A l’occasion de la 46ème fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, j’ai donné un entretien à Daniel Derot pour le site Vivre à Chalon : www.vivre-a-chalon.com.
Cette interview, ainsi que les autres articles de presse relatant cet événement, sont à retrouver ci-dessous :
L’Union de la gauche ou du moins l’union des députés PS-FI-PCF a été de mise pour une motion de censure à l’A.N… Y aura t’il d’autres initiatives entre les différentes formations de gauche ou simple démarche de circonstances ?
Oui l’objectif est bien de faire vivre dans la durée une « coopérative » ou une « maison commune » des gauches. La gauche est ressortie affaiblie et éparpillée des élections présidentielles et législatives l’an dernier. Elle est encore en convalescence et trop dispersée.
Mais l’illusion Macron a fait long feu. Est-ce que la France va mieux depuis son élection ? Une majorité de Français pensent le contraire. Macron n’est pas le président du pouvoir d’achat et de l’emploi mais d’une infime minorité de ménages les plus riches dans ce pays à qui son gouvernement de droite a accordé de multiples cadeaux fiscaux. Le Nouveau Monde n’a pas eu les résultats économiques escomptés et un nouveau tour de vis social et budgétaire se profile avec toujours moins de fonctionnaires, de services publics de proximité et d’aides sociales. Les budgets du logement et du travail vont subir des coupes drastiques, au détriment des plus fragiles.
La République exemplaire a fait long feu avec l’Affaire Benalla. Nous avons obtenu une première victoire politique avec le report de la réforme constitutionnelle synonyme d’affaiblissement des droits du Parlement. La gauche reprend des couleurs à l’occasion de cette rentrée politique avec des initiatives comme la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse.
J’ai répondu présent sans hésitation à l’invitation de Denis Lamard. Il nous faut rassembler le plus largement possible, pour être fort collectivement, sinon la gauche sera laminée et durablement écartée du pouvoir. Entre Génération.s, le PS, les partis de l’écologie politique et les autres forces de gauche, les communistes ou la LFI -j’étais présent à Marseille vendredi- nous avons besoin de dialogue, de passerelles. Je veux avec d’autres y contribuer
Vous êtes l’un des proches de Benoit Hamon, les démarches de scissions du PS ont été nombreuses dans l’histoire de la gauche mais quasiment toutes vouées à l’échec, c’est une constance. Quel est votre démarche au sein de Génération’s ?
Après 28 ans de militantisme au PS, j’ai décidé au début de l’été d’inscrire mon engagement dans un nouveau cadre : Génération.s, un mouvement écologiste, démocratique, social et européen. J’ai fait le choix de la fidélité à Benoit Hamon. Au fil des congrès, j’ai constaté une résistance structurelle de l’appareil socialiste aux idées neuves sur les mutations du travail, l’écologie politique ou la remise en cause de nos institutions de la 5e République. Je souhaite pouvoir défendre à 100% mes convictions et les idées en lesquelles je crois : le revenu universel, la taxation sur les robots, la VIe République, la transition écologique.
Je constate en cette rentrée qu’il y a encore au PS une forme d’incapacité à tirer les leçons de l’exercice du pouvoir, en particulier du dernier quinquennat, à se transformer, à produire des idées nouvelles, mais je respecte les militants qui sont restés fidèles à leur parti. Ils ne sont pas en cause et nous devons continuer à travailler ensemble. D’ailleurs, je continue à siéger au sein du groupe Nouvelle Gauche aux côtés de sa présidente Valérie Rabault, de son porte-parole Boris Vallaud, de Cécile Untermaier et de députés divers gauche. Nous démontrons au quotidien que des sensibilités politiques différentes à gauche peuvent travailler ensemble.
A l’approche des européennes, quel message pour les électeurs ?
Nous avons une mission difficile : donner aux électeurs de gauche l’envie de voter « pour » à l’occasion d’un scrutin traditionnellement marqué par l’abstention et l’éparpillement des listes ! Pour cela, les forces de gauche doivent éviter de tomber dans le piège tendu par les ultralibéraux, les populistes et les nationalistes qui portent une vision de l’Europe marché ou de l’Europe bouc émissaire. Les uns vous disent “tout est la faute de l’Europe”, les autres “tout est la faute des migrants”, les autres encore “pour venir en aide aux plus fragiles, on dépense un pognon de dingue”.
L’Europe concerne la vie quotidienne de nos concitoyens : elle doit cesser d’être un projet technocratique ou désincarné qui serait réservé aux Premiers de Cordée et à quelques privilégiés. Génération-s apportera sa contribution dans cette campagne.
À défaut de liste commune, il s’agit de défendre un corpus programmatique commun pour une réorientation de l’Europe. Nous devons mener autour d’un New Deal humaniste pour l’accueil des migrants, la bataille culturelle qui sera féroce avec l’extrême-droite et les populistes, on l’a vu avec les épisodes répétés de l’Aquarius. Cela suppose d’accélérer la transition écologique et énergétique : l’Europe est un bon niveau et peut en être le levier, la perception des changements liés au réchauffement climatique cet été et la condamnation par la justice américaine de Monsanto peuvent y aider. Il faut avancer aussi sur l’Europe protection sur un plan social : lutte contre l’évasion fiscale et harmonisation des droits par le haut, comme le droit à l’avortement.
La 46ème Fête de la Rose aura lieu le dimanche 26 août
Hausse du coût de la vie, recul des droits des salariés, acquis sociaux attaqués, pressions sur les retraités modestes, renoncements sur l’écologie, services publics en berne, libertés fondamentales fragilisées, etc etc… le pouvoir de Macron fait des ravages. Ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre trinquent au nom des promesses fiscales faites aux plus aisés.
Ce dimanche se tenait la traditionnelle fête politique de Frangy-en-Bresse. Cette première édition sans Montebourg expérimentait une nouvelle formule : des tables rondes plutôt que des grands discours. Une formule qui n’a attiré que 200 militants de gauche. Sous le chapiteau, les débats ont toutefois permis à ces militants de s’exprimer après les interventions de Valérie Rabault ( PS), Emmanuel Maurel ( PS), Régis Juanico ( Géneration-s) et Bastien Faudot ( MRC). La question qui a plané toute la journée au dessus des échanges était : PS et France Insoumise doivent ils s’allier ? Emmanuel Maurel a défendu cette option, tandis que Valerie Rabault ,patronne des députés PS refuse une alliance avec la “gauche populiste.”
Dans la tempête, les socialistes gardent leur humour. En arrivant à la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), un panneau prévient : «Aidez la gauche à remonter la pente […], la route est droite mais la pente est raide.» Le mot d’ordre de la journée ponctuée de nombre de verres de blanc du Jura : «Rassemblement.» Comme chaque fin d’été, sympathisants et militants PS se retrouvaient
Ils veulent encore y croire. Et pour cela maintiennent la tradition. Dimanche 26 août, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), les socialistes du cru organisaient leur 46e « fête populaire ». Une Fête de la rose locale lancée par Pierre Joxe, longtemps député de la circonscription, qui a bénéficié de la notoriété de ce dernier et de son successeur à l’Assemblée Lire la suite …
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