Florilège de Sarko en grande forme à Saint-Etienne.
Il débute en fanfare en libéral qui s’assume : “L’homme n’est pas une marchandise comme les autres…”, puis il enchaîne dans un registre qu’il affectionne, l’amalgame : « La France, ce n’est pas seulement le pays des 35 heures, des clandestins, des bus incendiés et du RMI! ». On reste sans voix devant cette équation posée : « clandestins » + « RMistes » = « bus incendiés » ! En une phrase, Sarkozy stigmatise les plus faibles et les plus fragiles pour en faire les boucs-émissaires de tous les maux de la société. Flattant les instincts les plus primaires et les plus simplistes de l’opinion, il jette en pature ces nouvelles “classes dangereuses” à la vindicte populaire.
Ses idées autoritaires, Sarkozy les traduit directement… dans la manière d’organiser son meeting !
La sélection à une réunion publique de M. Sarkozy est encore plus drastique qu’à l’entrée d’une boite de nuit. Les jeunes portants casquettes, basquets, dreadlocks ou simplement « typés », se sont vus refoulés par le service d’ordre de l’UMP, puis, pour ceux qui manifestaient bruyamment leur mécontentement, chassés par un mur de boucliers. Une militante du MJS (parmi la poignée ayant réussi à passer le filtrage), voulant faire entendre la voix de la jeunesse, a interpellé directement le ministre. « M. Sarkozy, que vous a donc fait la jeunesse de ce pays ? ». Le service d’ordre a violemment vidé de la salle cette militante ainsi qu’un camarade qui tentait de filmer la scène, le blessant à l’épaule. Il a été ainsi contraint à déposer plainte pour violences en réunion lui ayant causé 5 jours d’arrêt de travail.
Le résultat est connu d’avance : quand Sarko chasse sur les terres du FN, c’est Le Pen qui monte dans les sondages…
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