J’ai participé, ce lundi 1er février, au Grenelle de l’Education et de l’inclusion par le Sport à Garches-lès-Gonesse.
Le détail de mon intervention :
Alors, bien-sûr il y a des 36 millions d’euros qui ont été annoncés il y a quelques jours lors du Conseil interministériel des Villes pour le sport dans les quartiers prioritaires, très tard, trop tard peut-être.
Il faut prendre de toute façon, dès qu’il y a des annonces sur le plan financier. Mais, quand on réfléchit bien aujourd’hui : le Budget de l’Etat, c’est, c’est un peu moins de 800 millions d’euros de crédits budgétaires et extrabudgétaires pour le Sport, les Collectivités locales, c’est 12 à 13 milliards d’euros.
Ça vous situe un petit peu l’effort qu’il resterait à faire et ce qui est très important, c’est que ces crédits soient des crédits non pas exceptionnels mais des crédits pérennisés !
Et pas simplement sur 2 ans, comme les crédits du Plan de relance, qui peuvent avoir un intérêt, y compris pour faire un rattrapage sur les équipements sportifs dont on sait que dans les quartiers populaires, aujourd’hui on en manque.
Il faudra réfléchir, Jean-Christophe Lagarde avait raison, aux nouveaux équipements sportifs à soutenir financièrement, parce que nous allons vers une période de longue durée où les sports indoor, d’intérieur vont ses doute être pénalisés !
Avec les variants, l’evolution de la situation qui nous empêche sur le plan sportif, nous devons aussi développer les équipements de proximité de plein air dans les territoires qui en manquent. Ces équipements coûtent souvent moins chers, y compris des halles des sports qui peuvent être à moitié couvertes.
Deuxièmement, le milieu associatif et éducatif dans les quartiers populaires est beaucoup plus durement frappé par la crise sanitaire : l’attente principale des bénévoles, c’est un accompagnement en moyens humains.
Des éducateurs sportifs dans la durée, là aussi. 80% des contrats aidés ont été supprimés en 3 ans, jamais on ne rattrapera de toute façon cette erreur qui a été faite. Par contre, flécher les crédits pérennes sur l’emploi associatif, oui ! Là, ça a du sens pour ces quartiers populaires.
Et puis je termine sur le sport à l’école, nous sommes sur la Semaine olympique et paralympique, malheureusement là aussi beaucoup d’événements en intérieur vont être annulés dans les établissements scolaires, il n’y a absolument rien à l’université,alors que les étudiants sont en demande de vie sociale en présentiel meme en plein air !
Aujourd’hui, la question de la sédentarité est une question clé en terme de santé publique et plusieurs jeunes générations sont en train d’accumuler des problèmes de pertes de capacité physique : 20% après le premier confinement, mais aussi de pertes de 40% des fonctions cognitives, cela veut dire que les résultats scolaires sont liés à l’activité physique.
C’est dans les établissements de l’Education prioritaire que le problème est, aussi ! J’avais proposé que l’on puisse généraliser « Activité 30 minutes par jour » en plus de l’EPS obligatoire, dans tous les établissements de l’Education prioritaire, ça n’a pas été fait.
On n’a pas mis les éducateurs sportifs à la sortie du premier déconfinement au service des populations des quartiers populaires, qui avaient été plus touchés par la Covid 19 : pour faire des activités physiques adaptées, pour guérir les malades, pour accompagner ceux qui s’etaient remis au sport.
En matière de lutte contre la sédentarité, les établissements scolaires dans les quartiers prioritaires, c’est une priorité, c’est là qu’il faut mettre les moyens aujourd’hui dans l’Education Nationale pour refaire de la pratique sportive et de l’activité physique !
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