Les périodes de confinement que nous avons vécues en 2020 ont exacerbé et mis en lumière les difficultés de recours à l’IVG, comme l’ont souligné à maintes reprises de nombreux et nombreuses professionnelles de santé et associations qui accompagnent les femmes.
Le gouvernement a alors pris plusieurs mesures afin de faciliter l’accès des femmes à l’IVG, notamment en donnant la possibilité de réaliser l’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses sous forme de téléconsultations, et en allongeant le délai de 5 à 7 semaines de grossesse pour recourir à une IVG médicamenteuse hors milieu hospitalier.
Alors que nous entrons dans la troisième vague de l’épidémie de covid-19 et que plusieurs régions françaises sont de nouveau confinées, il est urgent de maintenir ces mesures, de les faire connaître, mais également d’aller plus loin.
Aller plus loin, cela signifie garantir un accès inconditionnel à l’avortement, quelle que soit la situation sanitaire. C’est pourquoi le maintien de l’ouverture des lieux d’information sur la santé sexuelle est un impératif, qu’il s’agisse des Espaces de Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle ou des Centres départementaux de planification et d’éducation familiale.
De plus, le droit à l’IVG ne peut être réellement effectif sans l’accès à toutes les méthodes abortives. Les professionnel.le.s de santé nous alertent déjà sur une diminution de la capacité actuelle des hôpitaux à réaliser des IVG sous anesthésie générale.
Rappelez-vous, du 30 mars au 19 avril 2020, les centres de planification ont reçu 54 demandes sur le numéro vert pour une IVG à l’étranger ou une IMG en France, contre 19 demandes en 2019, c’est-à-dire une augmentation de 184% des demandes pour une interruption de grossesse au-delà de 12 semaines de grossesse. Cette situation ne doit pas se reproduire en 2021.
Ainsi, la garantie et le respect du droit fondamental qu’est l’IVG ne peut se faire sans l’allongement du délai légal d’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse, comme le préconise la proposition de loi visant à renforcer l’accès à l’avortement.
Les signataires du courrier à Olivier Véran, Ministre de la Santé :
Albane Gaillot, Députée du Val-de-Marne Marie-Noëlle Battistel, Députée de l’Isère Clémentine Autain, Députée de Seine-Saint-Denis Delphine Bagarry, Députée des Alpes-de-Haute-Provence Delphine Batho, Députée des Deux-Sèvres Gisèle Biemouret, Députée du Gers Jean-Louis Bricout, Député de l’Aisne Annie Chapelier, Députée du Gard Guillaume Chiche, Député des Deux-Sèvres Emilie Cariou, Députée de la Meuse Yolaine de Courson, Députée de la Côte-d’Or Alain David, Député de la Gironde Jennifer De Temmerman, Députée du Nord Jeanine Dubié, Députée des Hautes-Pyrénées Laurence Dumont, Députée du Calvados Catherine Fabre, Députée de la Gironde Caroline Fiat, Députée de Meurthe-et-Moselle Paula Forteza, Députée des Français établis hors de France Raphael Gérard, Député de Charente Maritime David Habib, Député des Pyrénées-Atlantiques Régis Juanico, Député de la Loire Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône Marietta Karamanli, Députée de la Sarthe Bastien Lachaud, Député de la Seine-Saint-Denis, Gérard Leseul, Député de la Seine-Maritime Serge Letchimy, Député de la Martinique Sébastien Nadot, Député de Haute-Garonne Valérie Petit, Députée du Nord Christine Pirès-Beaune, Députée du Puy-de-Dôme Valérie Rabault, Députée du Tarn-et-Garonne Claudia Rouaux, Députée d’Ille-et-Vilaine Isabelle Santiago, Députée du Val-de-Marne Aurélien Taché, Député du Val d’Oise Sylvie Tolmont, Députée de la Sarthe Michèle Victory, Députée de l’Ardèche Cédric Villani, Député de l’Essonne
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Vous avez totalement raison : RIEN n’est jamais acquis; la vigilance est nécessaire.