Le blog de Régis Juanico
  • Accueil
  • Biographie
    • Biographie de Régis Juanico
  • Archives
    • 2025
      • août 2025
      • juillet 2025
      • mars 2025
      • février 2025
      • janvier 2025
    • 2024
      • décembre 2024
      • novembre 2024
      • octobre 2024
      • septembre 2024
      • août 2024
      • juillet 2024
      • juin 2024
      • mai 2024
      • avril 2024
      • février 2024
    • 2023
      • décembre 2023
      • novembre 2023
      • août 2023
      • mai 2023
      • avril 2023
      • mars 2023
      • février 2023
      • janvier 2023
    • 2022
      • décembre 2022
      • novembre 2022
      • octobre 2022
      • septembre 2022
      • août 2022
      • juillet 2022
      • juin 2022
      • mai 2022
      • avril 2022
      • mars 2022
      • février 2022
      • janvier 2022
    • 2021
      • décembre 2021
      • novembre 2021
      • octobre 2021
      • septembre 2021
      • août 2021
      • juillet 2021
      • juin 2021
      • mai 2021
      • avril 2021
      • mars 2021
      • février 2021
      • janvier 2021
    • 2020
      • décembre 2020
      • novembre 2020
      • octobre 2020
      • septembre 2020
      • août 2020
      • juillet 2020
      • juin 2020
      • mai 2020
      • avril 2020
      • mars 2020
      • février 2020
      • janvier 2020
    • 2019
      • décembre 2019
      • novembre 2019
      • octobre 2019
      • septembre 2019
      • août 2019
      • juillet 2019
      • juin 2019
      • mai 2019
      • avril 2019
      • mars 2019
      • février 2019
      • janvier 2019
    • 2018
      • décembre 2018
      • novembre 2018
      • octobre 2018
      • septembre 2018
      • août 2018
      • juillet 2018
      • juin 2018
      • mai 2018
      • avril 2018
      • mars 2018
      • février 2018
      • janvier 2018
    • 2017
      • décembre 2017
      • novembre 2017
      • octobre 2017
      • septembre 2017
      • août 2017
      • juillet 2017
      • juin 2017
      • mai 2017
      • avril 2017
      • mars 2017
      • février 2017
      • janvier 2017
    • 2016
      • décembre 2016
      • novembre 2016
      • octobre 2016
      • septembre 2016
      • août 2016
      • juillet 2016
      • juin 2016
      • mai 2016
      • avril 2016
      • mars 2016
      • février 2016
      • janvier 2016
    • 2015
      • décembre 2015
      • novembre 2015
      • octobre 2015
      • septembre 2015
      • août 2015
      • juillet 2015
      • juin 2015
      • mai 2015
      • avril 2015
      • mars 2015
      • février 2015
      • janvier 2015
    • 2014
      • décembre 2014
      • novembre 2014
      • octobre 2014
      • septembre 2014
      • août 2014
      • juillet 2014
      • juin 2014
      • mai 2014
      • avril 2014
      • mars 2014
      • février 2014
      • janvier 2014
    • 2013
      • décembre 2013
      • novembre 2013
      • octobre 2013
      • septembre 2013
      • août 2013
      • juillet 2013
      • juin 2013
      • mai 2013
      • avril 2013
      • mars 2013
      • février 2013
      • janvier 2013
    • 2012
      • décembre 2012
      • novembre 2012
      • octobre 2012
      • septembre 2012
      • août 2012
      • juillet 2012
      • juin 2012
      • mai 2012
      • avril 2012
      • mars 2012
      • février 2012
      • janvier 2012
    • 2011
      • décembre 2011
      • novembre 2011
      • octobre 2011
      • septembre 2011
      • août 2011
      • juillet 2011
      • juin 2011
      • mai 2011
      • avril 2011
      • mars 2011
      • février 2011
      • janvier 2011
    • 2010
      • décembre 2010
      • novembre 2010
      • octobre 2010
      • septembre 2010
      • août 2010
      • juillet 2010
      • juin 2010
      • mai 2010
      • avril 2010
      • mars 2010
      • février 2010
      • janvier 2010
    • 2009
      • décembre 2009
      • novembre 2009
      • octobre 2009
      • septembre 2009
      • août 2009
      • juillet 2009
      • juin 2009
      • mai 2009
      • avril 2009
      • mars 2009
      • février 2009
      • janvier 2009
    • 2008
      • décembre 2008
      • novembre 2008
      • octobre 2008
      • septembre 2008
      • août 2008
      • juillet 2008
      • juin 2008
      • mai 2008
      • avril 2008
      • mars 2008
      • février 2008
      • janvier 2008
    • 2007
      • décembre 2007
      • novembre 2007
      • octobre 2007
      • septembre 2007
      • août 2007
      • juillet 2007
      • juin 2007
      • mai 2007
      • avril 2007
      • mars 2007
      • février 2007
      • janvier 2007
    • 2006
      • décembre 2006
      • novembre 2006
      • octobre 2006
  • Publications
    • Publications
    • Rapports parlementaires
    • Ouvrages
  • Travail parlementaire
    • Bilans de mandat de député
    • Les médailles de l’Assemblée Nationale 2007-2022
    • Propositions de loi
    • Travail parlementaire 2007-2012
    • Travail parlementaire 2012-2017
    • Travail parlementaire 2017-2022
  • Contacts
Article
Archives Assemblée Nationale

