bonjour, Gilles MONDON m’a transmis votre participation aux travaux parlementaires. La fédération UNSA Sport travaille sur le sujet sport santé. Nous sommes à votre disposition
LES EFFETS DE L’ACTIVITE PHYSIQUE SUR LES DEPENSES DE SANTE
Ce travail repose principalement sur la thèse du Docteur Sylvain EMO, disponible en ligne sur le site http://www.lehavresante.com/types/THESEEMO.pdf et intitulée « activité physique et santé » et sur le travail du CREDES (Centre de Recherche d’Etude et de Documentation en Economie de la Santé) intitulée « Des comptes de la santé par pathologie » http://www.sante.gouv.fr/drees/dossier-solsa/200302.htm, dont nous avons extrapolé les données en les actualisant à 2007 par simple règle de trois.
Les résultats seront approximés pour être facilement mémorisés tout en témoignant du fait que l’extrême précision en ce domaine n’a pas d’intérêt et que seuls les ordres de grandeur importent.
Monsieur A se fait retirer son permis lors d’un contrôle routier d’alcoolémie par les forces de l’ordre. Il habite sur les hauteurs du Havre et travaille dans le nouveau port du Havre (Port 2000). Il a environ 24 km aller-retour à faire et 100m de dénivelé à franchir. Il décide, n’ayant pas d’autre solution, de prendre son vélo.
Au début, il met 40 minutes à l’aller et 1 heure au retour. Au bout de 2 mois, il met 25 minutes à l’aller et 40 minutes au retour et déclare que ce parcours lui semble maintenant facile, alors qu’au début il mettait pied à terre dans la côte du retour. Il perd 6 kg. Il déclare qu’il « se sent moins mal dans la tête », qu’il dort mieux et se sent joyeux désormais. Il se demande si, une fois le permis récupéré, il ne devrait pas continuer à aller à vélo au travail, car cela lui ferait faire des économies, en sus des effets bénéfiques découverts par lui-même.
On peut estimer qu’en deux mois d’entraînement à l’activité physique, il a doublé sa puissance musculaire et ce qui lui semblait insurmontable au départ, lui semble désormais agréable.
Monsieur B est docker, il travaille à port 2000, c’est un ancien champion cycliste. Il habite à 10 km de son lieu de travail, sans dénivelé. Il rentre manger chez lui le midi. Il utilise une voiture confortable qui consomme 16 litres aux 100 km. Chaque trajet dure 20 minutes, parfois beaucoup plus à cause des ponts et des trains. Il a pris 44 kg et convient qu’il a un problème et que celui-ci pourrait facilement être résolu en remplaçant ses temps de transport par des temps de sport, sous réserve qu’existent des infrastructures adaptées.
Monsieur C est sédentaire, il souffre d’une hypertension artérielle, d’une hypercholestérolémie et d’une hyperuricémie. Il se soigne avec trois médicaments : TAHOR, RENITEC, ZYLORIC. Il se met à faire 1h de marche ou de vélo par jour et perd 5 kg. Son hypertension, son hypercholestérolémie et son hyperurécémie se normalisent. Il avait 40 € par mois de médicaments ; en quelques mois il peut arrêter son traitement, car tout est rentré dans l’ordre.
On peut estimer qu’il y a environ 5 millions de patients en France dans ce cas, qui coûtent donc 2,5 milliards d’€ / an. En ajoutant les consultations, on arrive, de façon très minimaliste à 3 milliards d’€ /an.
Pour couvrir le pays d’un réseau cyclo-pédestre de bonne qualité, il faut 5 € / habitant, par an, soient 300 millions d’euros par an. Ce réseau permettrait à ceux qui le désirent d’utiliser leur temps de transport pour en faire un temps d’activité physique.
I / DONNEES ANALYTIQUES A PARTIR DE LA DOCUMENTATION DISPONIBLE
1) Le cas des statines (médicaments qui soignent le cholestérol)
On dépense actuellement pour un milliard d’euros par an pour les statines, alors qu’avec une reprise d’activité physique et une correction des erreurs diététiques de base, on pourrait de façon très minimaliste n’en dépenser que la moitié, soit 500 millions.
