Les images de la télé israélienne diffusées en direct mercredi soir sont glaçantes. On y voit le lynchage d’un automobiliste arabe israélien par une foule juive à Bat Yam.
Nous allons vers le pire si la communauté internationale ne réagit pas avec force. Chaque seconde qui passe conduit au drame.
Avec les sénateurs Bruno Joncour, Jean-Claude Tissot, la députée Elsa Faucillon et des collègues parlementaires nous venons d’envoyer cette lettre au président de la République pour que la France engage dès à présent une action diplomatique d’envergure pour rappeler aux autorités israéliennes le droit des Palestiniens de vivre à Jérusalem-Est, dans le respect des conventions internationales.
Notre courrier au Président de la République :
« Monsieur le Président,
Depuis le début du mois d’avril, de nombreux affrontements ont eu lieu entre les citoyens palestiniens de Jérusalem d’une part, et les colons israéliens et la police israélienne d’autre part. Ces heurts ont fait 90 blessés dans les secteurs de Sheikh Jarrah, de la porte de Damas et de Bab Al-Zahra.
Vendredi, on comptait 175 blessés côté palestinien. Les violences se multiplient dans le reste de la Cisjordanie.
Ces tensions sont le fait de la mobilisation contre l’éviction de quatre familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah au profit de colons israéliens, prévue ce mois de mai.
Sheikh Jarrah est situé à Jérusalem-est. Cette portion de la ville est considérée comme territoire occupé par l’ONU. Rappelons que la résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies présente l’annexion par Israël de cette partie de Jérusalem comme une violation du droit international. Ainsi donc, Israël ne peut confisquer de propriété privée sur ce territoire occupé.
C’est pourquoi l’ONU a exhorté ce vendredi 7 mai Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens à Jérusalem-Est, avertissant que ces actions pourraient constituer des « crimes de guerre ».
Nombre de pays se sont opposés à ce déferlement de violence contraire au droit international. La France s’honorerait à suivre la même voie.
C’est pourquoi il nous paraît essentiel et urgent que la France engage dès à présent une action diplomatique d’envergure pour rappeler aux autorités israéliennes le droit des Palestiniens de vivre à Jérusalem-Est, dans le respect des conventions internationales.
En vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à notre courrier, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre considération distinguée. »
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Votre rappel “aux autorités israéliennes du droit des Palestiniens de vivre à Jérusalem-Est, dans le respect des conventions internationales” est absolument nécessaire.
A Gaza, le repaire des amoureux des livres enseveli sous les bombardements israéliens.
Des dizaines de milliers d’ouvrages sont partis en fumée dans le pilonnage, mardi 18 mai, de la librairie Samir Mansour, la plus renommée de l’enclave palestinienne.
Le bâtiment hébergeait plusieurs organismes éducatifs, un centre de formation, une imprimerie et une bibliothèque, en lien avec les deux principales universités de la bande de Gaza, Al-Azhar et Al-Aqsa, situées à proximité.
«Avec cette librairie, nous perdons notre passerelle vers le reste du monde, car Samir Mansour distribuait non seulement nos livres, mais il les imprimait aussi et il assurait leur promotion dans les foires du livre du monde arabe», confie au Monde Mahmoud Al-Shaër, 30 ans, un habitant de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, directeur de la revue littéraire 28, une référence au nombre de lettres dans l’alphabet arabe.