Semaine du 23 au 29 mai

Le Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports vient d’annoncer le lancement d’une grande campagne de communication à la radio, à la télévision et par affichage afin « d’inciter à la pratique sportive, notamment encadrée dans la perspective de la rentrée et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 » intitulée « C’est trop bon de faire du sport ».
J’approuve le principe de cette campagne des pouvoirs publics afin de faire passer un message simple et claire : l’activité physique et sportive est un « bien essentiel » et la pratiquer dans les clubs -qui ont perdu près de 30% de leurs licenciés pendant la crise sanitaire-, c’est encore mieux.
Je regrette simplement trois choses sur le calendrier choisi :
1. Sans remonter à l’attribution des Jeux à Paris le 13 septembre 2017, cette campagne nationale valorisant le sport aurait dû être un fil conducteur de la communication gouvernementale dès le début de la crise sanitaire en mars 2020 avec un message fort : l’activité physique est un atout face au Covid-19, un moyen de prévention puissant face aux facteurs de co-morbidité et aux maladies chroniques, un bon moyen de lutter contre le stress, l’anxiété, la dépression, un moyen aussi de guérir plus rapidement pour les patients atteints du Covid et du Covid-long.
Au contraire, les acteurs du sport ont bien souvent du se battre pour « arracher » des décisions favorables pour leurs activités et ont eu le sentiment de ne pas vraiment compter dans les arbitrages politiques et financiers rendus.
2. Je ne comprends pas pourquoi cette campagne n’a pas été lancée plus tôt au moment de la relance des activités et des contacts dans les clubs avec leurs adhérents après la 3e vague à la fin du mois de mai et avant les vacances scolaires, alors que beaucoup de licences pour la nouvelle saison sportive sont reprises à ce moment là.
J’ai été très surpris qu’aucun spot télévisé de cette campagne de communication ne soit diffusé pendant… la quinzaine des Jeux Olympiques où nous avons été abreuvés de coupures publicitaires sur le service public audiovisuel faisant la promotion de partenaires de premier rang du CIO comme les constructeurs automobiles ou des marques de soda, ce qui nous le savons tous est un excellent message de santé publique et de lutte contre la sédentarité…!
Il aurait été pourtant assez logique eu égard au financement public de France Télévisions de négocier gracieusement la diffusion de ces messages alors que les audiences records ont été réalisées pendant les 700 heures de diffusion des compétitions sportives à Tokyo.
3. Des informations essentielles sur l’application du passe sanitaire en ce qui concerne les activités sportives -pour lequel le flou règne (contrôle systématique ou une fois pour toute, un pass pour les associations sportives mais pas en EPS) et qui est perçu par beaucoup de bénévoles comme une source supplémentaire de complication pour leurs taches déjà lourdes- ou le dispositif « Pass sport » à la rentrée qui permet une réduction de 50€ du coût de la licence pour les 6-18 ans bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire arrivent tardivement et au compte-goutte.
Là aussi, il est regrettable que ces éléments ne soient pas encore suffisamment diffusés auprès des premiers concernés en charge de faire vivre au quotidien les associations sportives qui ne cessent de nous interroger pendant cette période estivale.
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