J’étais l’invité de Questions d’Actualité, sur La chaîne parlementaire, ce mardi 23 mars.
Au programme :
Le détail de mes interventions :
La Loi Egalim
La Loi a été votée il y a deux ans et aujourd’hui, force est de constater que cela ne fonctionne pas ! Et la déception est grande : on le voit avec les manifestations d’agriculteurs sur nos territoires.
Le prix n’est toujours pas rémunérateur aujourd’hui, alors que les coûts de production, de matières premières ne cessent d’augmenter, ils ne sont pas répercutés sur les prix.
Et puis, on voit aussi que la guerre des prix avec la grande distribution a repris et ceux qui sont plutôt confortés, ce sont les marges de la grande distribution.
Alors, oui, ce qu’il faudrait, alors sans aller vers une nouvelle loi, bien évidemment, ce serait de regarder quel dispositif réglementaire le Gouvernement pourrait prendre, pour qu’aujourd’hui, on ait des mesures fortes et pour interdire tout simplement, l’achat de denrées agricoles en dessous de leur coût de production, il faut passer à l’acte ! »
UNEF :
« Je pense qu’il faut résister à l’emballement et aux pièges qui nous sont tendus par l’extrême-droite et la droite extrême.
Ce qui est très étonnant, c’est quand ces pièges-là sont épousés par des Ministres de la République comme Monsieur Blanquer qui parle de « fascisme », Madame Vidal qui parlait d’ « islamo-gauchisme » dans des polémiques complètement stériles. À Trappes, il y a quelques jours, ici on voulait démettre un Maire qui est républicain, enfin bon, on va où là ?
Moi j’ai été à l’UNEF-ID dans les années 90, on a signé une tribune ce matin avec 400 responsables de l’UNEF, pour dire non à la dissolution d’un syndicat étudiant, aujourd’hui en plus, avec la crise que connaît l’Enseignement Supérieur et les étudiants !
Toute l’Histoire de l’UNEF a été républicaine, anti-raciste, émancipatrice, en faveur de l’égalité femmes-hommes! […] Je ne dis pas que je suis en accord avec toutes les modalités d’actions de l’UNEF actuelle, d’accord ! On est bien d’accord.
Par contre, prendre le prétexte de réunions non-mixtes, de quelques groupes de parole non décisionnels où ce sont des femmes victimes de violences qui parlent entre elles, des LGBT victimes de discriminations ou des personnes victimes de racisme pour demander une dissolution d’un syndicat étudiant et républicain, pour ces groupes de parole, je trouve que là, on est dans un délire complet !
Je dis que je ne défends pas et je ne cautionne pas un certain nombre d’actions du syndicat [comme ce qui s’est passé à Grenoble contre deux professeurs] mais ce n’est pas aujourd’hui le prétexte pour remettre en cause la légitimité républicaine d’un syndicat étudiant. Et franchement, là-dessus, on a bien d’autres sujets à régler pour les étudiants aprsè un an de crise sanitaire !
Donc, on ne va pas balayer cent ans d’histoire, aujourd’hui avec une polémique qui est complètement stérile ! Oui, le racisme, c’est l’antithèse de l’UNEF et de son histoire, donc arrêtons de faire de faux-procès et aujourd’hui ramenons les faits à leur juste mesure. Il y a un emballement qui est destructeur pour notre démocratie et pour la République, je le dis ! Et ceux qui en tirent les profits aujourd’hui ? Regardez du côté de Marine Le Pen !»
La Covid-19 à l’école :
« Ecoutez, l’Ecole n’est pas à part de la société, je dirais ! On a décidé et c’était une décision forte, je la soutiens, de maintenir les écoles, les collèges et les lycées ouverts.
Avec des demi-jauges en lycée : donc ce qui serait bien déjà, c’est d’appliquer à peu près les mêmes mesures et de renforcer les protocoles sanitaires pour les élèves et pour les collégiens.
Jean-Michel Blanquer, il faut lui donner un bonnet d’âne, parce qu’il confond taux de positivité et taux d’incidence en disant depuis le début « le virus ne circule pas plus dans les écoles que dans le reste de la société ! » ! Enfin !
Il faut protéger à la fois les enseignants : on est quand même dans des classes à 25 ou 30, il y a du brassage, c’est évident ! Et puis, bien évidemment, les enfants : une étude de l’Institut Pasteur montre que la présence d’un collégien ou d’un lycéen à la maison, augmente de 30% la possibilité d’être infecté. Et c’est comme cela que j’ai été moi-même infecté au mois d’octobre, par mes propres enfants.
Donc il faut arrêter de nier la réalité et maintenir les écoles ouvertes mais avec des protocoles sanitaires renforcés et vacciner le plus vite possible les enseignants qui sont amenés à encadrer moi je les considère comme des publics prioritaires, au moins, ceux qui sont volontaires. Blanquer parlait de mai de juin…, là on parle de mi-avril : encore une fois ca sent la grande impréparation !
Là on est à 20 millions d’habitants qui sont dans un confinement tel qu’il a été décidé avec les mesuressanitaires plus contraignantes, mais on sait très bien que dans l’Est, dans le Sud-Est dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes chez moi, on a des taux qui sont en train d’exploser !
On sait aujourd’hui qu’on va avoir une trentaine de départements qui risquent d’avoir une mesure stricte, d’ici une dizaine de jours ! Donc bon voilà, arrêtons cette gestion erratique, on va dire « à la petite semaine » et avoir enfin des décisions qui soient à la hauteur des enjeux ! »
Vaccination :
Il faut maintenant sortir, je dirais, d’une forme de bricolage permanent, d’improvisation. On est à un an, après la crise sanitaire.
Quand Gabriel Attal dit en mars : « On va peut-être reprendre une vie normale, à partir de mi-avril ! », on voit bien qu’on n’y sera pas ! Bon je veux dire, il faut arrêter de procrastiner, comme l’a fait le Président de la République, depuis le début de l’année, nous l’avons dit depuis le 31 décembre : « il faut monter en puissance, il faut des vaccinodromes » à l’époque, on nous a dit « non, non, il n’en faut surtout pas ! ».
On a des stades, comme le stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne, qui peuvent être utilisés comme d’autres stades, il faut plus de télétravail et puis bien évidemment il faut aujourd’hui, arrêter d’avoir une stratégie uniquement basée en fonction du nombre de doses, parce que c’est quand même ça, on gère effectivement la pénurie, je suis d’accord avec ma collègue Elodie Jacquier-Laforge ! »
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