Semaine du 23 au 29 mai

J’étais ce samedi matin successivement à Terrenoire, Côte-Chaude, Roche-la-Molière et Saint-Jean-Bonnefonds pour célébrer le 14 juillet. Jacques Frécenon, le maire de cette dernière commune est l’un des derniers à maintenir une cérémonie républicaine conséquente avec un défilé de la population accompagné de l’Union Musicale, le traditionnel recueil au monument aux morts mais aussi une allocution rappelant les valeurs essentielles qui fondent notre pacte républicain ainsi qu’un bilan de l’année écoulée en ce qui concerne la vie municipale et enfin la remise de dictionnaires aux élèves qui passent en classe de 6e (le traditionnel lâcher de colombes n’a pu avoir lieu cett année en raison des restrictions dues à la grippe aviaire).
Mais quelle est l’origine exacte de la commémoration du 14 juillet comme fête nationale ? C’est une loi de 1880 proposée par Benjamin Raspail et 64 autres députés qui instaure cette tradition républicaine, en référence bien entendu au 14 juillet 1789. Quelques jours auparavant, le Tiers-Etat s’était constitué en Assemblée Nationale et chassé des lieux avait trouvé refuge au Jeu de Paume où était né le célèbre serment de fidélité à la République. La loi se réfère également, et c’est moins connu, à un épisode moins sanglant que la prise de la Bastille : le 14 juillet 1790 qui correspond à la fête de la Fédération, symbole la réconciliation et de l’unité nationale de cette période révolutionnaire. Ce jour-là, dans tous les pays et en particulier au Champ de Mars à Paris, les Français étaient invités à se prendre les mains parés des couleurs tricolores.
Comme toujours quand il est question de mémoire nationale, les débats furent passionnés entre parlementaires et deux autres dates furent même proposés : le 5 mai en hommage à l’ouverture des Etats généraux de 1789 et le 4 août en hommage à l’abolition des privilèges féodaux…