« A défendre l’indéfendable, on excuse l’inexcusable ». Nicolas Sarkozy.
Manifestement la qualité « d’Etat terroriste » ne constitue pas un obstacle au business. Vendredi, à deux jours de son arrivée en France, le colonel Kadhafi justifiait publiquement le terrorisme comme l’arme légitime des faibles pour contrecarrer la domination des puissants. Qu’il se réjouisse, Nicolas Sarkozy n’y trouve manifestement rien à redire puisqu’il lui ouvre grand les portes du marché de l’armement français.
Nicolas Sarkozy est venu dire dans un discours solennel devant le Parlement Européen le 13 novembre 2007 que « les droits de l’homme ne se marchandaient jamais, surtout pas contre des contrats commerciaux ». Le cynisme, à ce point érigé en principe de communication et d‘action est sans équivalent en Europe à l’exception notoire de Vladimir Poutine.
La politique étrangère de la France a un nom : c’est une politique commerciale. Un commerce assuré par le Président de la République lui-même et dont profitent ses principaux amis personnels opportunément installés à la tête des grandes industries du bâtiment ou de l’armement.
La modernité selon Nicolas Sarkozy propose de rompre avec les cadres de pensée traditionnels. Manifestement les Droits de l’Homme à l’intérieur comme à l’extérieur de notre territoire relèvent désormais de cet archaïsme.
C’est pourquoi, avec mes collègues députés du groupe socialiste, nous condamnons cette visite et nous boycotterons mardi la présence de M. Khadafi à l’Assemblée Nationale.
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