L’actualité replace au coeur des préoccupations la question du Droit au Logement et de l’hébergement d’urgence.
Après l’évacuation mouvementée des tentes de sans-abri près de Notre Dame de Paris, le gouvernement et Christine Boutin ont du faire face au scandale Bolufer du nom du directeur de cabinet du ministre du logement qui a, après moultes tergiversations et sous notre pression, fini par démissioner de ses fonctions. Ce dernier louait depuis 1981 un appartement de 190 m2 à Port-Royal appartenant à une régie de la ville de Paris pour le tarif dérisoire de 1200 euros par mois (soit 2 à 3 fois moins cher que le tarif habituel de location). Pire, pendant 17 ans le peu scrupuleux Bolufer avait sous-loué à ses amis le dit appartement.
Palme de l’indécence, le 16 novembre dernier, Bolufer se permettait sur France Culture de faire la leçon :”Qu’aujourd’hui se trouvent dans le parc HLM des gens qui ne devraient pas y être et que se trouvent dans la rue des gens qui devraient être dans les HLM, je considère que c’est un véritable scandale…”
Sur la question du droit au logemenr, j’ai récemment interrogé la Ministre en charge de la question par le biais d’une question écrite :
M. Régis Juanico interpelle Madame la Ministre du logement et de la ville sur la question du droit opposable au logement.
“Près de 3 millions de personnes vivent actuellement dans des conditions de logement dramatiques et indignes pour notre pays. Les augmentations de loyer, le manque de logements HLM, mais aussi la précarité et la baisse généralisée du pouvoir d’achat ne laissent plus à de trop nombreux de nos concitoyens la possibilité de se loger correctement. Il manque au moins 800 000 logements pour répondre aux besoins immédiats et 1,5 million de personnes sont actuellement en attente de logements sociaux. Il est particulièrement choquant de constater que malgré cette situation d’urgence, la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) qui garantit un quota de 20% de logements sociaux sur chaque commune, n’est toujours pas appliquée, 6 ans après son adoption. L’hiver est proche et il semble également que la promesse faite par votre prédécesseur, de la création de 27100 places pour reloger les personnes sans abris ne pourra pas être tenue.
Aussi, face à ce constat, M. Régis Juanico lui demande de bien vouloir lui faire savoir quelles mesures Mme la ministre compte prendre pour tenir l’engagement du Gouvernement, mais aussi quelle politique sera appliquée pour que le droit au logement pour tous, dans la dignité, soit respecté.”