A l’occasion du premier anniversaire de “She decides” et de la journée des droits des femmes, nous publions une tribune dans le Huffington Post, appelant le Président de la République et le gouvernement à s’engager pour “les droits et la santé sexuels et reproductifs” des femmes et des filles.
Jeudi, plus de 200 jeunes, femmes et hommes politiques d’Afrique de l’Est et du Sud se réunissaient à Pretoria pour célébrer le premier anniversaire de “She Decides“. Et ces jours-ci, ce sont plus d’une dizaine d’autres événements qui sont organisés aux quatre coins du monde. Nous prenons part au mouvement en appelant le Président de la République et le gouvernement à s’engager financièrement pour défendre ce que l’on appelle “les droits et la santé sexuels et reproductifs” (DSSR) des femmes et des filles partout dans le monde.
Or, même avant l’annonce du Gag Rule, les besoins en matière de DSSR étaient considérables. Et cela, l’exécutif français en a parfaitement conscience. Emmanuel Macron a fait de l’égalité femmes-hommes, en France comme à l’étranger, une grande cause nationale. Dans plusieurs discours, il a insisté sur le levier que constituent les DSSR pour un développement juste et durable. De plus, les conclusions du comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), réuni le 8 février, classent l’égalité femmes-hommes, la santé et l’éducation, en particulier des jeunes filles, parmi les cinq priorités de la politique de développement française. A l’intersection de ces trois thématiques se trouve précisément l’approche DSSR, qui est un levier en faveur de l’égalité femmes-hommes et du développement. La généralisation de l’accès à l’éducation pour les filles, par exemple, est considérablement ralentie par des facteurs comme les mariages précoces et les grossesses non désirées.
Investir en faveur des DSSR est donc une question de justice mais également d’efficacité. A raison, la France tient ce discours au niveau politique, et dispose même de lignes directrices au niveau technique: la stratégie “Population/DSSR 2016-2020” du ministère des Affaires étrangères. Désormais, il reste à traduire cela en financements, comme a pu le faire Justin Trudeau à hauteur de 440 millions d’euros sur trois ans. A moins d’une semaine de la Journée des Droits des femmes, nous attendons plus que jamais l’annonce de l’investissement financier qui concrétisera la vision portée par le Président de la République.
Signataires de cette tribune :
Clémentine Autain (FI)
Sébastien Nadot (LREM)
Stéphane Viry (LR)
Jean-François Mbaye (LREM)
Fabien Roussel (GDR)
Marietta Karamanli (NG)
Marie-George Buffet (GDR)
Gabriel Serville (GDR)
Bastien Lachaud (FI)
Régis Juanico (NG)
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