Parmi les très nombreux secteurs durement affectés par la crise que connait notre pays, notre attention a été attirée par les acteurs des colonies de vacances.
Aux côtés de structures importantes, ce secteur est constitué d’une myriades de petites associations qui regroupent des professionnels et des bénévoles.
Ceux-ci s’investissent sans relâche pour offrir aux enfants partout sur le territoire national des temps de vacances qui soient des expériences uniques de rencontres, de socialisation et d’apprentissage.
Alors que les vacances de printemps sont déjà une période blanche pour l’ensemble de ces structures, la période décisive des grandes vacances est d’ores et déjà compromise.
C’est donc un vaste réseau associatif qui se trouve aujourd’hui au bord du gouffre. De nombreux territoires ruraux, dont les centres de loisirs et autres colonies sont des acteurs économiques importants, risquent également d’en souffrir.
Ces associations, lorsqu’elles ont des salariés, bénéficient des dispositifs de chômage partiel mis en place par le Gouvernement et elles s’en félicitent. Mais selon les statuts, tous les animateurs n’ont pas accès à ce dispositif.
Alors qu’il est question de mobiliser, à juste titre, des sommes considérables pour aider des entreprises à traverser la période actuelle, la question de la trésorerie de ces petites structures devrait également pouvoir trouver des solutions de soutien.
Les assurances pourraient être sollicités au titre des pertes d’exploitation pour couvrir l’ensemble de la période du 14 mars à la fin de l’été.
Pour les séjours qui pourront avoir lieu cet été, un paiement anticipé de la CAF soulagerait considérablement les trésoreries des structures organisatrices.
Enfin, les acteurs du secteur demandent que les Directions Départementales de la Cohésion Sociale mettent en place des cellules de suivi afin de répondre à toutes les situations de difficulté, et d’organiser, lorsque cela sera sanitairement possible, la reprise sans délais des activités, si la période des vacances d’été pouvait encore être utile.
Cela serait bénéfique bien évidemment pour l’ensemble de ce réseau associatif, mais d’abord et avant tout pour l’ensemble des enfants qui après la période de confinement pourrait bénéficier d’un temps de re-socialisation qui leur serait particulièrement profitable.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez aux alertes et propositions des acteurs des colonies de vacances, je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.
La lettre ouverte au Ministre de l’Education Nationale du collectif camps colos ici : https://c3.frama.site
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Laisser un commentaire