développement commun.
Mais le gouvernement français ne peut considérer cette résolution comme une fin en soi ou un blanc seing. Elle lui impose une obligation de délai et de résultat, sans lesquels les engagements ne seront que paroles mortes. Si à l’automne, aucune avancée significative n’a été réalisée, la France et l’Allemagne doivent prendre l’initiative de créer elles-mêmes cette taxe pour contraindre nos partenaires et la commission européenne de les suivre. Si ce n’est pas le cas, les députés socialistes français et sociaux démocrates allemands déposeront une proposition de loi commune en ce sens.
Nous sommes à l’heure de choix déterminants. L’Europe n’est pas un espace angélique. Elle est un combat de tous les jours pour imposer une nouvelle vision de ses intérêts et de sa protection.
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Je suis intervenu Jeudi 9 juin à l’Assemblée nationale dans le débat sur la proposition de résolution visant à l’instauration d’une taxe sur les transactions financières en Europe. Je tenais tout particulièrement à défendre ce texte à l’initiative du groupe socialiste qui s’attaque aux mouvements spéculatifs.
Il est question de mettre la finance au service l’économie réelle. En effet, depuis 1950, le volume des transactions financières a crû cinq fois plus vite que le PIB. Durant la crise, les aides publiques concrètement versées au secteur financier ont atteint près de 500 milliards d’euros.
La taxe sur les transactions financière est une innovation fiscale majeure qui remplit au moins trois objectifs. D’abord, Répondre à l’injustice criante qui frappe les citoyens européens depuis le début de la crise. En 2 ans, 7 millions d’européens ont perdu leur emploi. Pourtant les gouvernements conservateurs imposent l’austérité et des drames humains se multiplient sans que le secteur financier ne soit mis à contribution pour réparer les dégâts d’une crise dont il est largement responsable. Ensuite, ouvrir des perspectives nouvelles aux Etats. Toutes les prévisions indiquent une rentrée d’argent de 200 milliards d’euros par an. Largement de quoi retrouver des marges de manœuvre et s’affranchir des pressions insoutenables des marchés financiers. Enfin, relancer l’intégration européenne. L’Europe sociale et démocratique que le Parti socialiste appelle de ses vœux passe par la mise en place de cet outil.
Plus de deux ans et demi après le début de la crise, il est temps d’agir. Le Parlement européen s’est prononcé à deux reprises en 2010 et 2011 en faveur de cette taxe. Le Parti socialiste européen en a fait un axe majeur de son action politique. L’heure n’est plus aux incantations. Nicolas Sarkozy, officiellement favorable à cette nouvelle fiscalité, ne peut plus se limiter aux simples incantations, la régulation des transactions financières est une priorité.
@ECONOMIE FinancesTTFCommunique#048
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Bravo , il ne faut pas laisser Sarkozi faire semblant de promouvoir cette taxe , il faut qu’il agisse .
Bravo aussi pour la céation de la commission d’enquête sur les emprunts toxiques