« Nous espérions mieux : une loi ambitieuse pour une reprise du sport au quotidien »

Le 17 mars 2021

Dans le cadre de l’examen de la Proposition de loi sur la démocratisation du sport en France, je suis intervenu en Commission des Affaires Culturelles et de l’Education, mercredi 10 mars et en séance publique, mercredi 17 mars.

Le détail de mon intervention :

Monsieur le Président,

Mesdames et messieurs les Ministres,

Monsieur le Président de la commission,

Madame, Messieurs les rapporteurs

Chers collègues,

Je tiens à lever toute ambigüité sur le but de cette motion de rejet préalable.

Cette motion que je défend devant vous au nom du groupe socialistes et apparentés se veut d’abord un plaidoyer que j’adresse à tous les députés présents dans l’hémicycle et au gouvernement pour enrichir substantiellement la proposition de loi sur la démocratisation du sport en France que nous examinons aujourd’hui.

Cette motion n’est rien d’autre qu’un appel à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauver le sport français.

Il n’y aura pas d’autres occasions dans cette législature, c’est le moment ou jamais : cet appel que je vous lance est une invitation à améliorer le texte présenté afin de nous hisser à la hauteur des enjeux si toutefois cela s’avère possible dans la discussion que nous allons avoir en séance publique…

Presque un tiers des amendements déposés en commission sont tombés au titre de l’article 40 de la recevabilité financière mais aussi de l’article 45 en raison de leur absence de rapport direct avec les dispositions de la proposition de loi.

Pour la séance, c’est pareil : 276 amendements seront en discussion, quand 170 auront été déclarés irrecevables, dont 45 comme cavaliers législatifs.

Ces amendements parlaient éducation physique et sportive, statut du sportif en reconversion, soutien financier aux acteurs sportifs et développement du sport féminin.

Leur irrecevabilité met en lumière le périmètre modeste et limité de ce texte, alors que l’attente dans notre pays est immense.

Je veux aussi dire un mot sur le calendrier d’examen de ce texte et regretter qu’un texte de loi sur la démocratisation du sport en France arrive si tard dans la législature, un peu comme une session de rattrapage.

L’examen in extremis de ce texte dans notre calendrier législatif à l’initiative de la majorité En Marche emporte une conséquence : les dispositions utiles que nous soutenons tous au titre 2 de la proposition de loi concernant la gouvernance des fédérations sportives n’aura pas d’effet dans l’immédiat.

Les mesures législatives renforçant la parité, le non cumul des mandats et l’élection plus démocratique des instances sportives dirigeantes ne s’appliqueront -hormis les sports d’hiver potentiellement concernées en 2022- que dans quatre ans, alors que si ces dispositions avaient été votés dès l’an dernier, elles auraient pu entrer en vigueur dans l’olympiade des Jeux de Paris 2024.

Il faudra également s’assurer que le texte de loi soit bien inscrit à l’ordre du jour du Sénat et soit voté d’ici l’an prochain.

À la lumière de l’examen très haché de la proposition de loi, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, on peut se poser la question de l’importance que revêt ce texte pour le gouvernement.

Comme l’a évoqué la rapporteure du titre 1, Céline Calvez en commission, ce texte « a le mérite d’exister ».

Certes, le texte comporte des avancées attendues de longue date comme l’extension de la garantie d’honorabilité des encadrants sportifs, la reconnaissance législative de la plateforme de lutte contre les manipulations des compétitions sportives, la lutte contre le streaming illégal ou la possibilité pour les sociétés sportives de prendre la forme d’une société coopérative d’intérêt collectif.

