Mes cher(e)s amis, Mes cher(e)s camarades,
Notre feuille de route en ce début d’année 2011 est claire. Après notre victoire historique aux municipales de 2008 dans les cinq plus grandes villes du département, après notre succès aux élections régionales l’an dernier, nous nous sommes fixés un objectif simple avec notre chef de file au Conseil Général, Jean-Claude Bertrand et nos candidats : nous voulons gagner, enfin, les élections cantonales dans la Loire.
Si nous avons invité François Hollande à Saint-Etienne pour le lancement de notre campagne, ce n’est pas pour fêter avec lui ce soir, -heureux hasard de calendrier-, … la Saint-François !
Si nous l’avons invité, c’est que sa parole est doublement crédible. En tant que responsable national du Parti Socialiste, il est, nous le savons, un infatigable animateur de nos campagnes électorales, mais c’est aussi le Président du Conseil Général de Corrèze que nous avons invité, car quand il s’agit de gagner des élections locales, il sait de quoi il parle !
Gagner, c’est ce qu’il a brillamment fait dans son département, où il mène aujourd’hui une politique innovante dans de nombreux domaines, dans l’accompagnement des personnes âgées ou dans l’équipement en tablettes numériques des élèves de 6e, je pense qu’il nous en dira un mot, tout à l’heure. Une terre de Corrèze avec laquelle, nous avons de nombreux points communs, ici dans la Loire, à commencer par nos savoirs-faire industriel dans l’armement terrestre.
L’enjeu de ces élections est bien entendu local. Jean-Claude Bertrand reviendra juste après moi sur la politique alternative que nous comptons mettre en œuvre avec notre équipe « d’une Loire pour tous, un avenir pour chacun ». Mais les enjeux sont également nationaux.
Le 1er enjeu, pour nous, c’est de préparer, dès le mois de mars, le terrain pour les élections présidentielles et législatives de l’an prochain. Les élections cantonales sont le premier rendez-vous d’une année politique cruciale pour les socialistes, pour l’ensemble de la gauche.
En mai, nous présenterons notre projet et notre programme aux Français ; en septembre, nous nous battrons pour faire basculer le Sénat à gauche, en octobre, avec les primaires, nous choisirons avec tous les sympathisants qui le souhaitent, notre candidat ou notre candidate à la présidentielle.
Dans cette séquence qui nous conduit au changement politique espéré pour 2012, nous avons le devoir de l’emporter aux cantonales.
Le 2e enjeu de ces élections cantonales, pour la gauche, c’est de confirmer nos bons résultats de 1998 et 2004. François Hollande le sait bien, il était notre Premier Secrétaire, en 1998 et en 2004, deux scrutins où nous avons conquis de nombreux cantons et Conseils Généraux. 58 départements sur 102 sont aujourd’hui dirigés par la gauche, et nous allons tout faire pour en conquérir de nouveaux, à commencer par la Loire.
Le 3e enjeu de ces élections, pour la gauche, c’est la participation. Pour la première fois, ces élections seront isolées sans être couplées à d’autres scrutins locaux. La droite a tout intérêt à une faible participation et nous sommes bien placés dans la Loire pour savoir, qu’une forte abstention dans un contexte de crise se traduit bien souvent par une poussée du Front National.
Il faut le dire autour de vous aux ligériens, nos concitoyens doivent venir voter : ils auront l’occasion, en mars, pour la première fois après la formidable mobilisation de l’an dernier sur les retraites, d’exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la politique économique et sociale du gouvernement.
Ces élections cantonales vont se dérouler dans un contexte où la cohésion sociale et la solidarité sont gravement remis en cause par la politique de Nicolas Sarkozy : notre pays compte 4 millions 300 000 chômeurs, dont de très nombreux jeunes et seniors, 8 millions de nos concitoyens vivent ou plutôt survivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, plus de 3 millions de mal-logés…
Ces élections vont se tenir alors que le pouvoir d’achat des Français est en berne malmené par les hausses de tarifs de l’énergie -gaz et électricité- décidées par le gouvernement, l’envolée du prix de l’essence, des loyers, des transports…. C’est bien simple : avec Sarkozy, tout augmente, sauf les salaires et les pensions de retraites.
