Alors que la pratique du vélo a progressé de 30% depuis un an en raison de la crise sanitaire, l’obligation de signalisation des angles morts sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes est un progrès pour la sécurité routière en milieu urbain des usagers vulnérables : cyclistes, piétons, trottinettes et utilisateurs d’engins de déplacement personnels circulant sur la voie publique.
C’est un premier pas certes insuffisant, en attendant d’obliger les camions à s’équiper de système de détection (caméras intelligentes ou détecteurs de présence).
En effet, les conducteurs de poids-lourds ne peuvent pas voir les cyclistes quand ils sont à l’arrière, sur les côtés ou s’ils les dépassent, ce qui provoquent de nombreux accidents mortels.
10 % des accidents mortels de piétons et 8 % des décès de cyclistes sont dus à un angle mort selon la délégation interministérielle à la Sécurité Routière.
Nous devons cette avancée législative à la mobilisation des parents d’Armelle Cizeron, jeune stéphanoise de trente ans, assistante parlementaire et ancienne stagiaire à ma permanence parlementaire en 2010, fauchée par un camion juste devant le Palais-Bourbon, le 20 avril 2018.
Un après sa mort, nous avions installer en présence d’Isabelle et Jérôme Cizeron, une « bicyclette blanche » sur le lieu de l’accident à l’angle du pont de la Concorde et du quai d’Orsay à Paris. Avec 176 collègues députés, nous avions déposé un amendement au projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM) visant à généraliser sur les poids-lourds la pose d’un autocollant alertant du danger de l’« angle mort » lorsqu’un usager dépasse par la droite le véhicule.
Lors de l’examen du texte en séance, cet amendement a été adopté et une fois la loi définitivement adoptée, le gouvernement a publié un décret le 17 novembre 2020. Voici le texte de l’arrêté ministériel.
Le décret prévoit qu’à partir du 1er janvier 2021, tous les véhicules lourds (poids lourds, bus, etc.) devront être équipés d’un dispositif de signalisation d’angles morts.
Ce dernier est matérialisé par la présence d’une étiquette d’information, de 25×17 cm, à différents endroits sur le poids lourd à savoir :
– à l’arrière du véhicule
– et sur les parties latérales, idéalement placé à l’avant de la remorque ou sur la cabine de pilotage là où l’angle mort est le plus présent.
En cas de défaut de cet affichage obligatoire, le conducteur du véhicule lourd s’expose à une sanction de quatrième classe soit une amende forfaitaire de 135€.
La sécurité des usagers de la route est l’affaire de tous, mobilisons-nous pour protéger les plus vulnérables d’entre eux, piétons et cyclistes, qui ont fait le choix de modes de déplacements doux.
Depuis ce mercredi, tous les poids lourds de plus de 3,5 t doivent s’équiper de stickers indiquant aux piétons, cyclistes et deux roues qu’ils se trouvent dans une zone non visible du chauffeur. Lire la suite
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les nouveaux camping cars et certains poids lourds remplacent les rétroviseurs par des caméras ce qui permet d’élargir le champ de vision et le système ne coute pas plus cher car aujourd’hui une caméra coute moins chers à produire qu’un rétro électrique motorisé et dégivrant.
Très juste Michel. Bonne année 2021 !