Retour de vacances pour Nicolas Sarkozy et fin de congés, à Wolfeboro dans le New Hampshire, payés par … les autres, en l’occurrence des amis richissimes les Cromback (Tiffany-France) et Agostinelli (Prada-France) : soit 44 000 euros les deux semaines, dans l’Amérique “populaire” (!!) comme a osé l’affirmé sans rire, le Chef de l’Etat. On espérait secrètement dans la torpeur estivale un effacement médiatique de l’omniprésident : peine perdue : 16 communiqués de presse en quinze jours et des images télés quasi-quotidiennes, on ne se refait pas… Le seul objectif inavoué de ce périple américain : la rencontre au sommet avec George W Bush sur son lieu de vacances que l’absence volontaire de Cécilia a rendu tragi-comique. Une chose est sûre : la famille présidentielle est suivie par un bon toubib capable de vous guérir une angine blanche (à vrai dire plus diplomatique que médicale) en moins de 24 heures !
Après 100 jours au pouvoir. La complicité affichée et revendiquée avec l’allié américain n’a pas tardé à se concrétiser sur le plan de la politique étrangère avec la visite officielle de Bernard Kouchner à Bagdad, marquant une inflexion importante de la position de la France. Ce retournement vient après un autre revirement au sujet de la Turquie dont Sarkozy reconnaît à présent qu’elle peut poursuivre les négociations pour son adhésion à l’UE, un discours calamiteux sur l’Afrique prononcé à Dakar: “le drame de l’Afrique c’est que l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’histoire”… et surtout l’invraisemblable imbroglio Lybien, où la libération des infirmières bulgares a été monnayée au prix de contreparties douteuses et irresponsables (contrat d’armements et militaires, nucléaire civil…). Sur le plan économique, l’effet Sarko se fait attendre après 100 jours de pouvoir : croissance en berne avec une prévision de 1,8% pour cette année, déficit extérieur record, ralentissement des investissements et création d’emplois très faible (3700 au 2e trimestre)…
Au mois de juillet, la session parlementaire s’est traduite par l’adoption d’un texte sans ambitions sur l’université, d’une loi sur le service minimum qui va bloquer le dialogue social et restreindre l’exercice du droit de grève, une loi sur la récidive déjà obsolète à peine promulguée et surtout du paquet fiscal de 11 à 12 milliards d’euros qui va directement profiter aux ménages les plus riches…
Retour de batons. Sur le plan économique, l’effet Sarko se fait attendre et le bilan pour le moment n’est pas très concluant, pour quelqu’un qui se targue de la culture de résultats : croissance en berne avec une prévision de 1,8% pour cette année, déficit extérieur record, ralentissement des investissements et création d’emplois très faible (3700 au 2e trimestre)… Pour boucher les trous, le gouvernement s’apprête à décider d’un train de mesures d’austérité sans précédent (franchises médicales, TVA sociale, …) touchant les ménages modestes et les classes moyennes pour qui la rentrée va représenter un retour à une dure réalité notamment en matière de pouvoir d’achat.
Et dire que nous avions quitté François Fillon (et oui le premier ministre existe, je l’ai même croisé à l’Assemblée !) au début du mois d’août avec ce commentaire prémonitoire sur son blog : “Enfin on peut préparer un budget dans la sérénité et l’efficacité” !! On se marre…