Ces élections vont avoir lieu sur fond de casse sans précédent des Services Publics au niveau national, mais aussi au niveau local avec les effets de la contre-réforme territoriale, du désengagement financier de l’Etat et ses conséquences dramatiques, en particulier pour la vie associative.
La diminution des effectifs, le non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, la RGPP conduisent à une inexorable dégradation de la qualité des Services publics dans les transports, la Justice, la Police, à l’hôpital public, et bien sûr dans l’Education Nationale.
Nous étions nombreux à nous mobiliser aux côtés des enseignants et parents d’élèves samedi dernier contre la suppression de 16 000 postes à la rentrée 2011 avec une carte scolaire qui se traduira, nous le savons par de nombreuses fermetures de classe, d’écoles ou des classes surchargées.
Les inégalités et les injustices sont la marque de fabrique de ce pouvoir. Les Français ne supportent plus les privilèges indécents accordés aux plus riches alors qu’il est demandé au plus grand nombre de se serrer la ceinture. Je ne doute pas qu’au moment de glisser leur bulletin dans l’urne au mois de mars, les électeurs auront une pensée pour Mme Bettencourt et pour son chèque de 30 millions d’euros encaissé au titre du bouclier fiscal.
Progression des inégalités sociales et fiscales, recul des Services publics, réforme injuste des retraites, pouvoir d’achat, chômage et précarité : voilà de bonnes raisons de voter pour nos candidats en mars et de sanctionner la majorité départementale en place camouflée derrière son sigle de l’Union pour la Loire, cache-sexe d’une droite locale, qui est en fait le relais zélé des politiques de Sarkozy et Fillon.
Mes cher(e)s amis, Mes cher(e)s camarades,
Le 8 janvier dernier, lors de l’hommage que nous rendions dans la Loire, à l’occasion du 15e anniversaire de la disparition de François Mitterrand, je citai l’une de ses leçons de vie politique qu’il nous livrait dans son ouvrage « L’abeille et l’architecte », écrit en 1978 :
« Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement l’obstacle que de face ».
En attendant les « épreuves décisives » de 2012, et nous l’espérons tous, de belles victoires, nous vous proposons, les 20 et 27 mars prochains, de franchir « correctement et de face » un premier obstacle, une première haie, en gagnant ensemble le Conseil Général de la Loire.
INTERVENTION DE JEAN-CLAUDE BERTRAND, Président du Groupe de la Gauche Socialiste et Démocrate au Conseil Général de la Loire :
Chers amis, chers camarades,
Mon cher François, un grand merci d’être venu nous soutenir dans cette campagne cantonale. Un grand merci parce que, pour nous Ligériens, tu es porteur de chance.
Tu es venu en 2008 soutenir la liste municipale conduite par Maurice Vincent et nous avons gagné. Tu viens nous soutenir dans cette campagne en 2011 et nous allons gagner !
Gagner pour changer la politique départementale.
Si on a coutume de dire que la droite gère sans partage ce département depuis 1945, en réalité il n’y a jamais eu de majorité de gauche à la tête de notre assemblée ! Ces élections voient une chance véritablement historique de porter une équipe alternative à la tête du Conseil général.
Nous vous proposons non seulement une équipe unie, dynamique et compétente, mais aussi une véritable vision d’avenir pour notre territoire, une ambition pour tous les Ligériens.
La droite UMP, sans imagination et sans projet, se contente de décliner à l’échelon départemental, la politique menée à l’échelon national par Nicolas Sarkozy.
Quel est leur bilan ?
– Une réforme fiscale injuste : la disparition de la taxe professionnelle et le transfert de la taxe d’habitation aux communautés d’agglomération nous ont fait perdre 30 % de nos ressources fiscales soit 86 Millions d’euros !
