Je suis triste et en colère de l’image donnée hier soir par notre ville de Saint-Etienne à cause de l’irresponsabilité de plusieurs dizaines de casseurs.
Je tiens à remercier les forces de l’ordre qui, dans notre ville, ont fait du mieux qu’elles pouvaient avec les moyens limités dont elles disposaient. Des questions demeurent et les services de l’Etat dans la Loire ainsi que le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, doivent à présent s’expliquer sur les dégradations importantes en centre-ville :
– pourquoi un tel déséquilibre entre les dispositifs de sécurité déployés à Paris et dans les autres grandes villes de Province, où les violences ont été proportionnellement bien supérieures en intensité, à Saint-Etienne, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nantes, mais aussi dans une moindre mesure à Lyon… ?
– pourquoi ne pas avoir anticipé, avec l’expérience des événements du samedi 1er décembre, les débordements en plein centre-ville, en bloquant l’accès à certaines zones à risques (Grand’ Rue entre les places Jean Jaurès et Peuple) ou en intervenant systématiquement sur les casseurs commettant des exactions, à l’aide de forces mobiles comme nous avons pu le voir à Paris ?
– pourquoi aucune mesures préventives ciblant les fauteurs de troubles en amont des débordements ou protections spécifiques de certains commerces n’ont été instaurées à Saint-Etienne, comme nous avons aussi pu le constater sur les images diffusées, par exemple, concernant le drugstore Publicis sur les Champs-Elysées à Paris ?
– à quelle heure sont arrivés les renforts policiers annoncés par la presse comme venus d’Annecy dans la journée ?
Régis JUANICO
Député de la Loire
La ville de Saint-Etienne panse les stigmates des violences urbaines commises hier, par environ 200 casseurs. Cinquante ont été placés en garde à vue. Ils ont profité de la manifestation et l’acte 4 des gilets jaunes ce samedi 8 décembre, pour saccager du mobilier urbain notamment. 10 membres des forces de l’ordre ont été blessés. Une voiture de la police municipale a été incendiée dans une rue adjacente à la Place Jean-Jaurès. 7 vitrines du centre-ville ont été endommagées et 4 magasins pillés, parmi lesquels les opticiens Atol, la boutique Orange, celle de Free et une bijouterie.
Alors que la manifestation avait été limitée par les forces de police entre Jean Jaurès et le musée d’Art et d’Industrie, des esprits se sont échauffés après ce petit tout du centre-ville quand le cortège de plusieurs milliers de personnes est revenu sur la place Jean Jaurès. Là, les forces de police ont lancé des gaz lacrymogène et des casseurs ont commencé à vandaliser le mobiliser urbain et à allumer des feux de poubelles autour de l’Hôtel de Ville. Une voiture de la police municipale a même été incendiée rue de Lodi après avoir été retournée. A 17h30, des Gilets Jaunes et des casseurs provoquaient les forces de police dans le secteur Dorian/Peuple. Plusieurs commerces de la Grand’rue ont été vandalisés, notamment la boutique Orange rue Général Foy. Lire la suite…
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