Je prends acte avec satisfaction de l’accord intervenu hier sur la prolongation de deux ans du Programme Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD), qui permet de préserver le financement de l’aide alimentaire pour 2012 et 2013. La mobilisation de tous, associations, élus, Gouvernement, a fini par payer. Grace à celle-ci, un drame humanitaire et alimentaire a pu être évité.
Toutefois, je reste très inquiet des termes de l’accord, approuvés par la France, selon lesquels l’Allemagne a obtenu que l’aide alimentaire ne serait plus organisée ni financée à l’échelle européenne à l’horizon 2014, date à laquelle elle deviendrait dépendante du bon vouloir de chaque Etat. Si cela devait être confirmé, il s’agirait d’un grave échec de l’Union Européenne, dans sa dimension de solidarité.
L’avenir des bénéficiaires du PEAD ne se limite pas à deux ans. La rigueur pour les plus faibles est inacceptable. Les citoyens les plus vulnérables dans ce contexte de crise ont besoin d’une véritable Europe sociale. C’est pourquoi la France doit continuer à demander à la Commission européenne de réfléchir à la pérennisation sur fonds européens du PEAD après 2014, ce qui suppose une alternance politique en France en 2012, et en Allemagne en 2013.
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