Après lui avoir remis la médaille de l’Assemblée Nationale en 2011 (lire par ailleurs), j’ai eu le plaisir vendredi soir avec Marc Chavanne, Maire de Saint-Jean-Bonnefonds et Pierre Bonnet, Président des Jardins Ouvriers et Familiaux de la Loire, de remettre à Claude Montagne la Croix de Chevalier dans l’ordre national du Mérite Agricole.
Cette distinction amplement méritée est une nouvelle reconnaissance de ses multiples investissements, notamment dans la vie associative et syndicale, au service de l’école publique laïque, mais aussi pour un jardinier de talent amoureux de la nature depuis 1958 !
Exemple de méritocratie républicaine, Claude Montagne a construit sa carrière à la force du poignet et du travail, accumulant au fil des années un important savoir-faire technique dans le domaine industriel, et plus particulièrement encore, dans celui de l’armement terrestre, spécialité ligérienne par excellence.
Cursus de M. Claude Montagne :
Né le 16-01-1931 à Montbrison.
Etudes au collège technique Claude Lebois à St-Chamond (CAP, BEI).
Section automobile à Mimart à St-Etienne (CAP Auto, BP).
Travail chez Digonnet en tant qu’aide mécanicien. Débute comme simple ouvrier.
Aide mécanicien chez Fourneyron (rue du Trève) : tourneur.
Régiment au 8ème RCA, 18 mois.
Concours pour entrer au contrôle de l’armement.
Octobre 52, contrôle aux aciéries de la marine à St-Chamond.
En 1953, mutation au poste de contrôle de la Chaléassière (fabrication de tourelles PLHO).
En 1955, responsable du contrôle technique des tourelles (FL10 puis FL11).
En 1961, entrée à l’ETN à la Manufacture, un an d’école, un an de stage (contrôle statistique, contrôle chez Berliet, contrôle chars AMX13 à la Seine/Mer). Retourne à l’école, formation continue.
En 1963, nommé technicien d’étude et de fabrication d’armement attaché aux contrôles dans les usines de précision de la Loire et de Taillage.
Contrôle de prix à St Chamond.
Evaluation service qualité.
Et le 16 janvier 1991, la retraite.
Le militant syndical, associatif et laïque :
Adhère à la CGT en 1950, est toujours syndiqué à 85 ans !
En tant que militant laïque, il adhère au Sou des écoles du bourg à St-Jean-Bonnefonds à partir de 1960.
Devient Président quelques années plus tard. Après, monte une section de lutte gréco-romaine, puis une section de judo qui existe toujours. La plus grande manifestation organisée est le centenaire du sou des écoles (1988).
Pendant cette période, il a été membre de la FOL et du CDAFAL. Ardent défenseur de l’école publique laïque et républicaine, il devient DDEN. Président du secteur de St-Etienne, puis à la suite du départ du Président départemental, il a assuré l’intérim de la Présidence départementale. Depuis, il a été Président adjoint jusqu’en 2009.
Depuis 10 ans, il est responsable du concours des écoles fleuries.
Le jardinier :
En 1958, il prend un jardin dans le secteur de Dervillié, son collègue Félix propose à M. Heyraud Marcel, Président des jardins du personnel de la Chazotte, de lui confier la gestion des jardins de Dervillié aux environs de 1960.
Il participe activement aux différentes expositions de fleurs, légumes et fruits. Ces expositions se font en alternance jusqu’en 1990 à Sorbiers, La Talaudière, St-Jean-Bonnefonds. En 1991, les expositions sont remplacées par des concours de jardins.
En 1997, il remplace M. Heyraut à la Présidence des jardins du personnel de la Chazotte. Poste qu’il a quitté le 7 mars 2010 en cédant sa place à M. Perret Philippe qui prend de suite ses responsabilités.
Sa fierté aura été de transformer les jardins en jardins modernes avec des abris corrects financés grâce aux subventions des trois communes et du Conseil Départemental.
Depuis quelques années, il s’est lancé dans le développement durable avec des expositions sur l’eau et le compostage.
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