Autant de progrès que nous soutiendrons et qui figurent dans le rapport d’évaluation de la loi Braillard sur le sport du 1er mars 2017 que nous avons présenté en juillet 2020 avec le rapporteur Cédric Roussel.

Mais nous espérions mieux, nous attendions comme les ministres des sports successifs s’y étaient formellement engagés depuis 2017 un projet de loi sport et société, une deuxième loi olympique après celle sur l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 votée en 2018.

Cette grande loi aurait traité des politiques publiques sur le sport-santé, le sport à l’école, le sport en milieu professionnel, le sport facteur d’inclusion des personnes en situation de handicap ou des publics les plus éloignés de la pratique sportive.

Une loi qui, si elle avait été votée là aussi l’an dernier aurait pu produire des effets concrets, un héritage sportif, territorial et sociétal partout en France avant même les Jeux de Paris 2024.

À ce stade si des améliorations substantielles ne sont pas adoptées, cette proposition de loi restera une occasion manquée.

Si son intitulé et l’exposé des motifs indiquent qu’elle vise à démocratiser le sport en France, ses douze articles, devenus vingt-trois après l’examen en commission, loin d’être dépourvus de bonnes intentions, paraissent en très net décalage avec les attentes fortes des acteurs de terrain.

Après un an d’arrêt de leurs activités en raison de la crise sanitaire, synonyme d’une perte de licenciés, de perte financière, d’incertitude sur la pérennité de l’engagement des bénévoles, les acteurs sportifs sur nos territoires sont en attente de mesures de relance du sport amateur au quotidien, en particulier les sports de salle, d’intérieur aujourd’hui pénalisés et le sport au féminin en grande difficulté.

Le sport français est aujourd’hui en danger. L’enjeu est bien la survie pure et simple de milliers d’associations sportives.

Comme l’a montré une enquête du Comité national olympique et sportif français à l’automne dernier, 74 % des clubs ont déclaré en moyenne une perte de 26 % de leurs licenciés en raison de l’épidémie et ce malgré des collectivités territoriales qui, selon une étude de l’Association Nationale des Élus en charge du Sport, ont, pour 90 % d’entre elles, fait le choix de maintenir voire de relever leur soutien financier aux associations sportives pour la saison actuelle.

Or les confinements et couvre-feux successifs, certes indispensables pour lutter contre l’épidémie, ainsi que les fermetures d’équipements sportifs comme les piscines sont autant de facteurs qui favorisent, au-delà d’une montée des tensions sociales, une inactivité physique et une sédentarité aux conséquences sanitaires dramatiques.

Et pourtant, la crise sanitaire a montré à quel point le sport est vital. C’est un atout face à la pandémie pour préserver la santé mentale et physique de nos concitoyens.

Pendant le premier confinement, quatre français sur dix ont continuer à pratiquer une activité physique et sportive, et parmi ceux-ci 20% ont découvert une nouvelle activité, à la maison ou grâce à la dérogation d’une heure d’activité physique de plein air.

L’activité physique et sportive est une alliée précieuse dans la lutte contre la Covid-19 une bouffée d’oxygène, un anti-dépresseur puissant qui permet de lutter contre le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil.

L’activité physique adaptée est le meilleur médicament pour prévenir les facteurs de risques de la Covid-19, comme l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires mais aussi soigner et guérir dans le cadre des soins de rééducation et de réadaptation les nombreux malades qui souffrent de séquelles du Covid-long.

Médecins, pédiatres, nous ont alerté lors des auditions de la Commission d’enquête « Covid 19 et jeunesse » dont la rapporteure était notre collègue Marie-George Buffet sur les conséquences extrêmement néfastes de la sédentarité -de la diminution des activités physiques et de l’augmentation des temps d’écrans- sur la santé des jeunes générations, avec une prise de poids de 5 kilos en moyenne.

Les tests effectués en CE2 en 2020, montrent une perte de 20% des capacités physiques, après le premier confinement, associée à une perte de 40% des capacité cognitives qui affectent les résultats scolaires.

Le docteur François Carré, cardiologue, parle d’une bombe à retardement sur un plan sanitaire et évoque une perte d’espérance de vie en bonne santé, pour les enfants, les adolescents et bien-sûr les étudiants, en très grande fragilité psychologique mais aussi physique.

