Les annonces « cosmétiques » faites par le Président de la République n’ont trompé personne. Privé de toute marge de manœuvre budgétaire par l’erreur politique initiale du paquet fiscal et ses quelques 15 milliards d’euros accordés stérilement aux Français les plus riches, le Chef de l’Etat n’a rien pu proposer de concret.
Il y aurait pourtant une mesure immédiate et efficace : la baisse d’un point du taux de T.V.A. J’ai donc lancé un appel en ce sens avec mes collègues Benoit Hamon, Henri Emmanuelli et Olivier Dussopt. Il conviendrait également d’augmenter les salaires, de baisser les prix des produits alimentaires, de diminuer le coût du logement et de maîtriser les prix de l’énergie.
J’ai récemment tenu une conférence de presse sur la question avec mes collègues parlementaires Jean-Louis Gagnaire et Jean-Claude Frécon. L’occasion de rappeler le bilan du Gouvernement sur ce sujet depuis 6 mois.
– Pas de coup de pouce au SMIC
– Pas de revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire.
– Création des franchises médicales.
– Suppression de l’exonération de redevance pour 760 000 foyers modestes. Maintien des taxes pétrolières en dépit de l’augmentation vertigineuse du prix du baril de pétrole.
“Vous trouvez ça normal ?”
« Quand on veut, on peut », raconte aussi à qui veut l’entendre Nicolas Sarkozy. Hélas si tous les français veulent que leur salaire augmente, tous ne peuvent pas décider eux mêmes que celui ci augmentera de 200 % comme s’est généreusement augmenté le Président de la République avant les fêtes. Les sacrifices, c’est pour tout le monde. Les cadeaux, c’est pour les plus riches grâce aux 15 milliards de privilèges fiscaux votés au début du mandat de Nicolas Sarkozy.
La grossièreté des injustices de cette politique est insupportable. Sarkozy doit cesser de gesticuler et maintenant agir. C’est sans délai que le gouvernement doit diminuer les taxes pétrolières pour faire baisser immédiatement le prix de l’essence à la pompe. Il faut ensuite encadrer les loyers et garantir par un « bouclier logement » que pas un français ne paie un loyer supérieur à 25% de ses dépenses mensuelles. Enfin, c’est une négociation globale sur les salaires qu’il faut engager sans tarder pour que les français bénéficient de la part des fruits de la croissance qui leur revient de droit.