2) Le diabète de type II ou diabète non insulino dépendant
Il y a actuellement en France 1,1 millions de patients qui coûtent chacun 4.000 euros par an en soins directs, soient donc au total 4,4 milliards d’euros par an. Si on ne fait rien, le nombre de patients va doubler dans les 5 à 10 ans. La perte de 5 kg, une petite diminution des lipides dans l’alimentation, une petite augmentation des fibres dans l’alimentation, une diminution modeste du tour de taille, et une reprise de l’activité physique peuvent au minimum diviser par deux les dépenses et empêcher que ne survienne le doublement des cas. Nous avons donc économisé 2 milliards d’euros. En réalité avec suffisamment d’activité physique, le risque est diminué de 80%.
3) La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La DMLA est une maladie qui frappe 1,2 millions de personnes et devrait bientôt en toucher 2 millions. Elle coûte actuellement 3.400 euros par an par patient et les études montrent que l’activité physique réduit le risque de DMLA de 80%. Si on suppose 30.000 nouveaux cas par an, avec 3.400 € de traitement, on aurait 100 millions d’€, dont 80 % pourraient être évités soient 80 millions d’€.
4) La maladie d’Alzheimer
Elle atteint 165.000 nouveaux patients par an, coûte 4,5 milliards d’€/an. Le risque d’Alzheimer est réduit de 40 % chez les actifs. Il y a donc là une économie potentielle de 1,8 milliards.
5) Parkinson
80.000 cas qui coûtent 6.000 €/an, soit 480 millions d’euros. L’activité physique réduit le risque de parkinson de 40 %, cela ferait donc 190 millions d’économies.
6) Obésité
6 millions d’obèses . 23 millions en surpoids. C’est-à-dire, la moitié de la population. L’obèse coûte deux fois plus en soins que le sujet de poids normal. L’obésité coûterait 3,3 milliards d’euros par an. L’activité physique permet d’obtenir une réduction de 80 % du risque soit 2,6 milliards d’euros d’économies potentielles.
7) Troubles mentaux
Dépression : 3 millions de personnes et 2 milliards d’euros de dépenses au minimum. L’activité physique réduit le risque de dépression et on aurait donc 600 millions d’économies potentielles. Sur l’anxiété et les troubles du sommeil, on sait que l’activité physique a un rôle très bénéfique. Actuellement on dépense 1,7 €/habitant pour les anxiolytiques et les hypnotiques (Pays bas : 0,56€/habitant/an ; Allemagne : 0,41€/habitant/an). Une division par deux grâce à l’activité physique semble réaliste, ce qui signifierait une économie de 51 millions d’euros sur ce seul poste.
8) Appareil circulatoire
Les maladies de l’appareil circulatoire coûtent environ 10% des 200 milliards de dépenses de santé, soient donc 20 milliards d’euros. On peut escompter d’après les études une division par deux des pathologies chez les actifs, cela ferait par tranche de 10 millions de personnes remises à l’activité physique une économie d’environ 2 milliards d’euros et pour 30 millions, 7,2 milliards d’€.
9) Cancers
Les cancers coûtent actuellement environ 10 milliards d’euros par an. Si nous faisons l’hypothèse d’une réduction globale du risque de 25 % chez les actifs on peut envisager une économie de 500 millions d’euros par tranche de 10 millions de personnes remises à l’activité physique, soient donc pour 36 millions, 1,8 milliards d’€.
10) Ostéo-articulaire
Nous avons retenu pour cette catégorie les seules dorsolombalgies banales et fait l’hypothèse que l’activité physique pourrait les diminuer d’1/3. Elles représentent environ 2,4 milliards d’euros par an. On peut donc escompter une économie de 150 millions par tranche de 10 millions de personnes ramenées à l’activité physique, soient donc pour 36 millions de sédentaires, 540 millions d’€.
11) Maladies respiratoires infectieuses et infections diverses banales
En prenant comme hypothèse le fait que les actifs ont une diminution du risque de petite infection banale de 65 % par rapport aux inactifs et en supposant de façon très minimaliste des dépenses de 2 milliards par an pour les infections banales, on aurait une économie de 500 millions par tranche de 10 millions remis à l’activité physique et donc pour 36 millions d’habitants 1,8 milliards d’€.
II / POINTS DE VUE SYNTHETIQUES
L’addition des économies réalisées à partir de ces petits calculs de coin de table donnent environ 17 milliards économisés en remettant à l’activité physique les 36 millions de sédentaires (on ne prend pas les économies sur l’obésité car elles sont déjà ventilées dans les autres pathologies).
D’après une étude danoise publiée en 2000 par Anderson dans les Archives of internal medicine, il y aurait une réduction de mortalité de 40 % chez ceux qui vont simplement à vélo au travail, par rapport aux sédentaires. Si on infère de ces données une économie de dépenses de santé de 40% , on aurait une économie de 1.200 €/an
par personne remise à l’activité physique, puisque nous avons actuellement 3.000 € de dépenses de santé par an en moyenne, par personne. Par tranche de 10 millions cela donnerait 12 milliards d’euros d’économies et pour 36 millions de sédentaires 43 milliards d’euros.
D’après l’étude de l’ATE (Association Transport et Environnement), basée sur des expertises norvégiennes et britanniques, l’activité physique régulière permettrait d’économiser 1.000 euros par an par habitant, dont 200 euros pour le cardio-vasculaire seul. Cela ferait donc 10 milliards d’euros par tranche de 10 millions remis à l’activité physique et pour 36 millions de sédentaires, 36 milliards d’€.
L’étude publiée en 2008 par le CNAPS conclut à 250 euros par an d’économies chez les physiquement actifs versus les sédentaires. Ce qui ferait environ 10 milliards d’euros si on remettait à l’activité physique les 36 millions de sédentaires
CONCLUSION
Comme on le voit, les estimations d’économies à attendre, à l’équilibre, d’une remise à l’activité physique généralisée vont de 10 à 43 milliards d’euros. Si on suppose que la plus grande part de cette remise à l’activité physique provient du remplacement des temps de transport par des temps d’activité physique, on peut s’attendre à une deuxième vague d’effets bénéfiques sur la santé par la dépollution atmosphérique, par la diminution du bruit et par la diminution des accidents de la circulation obtenues.
On pourrait donc conjecturer, toutes choses égales par ailleurs, 50 milliards d’euros d’économies à terme dans l’hypothèse maximaliste. Ainsi donc 1 euro investi en infrastructures favorables aux transports actifs rapporterait entre 150 et 30 euros toutes les années suivantes.
Peu d’investissements soutiennent la comparaison
Dr Jean-Luc Saladin
Ce document vous a été fourni par Isabelle Lesens, expert en politiques cyclables. http://isabelleetlevelo.20minutes-blogs.fr/
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LES EFFETS DE L’ACTIVITE PHYSIQUE SUR LES DEPENSES DE SANTE
Ce travail repose principalement sur la thèse du Docteur Sylvain EMO, disponible en ligne sur le site http://www.lehavresante.com/types/THESEEMO.pdf et intitulée « activité physique et santé » et sur le travail du CREDES (Centre de Recherche d’Etude et de Documentation en Economie de la Santé) intitulée « Des comptes de la santé par pathologie » http://www.sante.gouv.fr/drees/dossier-solsa/200302.htm, dont nous avons extrapolé les données en les actualisant à 2007 par simple règle de trois.
Les résultats seront approximés pour être facilement mémorisés tout en témoignant du fait que l’extrême précision en ce domaine n’a pas d’intérêt et que seuls les ordres de grandeur importent.
Monsieur A se fait retirer son permis lors d’un contrôle routier d’alcoolémie par les forces de l’ordre. Il habite sur les hauteurs du Havre et travaille dans le nouveau port du Havre (Port 2000). Il a environ 24 km aller-retour à faire et 100m de dénivelé à franchir. Il décide, n’ayant pas d’autre solution, de prendre son vélo.
Au début, il met 40 minutes à l’aller et 1 heure au retour. Au bout de 2 mois, il met 25 minutes à l’aller et 40 minutes au retour et déclare que ce parcours lui semble maintenant facile, alors qu’au début il mettait pied à terre dans la côte du retour. Il perd 6 kg. Il déclare qu’il « se sent moins mal dans la tête », qu’il dort mieux et se sent joyeux désormais. Il se demande si, une fois le permis récupéré, il ne devrait pas continuer à aller à vélo au travail, car cela lui ferait faire des économies, en sus des effets bénéfiques découverts par lui-même.
On peut estimer qu’en deux mois d’entraînement à l’activité physique, il a doublé sa puissance musculaire et ce qui lui semblait insurmontable au départ, lui semble désormais agréable.