Alors, pourquoi le ministre des sports qui est aussi celui de l’Education nationale n’a-t-il pas profité de la présence des élèves à l’école, au collège et au lycée pendant le 2e confinement pour généraliser l’opération « 30 minutes d’activité physique par jour » en plus de l’EPS obligatoire, à l’ensemble des établissements scolaires ?

Pourquoi la ministre de l’enseignement supérieur n’a-t-elle pas initiée des séances d’activités physiques et sportives en plein air, pour des étudiants souffrant d’isolement et en demande de liens sociaux en présentiel ?

Deux occasions manquées…

Au lieu de cela, depuis mi-janvier, les activités physiques et sportives scolaires et extrascolaires ne sont pas autorisées en intérieur.

La proposition de loi de la majorité parlementaire, actuellement discutée à l’Assemblée nationale, aurait justement pu être l’occasion de redonner ses lettres de noblesse à l’EPS à l’école.

Au lieu de cela, c’est toujours moins de postes offerts au concours du professorat d’EPS et la réduction du nombre d’heures de formation à l’EPS dans les écoles préparant aux métiers du professorat.

Que retiendra-t-on de cette période de crise sanitaire ? Que le sport n’est pas une activité essentielle, prioritaire, que le monde sportif se sent délaissé, déconsidéré.

À bientôt trois ans des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, il y a urgence à sauver le sport français.

Après un an à l’arrêt, les salles de sport et de loisirs marchands malgré les aides financière sont exsangues, plusieurs centaines ont fermé leurs portes et la moitié envisage une procédure de sauvegarde ou de liquidation dans les prochains mois.

Malgré les aides de droit commun, le chômage partiel, le fonds de compensation pour la perte de billetterie, les PGE, l’équilibre économique et financier de nombreux clubs professionnels est aussi en jeu en particulier dans les disciplines comme le handball, le volley-ball ou le basket-ball.

Et puis, il y a aussi 90% des associations sportives qui ne sont pas employeuses et qui ne sont donc pas éligibles au fonds de solidarité gouvernemental.

Le sport amateur à l’arrêt, au-delà de la santé publique, c’est une perte de vie sociale et de bien-être collectif !

La crise sanitaire a démontré la nécessité d’un Etat fort dans le domaine du sport. Les agents du Ministère des sports et les 1600 Conseillers Techniques et Sportifs ont fait preuve au plus du terrain d’une capacité d’adaptation qui fait honneur au service public.

Il doit être mis fin à l’incertitude qui règne sur l’avenir de leur statut d’agents de l’Etat depuis presque trois ans.

Nous voyons la nécessité d’un service public du sport fort alors que les fonctionnaires « sports » des services déconcentrés de l’Etat sont de moins en moins nombreux et que leur spécificité est aujourd’hui diluée dans de vastes Directions régionales de l’Education Nationale centrées sur des missions jeunesse comme le Service National Universel et non sur l’accompagnement des clubs, des bénévoles et des éducateurs sur les territoires.

On mesure aujourd’hui avec la crise que les emplois aidés, indispensables à la vie associative et qui ont diminué de 80 % en trois ans, manquent cruellement. Il faudra y revenir sous une forme ou une autre, avec de nouvelles aides pérennes à l’emploi sportif.

Le financement des emplois sportifs qualifiés dans les clubs doit être soutenu pour les aider à structurer une offre d’activité physique adaptée de Sport Santé-Bien-Être y compris pour les malades chroniques -les plus vulnérables face au Coronavirus- et pour lutter contre la sédentarité.

Cette structuration de l’offre loisir, non compétitive a manqué au sortir du 1er confinement pour fidéliser les néo-pratiquants. L’Assurance-Maladie devra s’engager à financer en partie ces activités bénéfiques à la santé publique.

Un ministère fort, c’est aussi des ressources financières supplémentaires en particulier pour sauver les clubs en difficulté, mieux les soutenir et les accompagner dans le développement de ces nouvelles activités.

Il aura fallu que le gouvernement s’y prenne à trois reprises pour arrêter son plan de relance à destination du monde sportif. Le plan de relance dédié au sport va finalement bénéficier de 250 M€ de crédits exceptionnels sur deux ans -450 millions si l’on compte le sport professionnel- sur un total de 100 milliards.

Or ce plan de relance ne collent pas avec la nature de cette crise. Les conséquences financières et sociétales de cette pandémie seront durables pour l’ensemble du sport français.

