À l’appel de la CGT, les personnels soignants du CHU de Saint-Étienne se sont rassemblés, ce mardi, en début d’après-midi, devant le Hall A-B, pour alerter une nouvelle fois sur la situation de l’hôpital « qui craque de partout. »
Au cœur de leurs revendications, l’arrêt de fermetures de lits, notamment, qui touche actuellement certains services comme la psychiatrie et qui en touchera d’autres cet été comme la gériatrie.
Faute de personnel, près de 120 services d’urgences sont contraints de limiter leur activité. Mais la crise des urgences n’est que la partie émergée de l’iceberg.
La Fédération Hospitalière de France estime que 80 % des établissements rencontrent des difficultés, qu’elles soient d’ordre général ou spécifiques à un service, qui affectent selon les situations le nombre de lits ouverts, la continuité ou la permanence des soins. Auparavant concentrée sur quelques territoires, cette situation tend à se généraliser.
Le Covid n’a fait qu’accentuer la crise, ajoutant un triste épilogue à des années de tension sur les effectifs. Après avoir été sur le pont pendant deux ans, les soignants sont épuisés.
Démissions en cascade, surcharge de travail pour le personnel restant, rien ne va plus à l’hôpital confronté à une hémorragie de personnels médicaux et paramédicaux. Avant même l’été, 60 000 postes d’infirmiers se retrouvent vacants au plan national, c’est huit fois plus qu’il y a deux ans.
Et nombre d’entre eux ont fini par jeter l’éponge, lassés des conditions de travail, des horaires, et du manque de reconnaissance. Ce problème agit comme une spirale infernale : la fuite du personnel fait peser une charge de plus en plus lourde sur ceux qui restent et sont de moins en moins nombreux.
Emmanuel Macron a commandé une nouvelle mission Flash sur les urgences, qui doit rendre ses conclusions d’ici fin juin… mais il y a urgence à agir, on ne peut plus attendre !
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