Monsieur B est docker, il travaille à port 2000, c’est un ancien champion cycliste. Il habite à 10 km de son lieu de travail, sans dénivelé. Il rentre manger chez lui le midi. Il utilise une voiture confortable qui consomme 16 litres aux 100 km. Chaque trajet dure 20 minutes, parfois beaucoup plus à cause des ponts et des trains. Il a pris 44 kg et convient qu’il a un problème et que celui-ci pourrait facilement être résolu en remplaçant ses temps de transport par des temps de sport, sous réserve qu’existent des infrastructures adaptées.
Monsieur C est sédentaire, il souffre d’une hypertension artérielle, d’une hypercholestérolémie et d’une hyperuricémie. Il se soigne avec trois médicaments : TAHOR, RENITEC, ZYLORIC. Il se met à faire 1h de marche ou de vélo par jour et perd 5 kg. Son hypertension, son hypercholestérolémie et son hyperurécémie se normalisent. Il avait 40 € par mois de médicaments ; en quelques mois il peut arrêter son traitement, car tout est rentré dans l’ordre.
On peut estimer qu’il y a environ 5 millions de patients en France dans ce cas, qui coûtent donc 2,5 milliards d’€ / an. En ajoutant les consultations, on arrive, de façon très minimaliste à 3 milliards d’€ /an.
Pour couvrir le pays d’un réseau cyclo-pédestre de bonne qualité, il faut 5 € / habitant, par an, soient 300 millions d’euros par an. Ce réseau permettrait à ceux qui le désirent d’utiliser leur temps de transport pour en faire un temps d’activité physique.
I / DONNEES ANALYTIQUES A PARTIR DE LA DOCUMENTATION DISPONIBLE
1) Le cas des statines (médicaments qui soignent le cholestérol)
On dépense actuellement pour un milliard d’euros par an pour les statines, alors qu’avec une reprise d’activité physique et une correction des erreurs diététiques de base, on pourrait de façon très minimaliste n’en dépenser que la moitié, soit 500 millions.
2) Le diabète de type II ou diabète non insulino dépendant
Il y a actuellement en France 1,1 millions de patients qui coûtent chacun 4.000 euros par an en soins directs, soient donc au total 4,4 milliards d’euros par an. Si on ne fait rien, le nombre de patients va doubler dans les 5 à 10 ans. La perte de 5 kg, une petite diminution des lipides dans l’alimentation, une petite augmentation des fibres dans l’alimentation, une diminution modeste du tour de taille, et une reprise de l’activité physique peuvent au minimum diviser par deux les dépenses et empêcher que ne survienne le doublement des cas. Nous avons donc économisé 2 milliards d’euros. En réalité avec suffisamment d’activité physique, le risque est diminué de 80%.
3) La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La DMLA est une maladie qui frappe 1,2 millions de personnes et devrait bientôt en toucher 2 millions. Elle coûte actuellement 3.400 euros par an par patient et les études montrent que l’activité physique réduit le risque de DMLA de 80%. Si on suppose 30.000 nouveaux cas par an, avec 3.400 € de traitement, on aurait 100 millions d’€, dont 80 % pourraient être évités soient 80 millions d’€.
4) La maladie d’Alzheimer
Elle atteint 165.000 nouveaux patients par an, coûte 4,5 milliards d’€/an. Le risque d’Alzheimer est réduit de 40 % chez les actifs. Il y a donc là une économie potentielle de 1,8 milliards.
5) Parkinson
80.000 cas qui coûtent 6.000 €/an, soit 480 millions d’euros. L’activité physique réduit le risque de parkinson de 40 %, cela ferait donc 190 millions d’économies.
6) Obésité
6 millions d’obèses . 23 millions en surpoids. C’est-à-dire, la moitié de la population. L’obèse coûte deux fois plus en soins que le sujet de poids normal. L’obésité coûterait 3,3 milliards d’euros par an. L’activité physique permet d’obtenir une réduction de 80 % du risque soit 2,6 milliards d’euros d’économies potentielles.
7) Troubles mentaux
Dépression : 3 millions de personnes et 2 milliards d’euros de dépenses au minimum. L’activité physique réduit le risque de dépression et on aurait donc 600 millions d’économies potentielles. Sur l’anxiété et les troubles du sommeil, on sait que l’activité physique a un rôle très bénéfique. Actuellement on dépense 1,7 €/habitant pour les anxiolytiques et les hypnotiques (Pays bas : 0,56€/habitant/an ; Allemagne : 0,41€/habitant/an). Une division par deux grâce à l’activité physique semble réaliste, ce qui signifierait une économie de 51 millions d’euros sur ce seul poste.