– Une collectivité départementale asphyxiée par l’Etat : pour les trois allocations RSA – APA – PCH, il manque 65 Millions d’euros sur les dotations de l’Etat. Lorsque l’on sait qu’une augmentation de 1 point des impôts votés par le Conseil général rapporte 1,2 million d’euros, on mesure ce que cela représente en transfert de charges indues sur les contribuables du département.
Cela explique que, sur la mandature écoulée 2005-2011, ces impôts départementaux aient augmenté de 27 % !
– Une gestion peu responsable de la dette : il nous a fallu attendre la session budgétaire de décembre dernier pour apprendre que 87 millions de la dette départementale étaient des emprunts structurés dont 67 millions hors Charte Gissler soient un risque potentiel pour notre collectivité de 50 millions d’euros !
Décidément, qu’elle soit municipale comme à St-Etienne ou départementale, la droite a joué au casino avec l’argent des contribuables.
Face aux restrictions délibérément imposées par l’Etat, la droite départementale s’est contentée de présenter la facture aux Ligériens, en supprimant des crédits dans tous les domaines, y compris dans le social.
Notre département a connu plusieurs crises durant ces trente dernières années : le charbon, la sidérurgie, la machine outil, l’armement, le textile. La désindustrialisation continue en particulier dans le Gier et l’Ondaine.
Face à cela la droite, plus préoccupée d’appliquer les consignes nationales que de l’avenir des Ligériens, n’a pas su initier le rebond.
Pourtant, notre département présente des atouts que nombre de départements nous envieraient : une Université et des grandes écoles performantes, un savoir-faire ouvrier, une tradition de travail et de solidarité, une qualité de vie, une terre riche et des paysages agréables.
Mais tout cela nécessite d’être mis en mouvement.
C’est pourquoi nous proposons une action publique tournée vers l’avenir et qui puise sa force dans la confiance que nous avons dans les Ligériens.
Nous proposons « La Loire pour tous, un avenir pour chacun ».
Cela veut dire que nous basons notre projet sur la solidarité entre les générations : de l’enfance aux plus anciens, en n’oubliant pas les handicapés. Nous ne voulons laisser personne sur le bord du chemin.
Cela veut dire aussi solidarité territoriale entre le monde urbain et le monde rural.
Sarkozy a inventé le bouclier fiscal, nous, nous voulons mettre en place un bouclier social, avec deux priorités : la jeunesse et l’emploi.
Je ne vais pas détailler la totalité de notre programme mais en souligner quelques points forts.
Pour la jeunesse :
Nous voulons :
– Remédier au manque de places en crèche, aggravé depuis que l’Education nationale ne scolarise plus les enfants de deux ans ;
– Mettre en place un passeport « sport-culture » pour l’ensemble des collégiens du département ;
– Créer une Aide aux vacances pour tous les enfants qui ne sont jamais partis.
Et puis, nous voulons agir concrètement pour alléger enfin les cartables des collégiens. On en parle à chaque rentrée de ces cartables trop lourds, certains départements agissent et peut-être François en dira un mot tout à l’heure. 3
Nous mettrons en place progressivement un système de prêt d’ordinateurs portables, et en attendant son extension à tous les collégiens du département, nous proposerons un double jeu de livres : un qui reste à la maison, l’autre en classe.
Pour les personnes âgées :
Nous voulons véritablement accompagner le projet de vie de nos aînés, leur permettre de rester le plus longtemps possible à domicile. Pour cela, nous aiderons les communes à aménager des appartements en centre bourg, nous favoriserons le développement de la téléalarme et nous soutiendrons les associations d’aide à domicile malmenées par les nouvelles dispositions fiscales.
Pour les plus dépendants, il faudra se battre pour obtenir la création de places d’EHPAD. Il en manque plus de 2 000 dans le département ! sans oublier les unités cantou pour les malades atteints de la maladie de Alzheimer.
