Devra-t-on à l’avenir s’équiper de casques lourds ou de gilets pare-balles pour se rendre à Geoffroy-Guichard ?
Depuis dimanche dernier, nous sommes un certain nombre de supporters des Verts à nous poser sérieusement cette question après le déploiement sans précédent des forces de l’ordre pour établir un périmètre de sécurité “étanche” autour du “chaudron” à l’occasion du match ASSE-PSG, le 18 avril dernier.
En l’absence de supporters parisiens, pas moins de 500 membres des forces de l’ordre (5 unités de forces mobiles et une centaine de policiers stéphanois) étaient mobilisés pour assurer la sécurité … d’une rencontre de football ! Le quartier du Marais, aux abords du stade était littéralement en état de siège, l’accès au complexe sportif de l’Etivallière était interdit et au contrôle traditionnel des billets à l’entrée du stade avait été ajouté deux contrôles d’identité…
A rencontre “exceptionnelle”, mesures “exceptionnelles” me répondra-t-on… sauf que de plus en plus de matchs de championnat sont désormais classés à risque et mobilisent à chaque fois des moyens humains considérables chez les forces de l’ordre.
Où va-t-on ? Je comprends les pouvoirs publics qui veulent se prémunir de tous risques de dérapages violents, mais à ce niveau, peut-on encore parler de “fête du football” ou même tout simplement de sport…?
Nos concitoyens, qui sont aussi des contribuables vont-ils supporter encore longtemps le coût faramineux à la charge de la collectivité de ces opérations de “sécurisation” autour des stades à chaque journée de championnat de Ligue 1 ? D’autant plus que ces mêmes citoyens peuvent constater dans le même temps la diminution des effectifs de police ou de gendarmerie sur le terrain pour assurer leur propre sécurité au quotidien. Sur un plan politique, il faut régler une bonne fois pour toute le problème de la violence dans et autour des enceintes de football.
Sur un plan sportif, en cette fin de saison, nous n’avons guère de raisons de nous réjouir, avec un match nul au sens propre du terme, des Verts contre le PSG et une désespérante 17e place au classement. Autre motif d’inquiétude, alors que les dirigeants du club ne cessent de prêcher le retour aux valeurs fondatrices des Verts (humilité, solidarité, abnégation, dépassement de soi…), des rumeurs insistantes font état de l’entrée au capital de l’ASSE la saison prochaine, de fonds de pension… américain (on évoque 20 millions d’euros et 40% des parts de la SASP) !
Selon un article du Parisien-Aujourd’hui en France paru le 14 avril, des sources proches du dossier disent que ces fonds de pension américain viendraient dans le Forez pour “faire une opération financière” et qu’ils “souhaitent tirer 25% de retour sur leur investissement chaque année (soit 5 millions) au moment de la revente”…
Alors oui, il y a certaine semaine où entre “l’état de siège” autour du Chaudron et le triomphe du “foot-business” que représenterait à Saint-Etienne la venue l’arrivée de fonds de pension américain, j’ai envie de dire : où va le football professionnel, où va l’ASSE ?
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