L’objectif n’est plus de compter 3 millions de pratiquants supplémentaires à la fin du quinquennat comme annoncé en 2017 par le Président de la République. Il faut désormais travailler à retrouver notre niveau d’avant-crise.

Mais ce plan manque sa cible, faute de moyens suffisants et de dispositifs spécialement conçus pour faire rebondir la pratique sportive à l’issue de la crise.

J’en veux pour preuve l’absence de mesures fiscales de soutien pour le mécénat et le sponsoring sportif alors que l’on sait que les artisans, commerçants, bars et restaurants durement touchés par la crise représentent 50% des partenariats locaux pour les clubs amateurs.

Nous avons demandé à plusieurs reprises, sans succès une augmentation temporaire de 60 % à 80 % du plafond de réduction fiscale des dons aux associations sportives pour encourager le mécénat.

Il faudrait également transformer une partie du coût des adhésions et licences en dons donnant lieu à crédit d’impôt pour réduire l’hémorragie du nombre d’adhérents.

Par ailleurs, relever le plafond des taxes affectées (jeux d’argent et de hasard, paris sportifs) au financement de l’Agence nationale du sport paraît essentiel pour augmenter le montant du fonds de solidarité pour les clubs de seulement 15 millions d’euros au niveau national.

Le Pass Sport est une bonne idée que nous avions proposé en 2019 avec mon collègue sénateur Jean-Jacques Lozach, mais le dispositif envisagé est clairement sous-dimensionné et il s’agit de le mettre en place le plus rapidement possible pour accompagner la reprise des activités en club, dès le mois de juin 2021 sans attendre la rentrée.

En effet, une enveloppe de seulement 100 M€ a été débloquée pour financer ce coupon de 50€ valable pour une prise de licence et concernera les jeunes âgés entre 6 et 16 ans sous condition de resources soit 1,8 millions de jeunes.

Le dispositif ignore tout le public lycéen et les étudiants, qui se trouvent pourtant dans une situation de grande précarité financière et de détresse physique et mentale.

Avec ces quatre mesures, nous porterions le soutien financier au sport français à hauteur d’un milliard d’euros. Le sport vaut bien 1 % du plan de relance.

Je rajoute qu’il faudrait des mesures de soutien et de reconnaissance du bénévolat et de simplification administrative de leurs tâches au quotidien.

Le sport est un élément important de l’éducation, de la santé, de la culture, de l’intégration, de la vie sociale et de la citoyenneté.

En résumé, plutôt que de simplement voter cette motion de rejet, je nous invite collectivement à donner de l’ambition, à muscler la proposition de loi et à l’améliorer de toutes ces mesures que je viens d’évoquer.

Le détail de mon intervention :

Tout d’abord, je veux regretter qu’un texte de loi sur la démocratisation du sport en France arrive si tard dans la législature, un peu comme une session de rattrapage.

L’examen in extremis de ce texte dans notre calendrier législatif l’initiative des groupes de la majorité emporte une conséquence : les dispositions utiles que nous soutenons tous au titre 2 de la proposition de loi concernant la gouvernance des fédérations sportives sur le renforcement de la parité, le non cumul des mandats et l’élection plus démocratique des instances dirigeantes ne s’appliqueront -hormis les sports d’hiver potentiellement concernées en 2022- que dans quatre ans, alors que si ces dispositions avaient été votés dès l’an dernier, elles auraient pu entrer en vigueur dans l’olympiade des Jeux de Paris 2024.

Le texte comporte des avancées attendues de longue date comme l’extension de la garantie d’honorabilité des encadrants sportifs, la reconnaissance législative de la plate-forme de lutte contre les manipulations des compétitions sportives, la lutte contre le streaming illégal ou la possibilité pour les sociétés sportives de prendre la forme d’une société coopérative d’intérêt collectif.

Autant de préconisations issues du rapport d’évaluation de la loi Braillard sur le sport du 1er mars 2017 que nous vous avons présenté en juillet 2020 avec le rapporteur Cédric Roussel.

Mais nous espérions mieux, nous attendions comme les ministres des sports successifs s’y étaient formellement engagés depuis 2017 un projet de loi sport et société, une deuxième loi olympique après celle sur l’organisation des Jeux votée en 2018, qui décline des politiques publiques sur le sport-santé, le sport à l’école, le sport en milieu professionnel, le sport facteur d’inclusion des personnes en situation de handicap ou les plus éloignés de la pratique sportive.

