Vendredi dernier, j’ai rencontré les services de l’Inspection d’Académie de la Loire, pour les alerter sur les menaces qui pèsent sur le service public d’éducation sur notre territoire.
En effet, ce sont 16000 postes en moins dans l’Education Nationale qui sont annoncés à la rentrée 2011. 70 000 depuis 2003… Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et illustrent la casse du service public d’éducation opérée par la droite depuis 2003. Dans la Loire, on dénombre 24 postes supprimés dans le premier degré pour 209 élèves en plus, et 12 postes supprimés dans les collèges pour 184 élèves en plus.
Dans l’Académie de Lyon :
– suppression de 60 postes pour le lycée pour 687 élèves en plus .
– suppression de 40 postes pour les lycées professionnels pour 826 élèves en plus.
– suppression de 45 postes d’agents administratifs.
Dans les collèges du canton Nord-Est 1 de Saint-Etienne, une importante baisse des moyens en Dotation Horaire Globale (DHG) est prévue sur les établissements publics comme Jules Vallès, dans le quartier du Soleil, Aristide Briand, à Terrenoire, et Claude Fauriel, en centre-ville.
D’autre part, concernant le 1er degré, de nombreuses écoles sont mobilisées, à Saint-Etienne comme partout ailleurs dans notre département, contre des projets de fermeture de classe. Les écoles de Jacquard, la maternelle Gounod, à Montreynaud, l’élémentaire Lamartine, à Saint-Jean-Bonnefonds, ou encore l’école de Rochetaillée, sont particulièrement mobilisées, parfois depuis la semaine dernière.
Dans tous les cas, j’ai directement saisi l’Inspecteur d’Académie de ces situations, lui faisant part de ma totale solidarité avec les différents parents d’élèves concernés, qui se battent aujourd’hui contre ce nouveau coup porté au service public d’éducation, et en lui demandant que puissent être garanties les capacités d’accueil des écoles en question, tout comme la qualité de l’enseignement qui y est dispensé et les conditions de travail des enseignants qui y exercent.
A Montreynaud, dans un secteur qui a connu de nombreuses transformations du point de vue de l’habitat dans le cadre de l’ANRU, avec des démolitions d’immeubles dans le périmètre de recrutement de l’école, les parents d’élèves de l’école Gounod sont mobilisés depuis la semaine dernière pour réclamer l’ouverture définitive d’une 4ème classe, en lieu et place de la classe temporaire octroyée à l’école cette année.
A l’école de Jacquard, les parents d’élèves se battent contre le projet de fermeture d’une classe à la rentrée prochaine, projet qui semble peu en adéquation avec les effectifs réels de l’école et l’évolution démographique du quartier. En effet, le quartier de Jacquard est en pleine mutation, du fait des nombreuses opérations de rénovation urbaine et de réhabilitation qui y sont conduites, et sa population augmente régulièrement, tout comme le nombre d’élèves inscrits à l’école, par voie de conséquence. L’école élémentaire de Jacquard est à l’image du quartier : cosmopolite et riche de sa diversité, elle participe de l’équilibre du quartier en favorisant la mixité sociale. La fermeture d’une classe, en dégradant les conditions de travail des enseignants comme celles des élèves, entraînera le départ d’enfants vers les écoles privées du quartier, freinant la mixité sociale et culturelle.
L’année dernière, à Saint-Jean-Bonnefonds, l’école élémentaire Lamartine avait obtenu l’ouverture d’une 7ème classe, à titre provisoire. Lors de la commission paritaire du 30 mars dernier, l’Inspecteur d’Académie chargé du 1er degré a fait part de son refus de maintenir l’ouverture de cette 7ème classe. Pourtant, le seuil fixé pour l’ouverture d’une 7ème classe dans une école élémentaire hors ZEP est de 162 élèves, et l’effectif prévu au sein de l’école concernée pour la rentrée scolaire de septembre 2011 atteint d’ores et déjà 170 élèves. Un fonctionnement à 6 classes engendrerait une moyenne de 28,3 élèves par classe, dans une école qui n’a déjà plus accès aux réseaux d’aide spécialisée.
Face à toutes ces situations injustes et incompréhensibles, je continuerai de me battre aux côtés des parents d’élèves et des équipes éducatives, pour assurer la qualité du service public d’éducation, en veillant à ce que soient donnés à l’école de la République tous les moyens nécessaires pour remplir sa mission.
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