En présence du maire de Villars Jordan Da Silva, de Jean-Paul Héritier, vice-président des Amis du Vieux Villars, de la famille de Jean-Marie Somet, de sa fille Marinette et de son petit-fils Christian Gil, j’ai remercié les bénévoles de l’association et les deux historiens locaux Pierre Thioliere et Guy Sabattier pour leur travail documentaire et muséographique remarquable.
Après quatre années de travaux de rénovation effectués dans les salles d’expositions permanentes et temporaires, pour un coût total de 115 000 € dont 22 000 € d’aide exceptionnelle du Ministère de la Culture que j’ai pu obtenir des Ministres Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, sans oublier l’aide financière des conseillers départementaux Paul Celle, Christiane Jodar , Arlette Bernard et Pierrick Courbon pour l’achat de l’écran tactile LCD donnent désormais toute sa qualité scénique à ce musée au patrimoine historique et industriel divers : mine, passementerie, rubanerie.
J’ai rappelé la riche histoire minière de la commune de Villars et le souvenir tragique de la catastrophe de la Chana, le 21 janvier 1942, qui coûta la vie à 65 mineurs.
Pour mémoire, il a existé 3 puits dits de « La Chana », situés rue Kléber, à Villars, ou à proximité. Le puits dit n°1 était réputé comme le plus difficile à exploiter de la Loire… La catastrophe de la Chana est la seconde grande catastrophe dans l’histoire de la mine à Villars, une première datant de 1867 avait déjà fait 35 morts.
Le 21 janvier 1942 aux alentours de 4 heures du matin, un coup de grisou fit 65 morts (remontés du fond sur plusieurs jours) et une trentaine de blessés, évacués vers l’hôpital de Bellevue. La catastrophe de la Chana constitue l’un des accidents miniers les plus mortels de l’époque, qui a eu des répercussions bien au-delà de Villars, dans toute la Loire et même au niveau national.
L’événement a été décrit par les rescapés comme une explosion d’une rare violence qui a incendié les hommes sans qu’ils ne puissent rien faire. De nombreux blessés ont pu être tirés des décombres, grâce notamment au dispositif de sauvetage mis en place dès 04h30, sous l’égide de la Centrale de Sauvetage des Mines. Parmi les blessés, Jean-Marie Somet, qui fut greffé au visage et aux membres. Plus tard il créa le Musée de la Mine de Villars.
J’ai pu également inauguré le week-end, avec Pierrick Courbon, l’exposition « vintage » à la maison des Passementiers de Saint-Jean-Bonnefonds, l’extension des archives départementales de la rue Barrouin et une magnifique exposition à l’école musée des frères Chappe au Crêt de Roc.
Un remarquable travail d’éducation artistique et culturelle des enseignants et des élèves qui ont accueillis en résidence 28 artistes dans l’école.
Le projet pédagogique est une grande réussite : plus de 80 œuvres exposées et une visite guidée par les élèves qui le temps de la journée de samedi se sont transformés en médiateurs culturels au plus grand bonheur des visiteurs.
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Quelle belle surprise que la découverte de ce musée, qui gagne a être connu car beaucoup d’efforts ont été faits pour le remettre en valeur et apporter aux visiteurs le meilleur regard possible sur le passé minier de ses alentours.
Nul doute que j’y reviendrai au printemps mais pour lui accorder plus de temps que celui que je viens d’y passer.
Pierre