Une loi ambitieuse qui, si elle avait été votée là aussi l’an dernier aurait pu produire des effets concrets, un héritage sportif, territorial et sociétal partout en France avant même les Jeux de 2024.

Aujourd’hui, le risque de cette proposition de loi est d’apparaître en décalage avec les attentes fortes des acteurs sportifs sur le terrain.

Après un an d’arrêt de leurs activités en raison de la crise sanitaire, synonyme d’une perte de licenciés de 30% en moyenne, de perte financière, d’incertitude sur la pérennité de l’engagement des bénévoles, les acteurs sportifs sur nos territoires sont en attente de mesures de relance du sport amateur au quotidien, en particulier les sports de salle, d’intérieur aujourd’hui pénalisés et le sport au féminin en grande difficulté.

Les mesures budgétaires et financières de soutien au secteur sportif amateur ne sont pas à la hauteur de la crise traversée : fonds d’urgence pour les clubs et Pass Sport sous dimensionnés, absence de mesures fiscales de soutien pour le mécénat et le sponsoring sportif ou pour transformer le coût de la licence 2020-2021 en don entraînant un crédit d’impôt…

On nous avait vanté un travail de concertation long de plusieurs années entre le gouvernement, le groupe majoritaire et les acteurs sportifs qu’on ne retrouve pas dans le contenu cette proposition de loi dont la rédaction approximative de certains articles n’est pas aboutie et nécessitera bien souvent des précisions, voire des réécritures.

S’il fallait donner une illustration du peu de cas que le gouvernement et vous-mêmes faites de ce texte, au-delà de son manque flagrant d’ambition, ce serait les conditions d’examen de la proposition de loi en séance publique.

La lecture de la feuille verte est, à ce titre, édifiante : il est tout simplement impossible de connaître précisément les créneaux d’examen précis du texte pour les trois jours de séances. L’examen de la proposition de loi est ainsi glissé au milieu de sept autres textes. Sept ! Difficile de faire plus illisible pour un texte censé démocratiser le sport dans notre pays.

Ce manque d’ambition se reflète également à travers le nombre d’amendements déclarés irrecevables par la commission.

Sur 319 amendements, 117 ont ainsi été déclarés irrecevables, dont 94 pour cause de cavalier législatif. Presque un tiers des amendements déposés sont donc tombés en raison de leur absence de rapport direct avec les dispositions de la proposition de loi.

Ces amendements parlaient éducation physique et sportive, statut du sportif en reconversion, soutien financier aux acteurs du sport et j’en passe. Leur irrecevabilité met en lumière le périmètre modeste de ce texte.

Vous comprendrez pourquoi nous avons déposé avec la groupe Socialistes et apparentés un amendement pour en changer le titre en le renommant : « proposition de loi portant diverses mesures relatives au sport.

Loi sport : les sportifs font entendre leur voix

Alors que débute ce mercredi après-midi à l’Assemblée nationale l’examen de la proposition de loi sur le sport, les sportifs de haut niveau font le pressing pour avoir voix au chapitre dans la gouvernance des fédérations. Lire la suite

Sport amateur: le gouvernement «continuera de soutenir» les associations

La ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, a assuré mercredi aux députés que l’Etat «continuera de soutenir les associations» sportives ainsi que les clubs professionnels. Lire la suite

Tous sports – La loi sport prête à être discutée

La loi visant à démocratiser le sport en France, adoptée mercredi en commission des affaires culturelles, sera discutée la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. L’ambiance était celle du « café des sports »… Lire la suite

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Facebook

Me suivre sur Facebook
Le flux Twitter n’est pas disponible pour le moment.

regisjuanico

Instagram

Victoire à domicile face à l’ASNL- AS Nancy Lo Victoire à domicile face à l’ASNL- AS Nancy Lorraine : 2-1 !

Gagner en régularité à domicile, aller gagner les matchs à l’extérieur : la feuille de route pour le reste de la saison est claire !
Publication 17951943684046770 Instagram Publication 17951943684046770 Instagram
C’est parti pour le concert de @Terrenoire le fi C’est parti pour le concert de @Terrenoire le fil smac de Saint-Etienne !

Raphaël Herrerias

Théo Herrerias
🚨 MUNICIPALES 2026 à SAINT-ÉTIENNE 🚨 Une 🚨 MUNICIPALES 2026 à SAINT-ÉTIENNE 🚨

Une excellente nouvelle en vue du rassemblement des forces de gauche et écologistes ! 

