Au-delà de l’exercice d’autosatisfaction habituel, le Président de la République est apparu en panne de solutions face à la gravité exceptionnelle de la crise économique et sociale que vivent au quotidien nos concitoyens.
Son silence est assourdissant sur la question du pouvoir d’achat des Français dont il n’a pas dit un seul mot.
Alors que notre pays vient de connaître la plus forte hausse du chômage de toute son histoire avec 64 000 chômeurs de plus en un mois, le chef de l’Etat n’a annoncé aucune remise en cause de sa politique de l’emploi aussi inefficace qu’improductive et a confirmé sa volonté de passer en force sur le travail du dimanche.
Le Président de la République en appelle “à l’effort de tous” mais se garde bien de revenir sur les privilèges scandaleux de quelque uns comme le bouclier fiscal. Il ne dit rien sur les licenciements dans les entreprises qui font des profits et leurs cortèges de plans sociaux, sur le sauvetage financier de nos hôpitaux publics, rien sur la hausse du SMIC, la baisse de TVA ciblée sur les produits de première nécessité ou l’augmentation des minima sociaux et des retraites. Surtout, il ne dit rien de l’urgence et de la nécessité d’un nouveau plan de relance de plusieurs dizaines milliards indispensable pour soutenir la consommation des ménages et leur pouvoir d’achat, comme nous le proposons au Parti Socialiste.
Alors que la crise est là, durable et sans précédent, le seul message de Nicolas Sarkozy qui traduit bien sa propre impuissance, c’est : je ne bouge pas, je ne change rien à ma politique désatreuse. Nicolas Sarkozy n’est décidément pas l’homme de la situation…
Régis JUANICO