La cérémonie de remise de décorations en l’honneur des médaillés Olympiques et Paralympiques à Tokyo ce lundi devait être une belle fête, un hommage mérité de la Nation à nos champion(ne)s.
Emmanuel Macron a déclaré dans son discours devant les athlètes tricolores :
“Le bilan global de ces jeux olympiques n’est pas tout à fait au niveau que nous attendions, on sait que sur certains sports, il est même mitigé, et on ne peut pas construire une réussite si on ne se dit pas les choses en vérité.
Je vous le dis très clairement, on doit faire beaucoup plus, beaucoup plus. Parce que ce sont nos jeux, c’est à la maison et c’est attendu (…) il faut pour chaque fédération, pour chaque sportif, se mettre la pression maximale”.
Ce moment de célébration de toute la famille olympique n’était pas le lieu pour le chef de l’Etat de tirer un bilan sommaire et approximatif des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Surtout à huit mois de la fin d’un mandat où le président sortant est comptable des quatre dernières années en terme de politique de la Haute Performance : si les résultats de la France à Tokyo ne sont pas à la hauteur des attentes… il en est le principal responsable.
Il avait lui-même fixé lors de son passage à Tokyo, l’objectif de la France : au moins 40 médailles et le top 5 du classement des Nations…
Faut-il rappeler que les emplois aidés dans le sport et dans la vie associative ont été supprimés lors de ce quinquennat et que 200 postes de Conseillers Techniques et Sportifs -qui ont également des missions dans le haut-niveau- sur 1600 ont disparus…
C’est son bilan dans le domaine du sport qui est en question quand il lance à la toute fin de son quinquennat, plus comme le projet d’une nouvelle campagne présidentielle et à seulement trois ans des Jeux de Paris, la réflexion sur un dispositif de « cordée du sport » dans l’enseignement supérieur alors que rien n’a été fait pour encourager l’activité physique pour les étudiants pendant les 18 mois de la crise sanitaire, avec des conséquences dramatique sur leur santé.
La même chose pour l’expérimentation d’un « capital sportif entrepreneur » pour la reconversion des sportifs de haut niveau.
Évoquer « la priorité donnée au sport au sein de l’Education nationale » est tout simplement contraire à la réalité sur le terrain où les dispositifs d’aménagement des horaires pour les élèves ou le dispositif 30 mn d’activité physique encomplément de l’EPS ne concernent que quelques milliers d’élèves sur 12 millions.
Et que dire du lancement dans la dernière année du quinquennat d’un « grand plan massif pour les équipements sportifs » alors que les crédit de l’Etat pour construire et rénover les équipements dans les territoires a subi une coupe de 50% sans précédent en 2018, suite à la diminution drastique du montant des taxes affectées au financement du sport (jeux d’argent, paris sportifs, taxe Buffet) dans le cadre du CNDS aujourd’hui ANS.
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Extraordinaire !!! Il est en dessous de tout, et complètement inconscient de la réalité du terrain ! Il ne doit pas avoir son passe-associatif .
C’est clair, on a un brillant premier de cordée qui pipote, et qui joue une toute autre partition sur toute la ligne. Découpe à. la hache de notre nation et de la qualité de vie, et complaisance max pour le grand bandistisme corporate. Quel exemple ? Quelle crédibilité ? pfff
Pas sympathique le commentaire de Macron pour les sportifs qui ont tout sacrifié pendant ces dernières années cela va de paire avec ses interventions sur d autres sujets
Je serai assez partisan de décerner à EM une médaille……miraculeuse :-))