La grave crise qui ne fait que commencer dans le secteur laitier est la conséquence d’une dérégulation voulue et programmée par le gouvernement.
Deux causes principales expliquent l’effondrement des prix : la disparition des quotas laitiers au niveau européen et la suppression des mécanismes interprofessionnels de régulation des prix en France.
Dans les deux cas, le gouvernement a soutenu et appuyé ces décisions.
L’UMP a voté en novembre 2008 au Parlement européen la fin des quotas laitiers. Et c’est le gouvernement de M. BARNIER qui a supprimé les règles qui fixaient les prix du lait en France, via une action de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en avril 2008.
Pour toute réponse, fidèle à l’attitude de défausse du gouvernement, M. BARNIER se contente d’accuser les socialistes et l‘Union européenne. C’est là un double mensonge.
Fidèles à leurs principes de régulation, les socialistes ont mis en place les quotas laitiers en 1984. C’est aussi sous gouvernement socialiste qu’avaient été mises en place en 1997 les règles de négociation au sein de l’interprofession laitière. Et en novembre 2008 au Parlement européen, les socialistes se sont opposés à la disparition des quotas, alors que le PPE a voté pour.
Quant à l’Union européenne, elle n’a supprimé les quotas laitiers que parce que les députés de la droite ont voté pour cette suppression. M. BARNIER a beau jeu « d’accuser Bruxelles » comme le font toujours les ministres français en difficulté. En réalité, c’est lui et ses amis qui ont pris cette décision.
Ce mensonge traduit le malaise du ministre BARNIER, incapable d’assumer les agissements de sa propre majorité et de Nicolas SARKOZY. C’est une attitude irresponsable, qui entretient la désinformation et la méfiance à l’égard de l’Union européenne.
Régis JUANICO
Député de la Loire
Premier secrétaire PS Loire
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