Pour les handicapés :
Il faut raccourcir les délais d’instruction des dossiers. Plus de 4 mois pour une simple carte de stationnement, ce n’est vraiment pas raisonnable !
Et puis, la droite départementale préfère payer chaque année des pénalités de 300.000 euros plutôt que d’atteindre le seuil légal de 6% d’agents handicapés dans son personnel. Notre collectivité doit être exemplaire dans sa politique d’embauche : nous nous y emploierons.
Sur le plan économique, il faut rassembler dans une structure unique l’ensemble des collectivités territoriales et les chambres consulaires, de manière à être plus efficace et à éviter la concurrence entre les territoires.
La préoccupation principale de nos concitoyens est l’emploi. Nous utiliserons tous les leviers à notre disposition pour préserver et créer des emplois sur notre territoire : par l’élaboration d’une charte de l’emploi avec les organisations professionnelles et, bien sûr, en intégrant dans nos marchés publics une clause relative à la création d’emploi.
Sur le plan économique, nous n’oublions pas que l’agriculture et l’agroalimentaire sont le 3ème pôle économique de notre département et représentent 15 000 emplois non délocalisables. Dans ce secteur, un euro d’aide est immédiatement réinvesti dans l’économie locale.
Nous souhaitons mettre en place une plateforme départementale d’organisation des circuits courts : ainsi nos agriculteurs trouveront des débouchés immédiats et sûrs dans les restaurations collectives dont nous avons la charge (collèges, maisons de retraites…).
En matière de proximité : dans un souci d’égalité d’accès aux droits sur tous les territoires nous souhaitons mettre en place un guichet unique où pourront se traiter l’ensemble des dossiers relevant de la compétence du Conseil général. Sous forme de permanences dans chaque commune centre et dans chaque ville importante, ce nouveau service maillera notre département pour mieux rapprocher le citoyen de l’administration. 4
En matière de transport :
Nous voulons favoriser l’usage des transports en commun en le simplifiant par la mise en place d’un titre unique de transport entre les transports départementaux et les transports urbains. Dans le même objectif, nous voulons rassembler les transports urbains et les transports départementaux dans une structure unique.
Nous voulons instaurer la prise en compte du quotient familial dans les tarifs des transports scolaires. Il n’est pas normal que les familles aisées et les plus démunies payent aujourd’hui la même chose.
Personne ne comprendrait que je ne dise un mot de l’A45.
Oui nous la voulons, mais à l’inverse des engagements du Président du Conseil général, engagé dans un financement dont il ne connaît pas le montant. Nous disons que c’est à l’Etat et au concessionnaire de financer l’ouvrage, les collectivités territoriales ont bien d’autres financements à assurer que celui-là. Pour notre part, nous veillerons avant tout à ce que son impact environnemental soit maîtrisé.
En matière de préservation de l’environnement :
Nous devons nous préoccuper de protéger nos ressources en eau et faire émerger une régie départementale de gestion de l’eau. L’eau est un bien commun de l’Humanité, elle ne doit pas être gérée dans une logique de profit, mais dans un souci du bien public !
En outre, les départements qui ont fait cela ont permis de faire fortement baisser les factures d’eau des usagers.
Dans notre plan d’élimination des déchets, nous voulons prioriser la prévention de la production de déchets, par exemple en conventionnant avec la grande distribution.
Comme vous le voyez, le Développement durable qui met l’Homme au centre des préoccupations de toute action publique, avec ses trois piliers que sont le social, l’économie et l’environnement, sera l’axe de toutes nos politiques.
Chers amis, chers camarades, il nous reste deux mois pour convaincre.
Deux mois pour gagner, tout se joue au 1er tour.
Le dimanche 20 mars, il faut que nos candidats soient en tête dans tous les cantons.
Nous avons deux mois pour mobiliser nos familles, nos amis, nos collègues de travail, nos concitoyens.
Deux mois pour gagner et mettre en oeuvre avec vous une autre politique.
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Soirée dans une ambiance dynamique, mais attention
de bien rester réaliste, même s’il faut de l’optimisme