Selon l’enquête menée par l’Institut national de la consommation, le dérapage des prix des principaux produits alimentaires constatés entre novembre 2007 et janvier 2008 est considérable :
· produits laitiers : + 40 % pour certains yaourts, + 20% à + 37% pour les laits UHT, + 12% à + 32% pour les camemberts, + 19% à + 26% pour les beurres ;
· pâtes et céréales : + 45% pour certains types de pâtes, + 14% à + 24% pour les céréales du petit-déjeuner, + 10% à + 15% pour les biscottes et + 6% à + 22% pour les pains de mie ;
· viandes : + 44% pour certains jambons, + 18% pour les blancs de dinde.
Face à cette situation, le Gouvernement n’a pas de réponses et nie l’évidence. François Fillon ne propose qu’une simple augmentation des contrôles de la répression des fraudes. Des mesures doivent être prises au plus vite pour mettre fin à ces dérapages qui minent notre quotidien et grèvent encore plus notre pouvoir d’achat.
J’ai mené, avec Henri Emmanuelli et Olivier Dussopt, une campagne à l’Assemblée Nationale pour réclamer une baisse immédiate d’un point du taux de TVA. C’était en novembre déjà, mais face aux difficultés bien réelles des habitants de nos circonscriptions, nous avons estimé qu’il était urgent de prendre une mesure forte qui permette aux ménages les plus modestes d’améliorer leur budget quotidien. Le Gouvernement a évidemment refusé notre proposition et préféré continuer à baisser les impôts des plus riches pour faire revenir les fameux évadés fiscaux de Suisse…
La TVA est l’impôt le plus inégalitaire puisque tout le monde le paye, sans aucune distinction de revenus ou de situation personnelle et une baisse de ce taux ne représente pas grand chose pour les personnes les plus riches, par contre pour les petits budgets, ce serait une vraie bouffée d’oxygène.
Mardi, nous avons proposé, au Bureau National du Parti Socialiste, qu’un pacte de stabilité des prix soit négocié et signé entre le Gouvernement et les distributeurs, comme cela a pu être fait pendant quelques mois, au moment du passage à l’euro, en 2001-2002. Ce strict encadrement des prix, contrôlé par la Répression des fraudes permettrait d’en finir avec des hausses de prix sans motifs valables autre que la prise de bénéfice maximale.
Mais baisser les prix ne suffit pas. Le vrai problème du pouvoir d’achat n’est pas la hausse des prix, c’est bien la baisse du pouvoir d’achat et donc le niveau beaucoup trop faible des salaires et des pensions. Il faut donc une négociation immédiate entre patronat, syndicats et Gouvernement pour une augmentation immédiate des salaires. Le Gouvernement doit prendre des mesures d’urgences pour augmenter les petites pensions d’au moins 10 % et revaloriser les autres.
Enfin, on voit bien la limite des slogans de Nicolas Sarkozy : « Travailler plus, pour gagner plus. ». La dernière étude sur les effets de la défiscalisation des heures supplémentaires montre que très peu de salariés en ont bénéficié. C’était évident et nous l’avions dit à de nombreuses reprises : si les carnets de commande sont vides, les entreprises n’ont pas besoin d’heures supplémentaires… Et encore plus, pour travailler plus, encore faut-il travailler ! Le Gouvernement refuse de mettre en place une vraie politique de lutte contre le chômage de masse et préfère développer les emplois précaires, à temps partiel, plutôt que les activités pérennes en CDI.
Alors pour marquer un coup d’arrêt à la politique du Gouvernement qui ne fait qu’aggraver la situation de la majorité d’entre nous, pour dire stop à Nicolas Sarkozy, le 9 et le 16 mars, votez socialiste aux élections municipales et cantonales !
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire