Lundi 11 mars, je suis allé soutenir, avec le Sénateur Jean-Claude Tissot, le Conseiller régional Johann Cesa, le Conseiller départemental Pierrick Courbon et la Maire de La Talaudière Ramona Gonzalez-Grail, les salariés de l’imprimerie stéphanoise Loire Offset Titoulet, qui semble désormais condamnée à disparaître, faute de repreneur. Et, avec elle, 133 emplois.
Depuis de nombreuses années, cette imprimerie, qui compte parmi les dix plus grosses entreprises de ce secteur d’activité en France, a connu d’importantes difficultés.
Sortie de redressement judiciaire en mai 2017 par un plan de continuation, l’entreprise a toutefois été placée en liquidation judiciaire par décision du Tribunal de Commerce de Saint-Etienne le 9 janvier dernier. Autorisée à poursuivre son activité, Loire Offset Titoulet avait jusqu’au 8 courant pour retrouver un repreneur, dans l’espoir de pouvoir sauver tout ou partie des 133 emplois du site.
Vendredi dernier, la nouvelle est tombée tel un couperet : aucune offre de reprise n’a été déposée. Depuis, les salariés occupent l’usine jour et nuit.
Nous avions pu recevoir le 21 février dernier une délégation de représentants des salariés, réunis en intersyndicale. Ces derniers nous avaient alors fait part de leurs doutes quant à l’éventualité de voir un repreneur se porter candidat dans les délais impartis. Nonobstant un certain optimisme ambiant entretenu à demi-mots par la Direction de l’entreprise, les représentants du personnel voyaient eux déjà le pire des scenarii se profiler.
Pourtant, ces derniers mois, les organisations syndicales ont bien alerté les services de l’Etat, et en particulier ceux de la DIRECCTE, unité territoriale de la Loire, sans réponse à ce jour. Outre des signalements de faits d’entrave syndicale, étayés par la production de documents édifiants, les organisations syndicales avaient surtout souhaité obtenir des garanties en ce qui concerne la recherche effective de repreneurs potentiels par les dirigeants de l’entreprise. A ce titre, les différents comptes-rendus de réunions et autres procès-verbaux que nous avons pu consulter peuvent en effet nourrir de légitimes doutes quant à la sincérité de la démarche des dirigeants de Loire Offset Titoulet. C’est ce que nous avions d’ailleurs écrit au Préfet de la Loire le 22 février dernier (voir plus bas).
Au regard des enjeux sociaux, on eut été en droit d’imaginer qu’un cabinet spécialisé dans le domaine de l’entreprise, au rayonnement national voire international, fût mandaté pour effectuer de telles recherches, et que celles-ci eussent donné lieu à un rapport détaillé. Hélas, il n’en a a priori rien été, les dirigeants se contentant d’évoquer un travail vain, restitué sans trace écrite.
Aujourd’hui, tandis que la mise en place d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi apparaît comme inéluctable, et que la Direction de l’entreprise semble vouloir se murer dans un silence incompréhensible et inexcusable, les organisations syndicales souhaitent pouvoir négocier un maximum de contreparties à la disparition des emplois.
Le financement de primes supra-légales, ainsi que l’instauration, sous l’égide de l’Etat et en étroite collaboration avec les élus locaux et les parlementaires, d’une cellule de reclassement et d’un comité de suivi de celle-ci sur le long terme, nous apparaissent incontournables.
C’est en substance ce que je me suis engagé devant les salariés à demander au Ministre de l’économie Bruno Le Maire dès cette semaine à l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen de la Loi PACTE.
Mon courrier au préfét de la Loire
Essor – Sans repreneur, Loi… by on Scribd
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