Le Président de la République, Nicolas Sarkozy est apparu, lundi soir à l’occasion de ses vœux pour l’année 2008, en complet décalage avec les attentes des Français.
Inquiets pour leur avenir et ayant subi une dégradation sans précédent de leur pouvoir d’achat pendant l’année écoulée, les Français n’auront pas trouvé dans l’allocution présidentielle le moindre début de réponse à leur préoccupation du moment : la vie chère.
Les formules creuses et éculées de Nicolas Sarkozy ont éclipsé un premier bilan chaotique de son action à la tête de l’Etat qui se traduit par une croissance inférieur à 2%, les prix qui flambent avec une inflation supérieure de 2% et un endettement record de plus de 65% du PIB.
Ce discours convenu avait pour objectif principal de masquer le lot de mauvaises nouvelles pour nos concitoyens en ce 1er janvier comme la hausse du tarif du gaz de 4% et l’application des « franchises médicales », en fait de nouvelles taxes sur les malades, que paieront les assurés sociaux.
En revanche, le Président de la République s’est bien gardé d’évoquer les mesures d’austérité (TVA sociale, hausse de la CSG et de la CRDS…) qui attendent inéluctablement les Français immédiatement après les élections municipales, justifiées par l’état de « faillite » des finances publiques, les caisses de l’Etat ayant été vidées par le gouvernement avec le « hold-up » que représente le cadeau fiscal de 14 milliards d’euros aux ménages les plus riches l’été dernier.
2008 est une année lourde de menaces pour les acquis sociaux des Français. Il est fort à parier que ce que Nicolas Sarkozy appelle naïvement une « politique de civilisation » ne se traduise en fait, par la remise en cause du code du travail, de la durée légale, du repos dominical et des 35 heures, du régime général des retraites et le démantèlement déjà bien avancé du pacte social et républicain.
La responsabilité de la gauche et des socialistes sera de mobiliser les Français contre ces projets de régression sociale et de mettre en échec le gouvernement, à commencer par les élections municipales de mars prochain.