Il est encore temps d’amplifier la dynamique : rejoignez-nous !
Cérémonie de commémoration de l’armistice du Cérémonie de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 à Saint-Etienne : à Terrenoire puis à Côte-Chaude.

Merci aux anciens combattants et porte-drapeaux fidèlement présents pour honorer la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour défendre la Paix, les valeurs de notre République et de la démocratie.
Déjà deux buts à zéro pour l’ASSE - Associat Déjà deux buts à zéro pour l’ASSE - Association Sportive de Saint-Etienne face au leader de Ligue 2 BKT, ESTAC Troyes en 1ère mi-temps.

Les Verts performants et offensifs… à l’extérieur !
[SAINT-ETIENNE] En soutien aux personnels grévist [SAINT-ETIENNE] En soutien aux personnels grévistes du collège Aristide Briand à Terrenoire. Je vous explique pourquoi ⤵️

Une très grande majorité du personnel Education Nationale (enseignant.es, conseillère principale d'éducation, assistant.es d'élèves en situation de handicap et assistant.es d'éducation) du collège Aristide Briand a décidé depuis hier d'entamer un mouvement de grève reconductible afin de dénoncer les conditions déplorables de travail pour les élèves et le personnel.

Les classes sont surchargées (30 ou plus), ce qui ne permet pas la gestion de l'hétérogénéité, ni le suivi des élèves fragiles. En 6ème, les évaluations nationales révèlent que 77% des élèves de l'établissement sont « fragiles » ou « à besoins » en maths, et ils sont 74 % en français.

Quant aux élèves à besoins particuliers, ils sont de plus en plus nombreux, il leur manque plusieurs heures d'accompagnement, et un assistant d'élèves en situation de handicap (AESH) arrêté depuis un mois n'a pas été remplacé.
Du côté du personnel, seuls une conseillère principale d'éducation (CPE) et cinq assistant.es d'éducation (AED) sont présent.es dans l'établissement, et leurs missions de prévention et d'éducation sont détournées de manière chronique pour gérer l'urgence disciplinaire.

En 2024, 245 sanctions disciplinaires (dont 23 conseils de discipline) et 58 faits établissement (portant atteinte aux valeurs de la République, aux personnes, à la sécurité ou aux biens) ont été relevés.

Depuis le début de cette année scolaire, 51 sanctions disciplinaires ont déjà été prononcées (en 2024 à la même époque il y en avait eu 30), et 6 situations de harcèlement. Deux conseils de discipline sont prévus prochainement, dont un pour fait de violence sur un membre du personnel.
Victoire à Montpellier ! Les Verts de nouveau en Victoire à Montpellier !

Les Verts de nouveau en tête du championnat Ligue 2 BKT
[SAINT-ÉTIENNE] Parc de Pinelon à Côte-Chaude : [SAINT-ÉTIENNE] Parc de Pinelon à Côte-Chaude : alerte des riverains face aux risques d’incendies et de dégradations.

Dernièrement, j’ai rencontré un habitant mobilisé de longue date pour alerter sur la situation préoccupante du parc de Pinelon, véritable poumon vert du quartier de Côte-Chaude.

Ce que j’ai entendu et constaté ne peut pas être minimisé. Il ne s’agit pas seulement de nuisances ponctuelles, mais bien d’un enchaînement de dégradations et d'incivilité qui nuisent à la tranquillité publique des habitants : véhicules incendiés, dépôts sauvages, rassemblements nocturnes bruyants, usage répété de protoxyde d’azote, barbecues installés au pied des arbres avec liquides inflammables…

Le danger est réel : ce parc, conçu dans les années 1970 sur une ancienne friche minière et riche d’une grande diversité d’essences d’arbres, est exposé au risque d’incendie.  Les signalements réguliers effectués depuis des années par les riverains n’ont pas été suivis d’effets à la hauteur de la situation. 

Face à cela, avec l'équipe de Saint-Etienne Demain, nous demandons des mesures claires et immédiates :

✅ une présence renforcée de médiation et de police municipale aux heures sensibles,

✅ un contrôle strict de l’usage du parc pour permettre aux enfants de s'amuser en toute quiétude, et l’interdiction des barbecues sauvages,

✅ de la concertation avec les habitants et les associations locales avec des élus à leur écoute. 