8) Appareil circulatoire
Les maladies de l’appareil circulatoire coûtent environ 10% des 200 milliards de dépenses de santé, soient donc 20 milliards d’euros. On peut escompter d’après les études une division par deux des pathologies chez les actifs, cela ferait par tranche de 10 millions de personnes remises à l’activité physique une économie d’environ 2 milliards d’euros et pour 30 millions, 7,2 milliards d’€.
9) Cancers
Les cancers coûtent actuellement environ 10 milliards d’euros par an. Si nous faisons l’hypothèse d’une réduction globale du risque de 25 % chez les actifs on peut envisager une économie de 500 millions d’euros par tranche de 10 millions de personnes remises à l’activité physique, soient donc pour 36 millions, 1,8 milliards d’€.
10) Ostéo-articulaire
Nous avons retenu pour cette catégorie les seules dorsolombalgies banales et fait l’hypothèse que l’activité physique pourrait les diminuer d’1/3. Elles représentent environ 2,4 milliards d’euros par an. On peut donc escompter une économie de 150 millions par tranche de 10 millions de personnes ramenées à l’activité physique, soient donc pour 36 millions de sédentaires, 540 millions d’€.
11) Maladies respiratoires infectieuses et infections diverses banales
En prenant comme hypothèse le fait que les actifs ont une diminution du risque de petite infection banale de 65 % par rapport aux inactifs et en supposant de façon très minimaliste des dépenses de 2 milliards par an pour les infections banales, on aurait une économie de 500 millions par tranche de 10 millions remis à l’activité physique et donc pour 36 millions d’habitants 1,8 milliards d’€.
II / POINTS DE VUE SYNTHETIQUES
L’addition des économies réalisées à partir de ces petits calculs de coin de table donnent environ 17 milliards économisés en remettant à l’activité physique les 36 millions de sédentaires (on ne prend pas les économies sur l’obésité car elles sont déjà ventilées dans les autres pathologies).
D’après une étude danoise publiée en 2000 par Anderson dans les Archives of internal medicine, il y aurait une réduction de mortalité de 40 % chez ceux qui vont simplement à vélo au travail, par rapport aux sédentaires. Si on infère de ces données une économie de dépenses de santé de 40% , on aurait une économie de 1.200 €/an
par personne remise à l’activité physique, puisque nous avons actuellement 3.000 € de dépenses de santé par an en moyenne, par personne. Par tranche de 10 millions cela donnerait 12 milliards d’euros d’économies et pour 36 millions de sédentaires 43 milliards d’euros.
D’après l’étude de l’ATE (Association Transport et Environnement), basée sur des expertises norvégiennes et britanniques, l’activité physique régulière permettrait d’économiser 1.000 euros par an par habitant, dont 200 euros pour le cardio-vasculaire seul. Cela ferait donc 10 milliards d’euros par tranche de 10 millions remis à l’activité physique et pour 36 millions de sédentaires, 36 milliards d’€.
L’étude publiée en 2008 par le CNAPS conclut à 250 euros par an d’économies chez les physiquement actifs versus les sédentaires. Ce qui ferait environ 10 milliards d’euros si on remettait à l’activité physique les 36 millions de sédentaires
CONCLUSION
Comme on le voit, les estimations d’économies à attendre, à l’équilibre, d’une remise à l’activité physique généralisée vont de 10 à 43 milliards d’euros. Si on suppose que la plus grande part de cette remise à l’activité physique provient du remplacement des temps de transport par des temps d’activité physique, on peut s’attendre à une deuxième vague d’effets bénéfiques sur la santé par la dépollution atmosphérique, par la diminution du bruit et par la diminution des accidents de la circulation obtenues.
On pourrait donc conjecturer, toutes choses égales par ailleurs, 50 milliards d’euros d’économies à terme dans l’hypothèse maximaliste. Ainsi donc 1 euro investi en infrastructures favorables aux transports actifs rapporterait entre 150 et 30 euros toutes les années suivantes.
Peu d’investissements soutiennent la comparaison
Dr Jean-Luc Saladin
Ce document vous a été fourni par Isabelle Lesens, expert en politiques cyclables. http://isabelleetlevelo.20minutes-blogs.fr/
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