L’association propose trois sites dans la Loire, dans la vallée de l’Ondaine, à Roanne et à Saint Etienne, et trente places d’hébergement pour accueillir des femmes victimes de violence de la part de leur conjoint. L’hébergement des enfants est également assuré. Cent quatre vingt dix personnes y ont recours chaque année.
L’équipe rencontrée travaille en collaboration avec la médecine légale de l’Hôpital de Saint-Etienne pour la protection des victimes. Outre l’accueil des victimes, des thérapies de groupe y sont notamment organisées à destination des auteurs de violences. Les assistantes sociales du Conseil Général sont également des partenaires efficaces pour la diffusion de l’information aux victimes.
La société française a longtemps cru que les violences conjugales diminueraient avec l’accès des femmes à l’indépendance financière. Malheureusement cela n’a pas été le cas. Il s’agit d’un problème plus complexe qu’il n’est pas possible de réduire à un seul facteur explicatif, quel qu’il soit. Le dispositif législatif est aujourd’hui inadapté.
La superposition de lois entrant parfois en contradiction s’est montrée inefficace. L’ampleur de ce phénomène de société qui détruit des individus impose une réflexion plus globale, à l’image de ce qu’ont su faire les députés espagnols. Une loi contre la violence conjugale ne peut avoir d’efficacité si elle n’est pas construite dans le souci de l’accompagnement de la victime et de l’auteur, de la prévention et de la punition.
Nous avons ainsi eu l’occasion de dire toute notre détermination à défendre ces positions chaque fois que notre mandat de député leur en donnera l’occasion.