Voici 18 jours déjà que nous profitons de la playlist de France inter, beaucoup de titres francophones, c’est bien, mais les voix de nos éditorialistes nous manquent, notre radio nous manque.
La radio publique n’a jamais réuni autant d’auditeurs, s’est attachée à s’adapter à des transformations technologiques et numériques en profondeur pour répondre à l’évolution des usages.
Radio France défend la diversité contre l’uniformisation culturelle, la liberté de l’information contre la désinformation, propose avec ses antennes locales, comme notre France Bleu Saint-Etienne Loire, un lien particulièrement riche avec nos territoires, attire de nouveaux auditeurs dans des secteurs plus spécialisés comme France culture et France musique, qui est le premier producteur de podcasts en France.
Radio France contribue avec 2 orchestres, son chœur et sa maitrise d’enfants au rayonnement de la France et est le média le plus écouté, avec sa chaine phare France inter, première radio toutes catégories confondues.
C’est cette radio publique qui parle à 15 millions de français et qui est la voix d’un service public de l’information auquel tous, sommes foncièrement attachés.
Et pourtant, comme de nombreux services publics, elle est soumise, depuis quelques mois, à une réorganisation interne dont la présidente nous avait affirmé qu’elle ne se ferait ni au détriment de la qualité du service public, ni contre l’interêt même des salariés.
Avec 300 licenciements annoncés, sous le doux euphémisme de départs volontaires, qui viennent s’ajouter à 280 emplois déjà supprimés précédemment, c’est là une étrange manière que de remercier et de soutenir une radio plébiscitée par les auditeurs.
Départs volontaires, faut-il en déduire que les chanteurs des chœurs de radio France concernés par ce plan d’économie ont perdu leur voix ? Que les 14% des techniciens, monteurs, réalisateurs, documentaristes, ciblés par cette réorganisation n’ont plus rien à nous faire entendre ? Une nouvelle fois ce sont des emplois précaires, contrats à durée déterminée d’usage mais pourtant essentiels à l’ensemble des acteurs du monde radiophonique qui sont touchés.
Les efforts que la direction demande à ses salariés se font dans un contexte budgétaire tendu et sont un bien mauvais signe avant que ne s’ouvre la réforme de l’audiovisuel public.
Nous ne comprenons pas le sens de la baisse d’un euro sur la redevance, pour un gain de 12 millions pour les finances publiques, soit près d’un tiers des économies demandées aux entreprises concernées. Comment soutenir un service public de qualité en lui demandant toujours plus mais en lui donnant toujours moins ?
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La casse générale du service public est une honte et nous allons le payer très cher. Vous avez vu d’ou vient le ministre de la Culture? D’une “business school ” ça veut tout dire…bientôt des pubs sur france musique au milieu des concertos brandebourgeois?