Ces mesures ne nécessitent pas des moyens considérables, simplement de la volonté politique et une action coordonnée.

Je veux ici saluer la vigilance et la persévérance des riverains qui, malgré la lassitude, continuent à défendre l’intérêt collectif et à protéger un espace naturel précieux pour tout le quartier. 

Leur parole doit être pleinement entendue.

Le parc de Pinelon est un bien commun. Nous serons à la tâche pour qu’il redevienne un espace de sérénité, de nature et de convivialité pour les familles.
Me suivre sur Instagram

Archives

  • 2025
    • août 2025
    • juillet 2025
    • mars 2025
    • février 2025
    • janvier 2025
  • 2024
    • décembre 2024
    • novembre 2024
    • octobre 2024
    • septembre 2024
    • août 2024
    • juillet 2024
    • juin 2024
    • mai 2024
    • avril 2024
    • février 2024
  • 2023
    • décembre 2023
    • novembre 2023
    • août 2023
    • mai 2023
    • avril 2023
    • mars 2023
    • février 2023
    • janvier 2023
  • 2022
    • décembre 2022
    • novembre 2022
    • octobre 2022
    • septembre 2022
    • août 2022
    • juillet 2022
    • juin 2022
    • mai 2022
    • avril 2022
    • mars 2022
    • février 2022
    • janvier 2022
  • 2021
    • décembre 2021
    • novembre 2021
    • octobre 2021
    • septembre 2021
    • août 2021
    • juillet 2021
    • juin 2021
    • mai 2021
    • avril 2021
    • mars 2021
    • février 2021
    • janvier 2021
  • 2020
    • décembre 2020
    • novembre 2020
    • octobre 2020
    • septembre 2020
    • août 2020
    • juillet 2020
    • juin 2020
    • mai 2020
    • avril 2020
    • mars 2020
    • février 2020
    • janvier 2020
  • 2019
    • décembre 2019
    • novembre 2019
    • octobre 2019
    • septembre 2019
    • août 2019
    • juillet 2019
    • juin 2019
    • mai 2019
    • avril 2019
    • mars 2019
    • février 2019
    • janvier 2019
  • 2018
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • juin 2018
    • mai 2018
    • avril 2018
    • mars 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
  • 2017
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
  • 2016
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
  • 2015
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
  • 2014
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
  • 2013
    • décembre 2013
    • novembre 2013
    • octobre 2013
    • septembre 2013
    • août 2013
    • juillet 2013
    • juin 2013
    • mai 2013
    • avril 2013
    • mars 2013
    • février 2013
    • janvier 2013
  • 2012
    • décembre 2012
    • novembre 2012
    • octobre 2012
    • septembre 2012
    • août 2012
    • juillet 2012
    • juin 2012
    • mai 2012
    • avril 2012
    • mars 2012
    • février 2012
    • janvier 2012
  • 2011
    • décembre 2011
    • novembre 2011
    • octobre 2011
    • septembre 2011
    • août 2011
    • juillet 2011
    • juin 2011
    • mai 2011
    • avril 2011
    • mars 2011
    • février 2011
    • janvier 2011
  • 2010
    • décembre 2010
    • novembre 2010
    • octobre 2010
    • septembre 2010
    • août 2010
    • juillet 2010
    • juin 2010
    • mai 2010
    • avril 2010
    • mars 2010
    • février 2010
    • janvier 2010
  • 2009
    • décembre 2009
    • novembre 2009
    • octobre 2009
    • septembre 2009
    • août 2009
    • juillet 2009
    • juin 2009
    • mai 2009
    • avril 2009
    • mars 2009
    • février 2009
    • janvier 2009
  • 2008
    • décembre 2008
    • novembre 2008
    • octobre 2008
    • septembre 2008
    • août 2008
    • juillet 2008
    • juin 2008
    • mai 2008
    • avril 2008
    • mars 2008
    • février 2008
    • janvier 2008
  • 2007
    • décembre 2007
    • novembre 2007
    • octobre 2007
    • septembre 2007
    • août 2007
    • juillet 2007
    • juin 2007
    • mai 2007
    • avril 2007
    • mars 2007
    • février 2007
    • janvier 2007
  • 2006
    • décembre 2006
    • novembre 2006
    • octobre 2006

© 2006-2018 • Régis Juanico • crédits • mentions légales

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies destinés à vous garantir la meilleure expérience sur notre site et nous permettre de réaliser des statistiques de vos visites.