J’ai appris avec beaucoup de tristesse la disparation de Roger FIASSON, une figure emblématique du quartier de Côte Chaude, et au-delà, du militantisme stéphanois.
Roger est né juillet 1934. Sa carrière professionnelle a débuté à la SNCF. Il y a très vite exercé d’importantes responsabilités syndicales au sein de la CGT. D’abord Secrétaire de la CGT Cheminots Saint-Etienne, il est rapidement devenu dirigeant de l’Union départementale de la CGT de la Loire. C’est à travers cet engagement syndical indéfectible qu’il a mobilisé et développé ses talents de plume, rédigeant une quantité impressionnante d’articles dans diverses revues syndicales.
En parallèle de son engagement syndical, Roger milite également activement au PCF. Il devient d’ailleurs Conseiller municipal sous la municipalité SANGUEDOLCE, entre 1977 et 1983.
Au-delà des étiquettes, Roger FIASSON était avant tout un homme passionné par son quartier, Côte Chaude, dans et pour lequel il s’est profondément investi, en particulier au sein de l’Amicale Laïque, dont il a rejoint le Conseil d’Administration dès 1953. Il y aura tout particulièrement exercé en tant qu’organisateur hors pair de nombreux événements festifs.
Figure remarquable et unanimement respectée, Roger était amoindri physiquement depuis plusieurs années déjà, mais son esprit demeurait vif et malicieux, tel qu’on le connaissait depuis toujours.
Roger était un militant de gauche exemplaire, authentique dans son engagement, révolté par les injustices et les inégalités, attaché aux services publics, « patrimoine de ceux qui n’en ont pas », comme le bien public de l’eau, notamment à travers l’association « Eau et Services Publics » . Il était également un président de bureau de vote infatigable, scrupuleux et incontesté.
Roger se confondait avec son quartier de mineurs de Côte-Chaude, dont il était la mémoire et auquel il a consacré plusieurs livres. C’est en effet à travers l’écriture qu’il a continué à donner de la voix ces dernières années, que ce soit à travers le petit journal « La voix de Côte Chaude », mais plus encore au fil des pages des ouvrages qu’il a publiés et qu’il ne manquait pas de me dédicacer. On retiendra particulièrement : « Il était une fois Côte Chaude », « Autrefois, Côte Chaude et ses alentours », « Si Côte Chaude m’était une nouvelle fois conté » et encore récemment « Passé un temps. Des habitants. Trois métiers. Un quartier ». Un respect immense pour lui.
A son épouse, Michelle, à ses enfants, Dominique et Frédéric, à ses camarades de la CGT et du PCF, à ses nombreux amis de Côte Chaude, j’adresse mes plus sincères condoléances.
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.
Présent hier aux obsèques de Roger au crématorium de St Etienne, un bel hommage lui a été rendu, c’est amplement mérité après toute sa vie militante et son grand engagement au service de sa ville sous le mandat de Joseph Sanguedolce pendant lequel il a soutenu le plus possible les jardins ouvriers dont il avait la délégation, en les défendant le plus possible contre la pression immobilière ce qui eu pour conséquence la création des jardins des Platanes en 1978 en harmonie justement avec le lotissement d’habitations du même nom, sans oublier son action indéfectible pour son cher quartier de Côte Chaude, c’était un grand bonhomme, on gardera un bon souvenir de lui comme personne affable et très abordable, il me parlait souvent de son amicale laique et d’un de mes cousins Ferdinand Garoux qui en avait été l’un des dirigeants.