Semaine du 23 au 29 mai

J’ai été l’invité de l’émission « Tout est politique » sur France info, ce mardi 26 juin, en compagnie d’André Chassaigne, Député PCF du Puy-de-Dôme, Jean Baptiste Djebbari, Député LREM de la Haute-Vienne, Fabienne Keller, Sénatrice « Agir – Les Constructifs » du Bas-Rhin.
Nous avons pu d’échanger sur de multiples actualités : la Coupe du Monde de football, le projet de service national universel, la visite du Président Macron à Rome, la tourmente d’Air France à la recherche d’un nouveau Président Directeur Général, et la situation des migrants.
Le détail de mes différentes prises de paroles :
Jean-François Achilli (JFA) : Régis Juanico, Député Nouvelle Gauche de la Loire. Vous êtes un ancien du PS puisque vous avez rejoint les rangs de Génération.s. Je vais faire ce que l’on appel en radio et en télé un « Mais tout d’abord », Régis Juanico vous êtes également co-sélectionneur et gardien de but de l’équipe de foot de l’assemblée Nationale. Ce match nul, 0 partout, de la France face au Danemark, qu’est-ce que vous dites ce soir ?
Régis Juanico (RJ) : Décevant comme les trois premiers matchs de poule de l’équipe de France. D’ailleurs le stade ne s’est pas trompé, il a sifflé à la fin de la rencontre. Pour une coupe du monde ce n’est pas terrible. Le seul avantage du résultat de ce soir, c’est qu’on évite la Croatie en huitième de finale. Mais on aura peut-être l’Argentine. On verra la fin du match qui est en train de se dérouler. Mais il va falloir que l’équipe de France hisse sont niveau ! Parce que pour le moment c’est très insuffisant pour aller loin dans cette compétition. D’ailleurs, il y a une statistique qui existe, c’est qu’à chaque fois qu’on a rencontré le Danemark dans une grande compétition, et qu’on a gagné, on était en finale. Mais à chaque fois qu’on n’a pas gagné, on est pas allé très loin. Donc ça risque de nous porter la poisse cette statistique-là.
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JFA : Régis Juanico, vous y croyez au service universel ? Parce que ça va coûter de l’argent quand même. Le groupe de travail parlementaire a parlé d’un millard sept d’investissement et d’un coût annuel de fonctionnement entre un et un millard et demi d’euros par an au minimum.
RJ : Oui ! C’est un engagement irréaliste et impraticable. Alors la bonne nouvelle du soir c’est qu’il y aura une consultation de la jeunesse et des organisations de jeunesse qui ont déjà dit très clairement qu’ils sont opposés à un service national obligatoire tel qu’il est envisagé c’est-à-dire un mois à 16 ans. Par contre un parcours citoyens qui démarre dès l’école élémentaire jusqu’à l’université et puis avec d’autres formes d’engagements après, avec comme étape clef le Service Civique, qui marche bien, il y en a 150 000 aujourd’hui, mais là c’est 8 mois au service de l’intérêt général. Ce que j’ai dit à Jean-Baptiste Djebbari c’est que les activités sportives, l’acquisition des savoirs fondamentaux et les gestes de premiers secours, c’est à l’Éducation Nationale de les transmettre. Et pour cela on peut envisager un parcours citoyen qui soit progressif mais 1 mois à 16 ans c’est irréaliste, impraticable et ça ne se fera pas.
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JFA : Vous, Régis Juanico qui avez rejoint Génération.s, le mouvement de Benoît Hamon, est-ce que vous êtes, comme André Chassaigne, en soutien aux cheminots qui poursuivent la lutte ?
RJ : Oui, tout à fait. Ce n’est pas parce que la loi est adoptée aujourd’hui qu’il y a un certain nombre de débatc qui sont en train de se poursuivre, ils sont extrêmement importants. Ils sont en train d’évoquer la convention collective. On a bien compris dans cette affaire que le gouvernement, Emmanuel Macron, voulait un scalpe, c’était le statut des cheminots. Il fallait que l’image du réformateur passe. Simplement, il y a beaucoup d’amertume, aujourd’hui, pour ceux qui ont fait ces 34 séquences de grèves qui étaient quand même bien pensées parce qu’elles évitaient la paralysie et le blocage total du pays. Certes elles auront occasionnées des désagréments pour ceux qui prennent le train, mais quand même elles étaient bien pensées. Il y a beaucoup d’amertume aujourd’hui parce qu’ils n’ont rien riens obtenu en contrepartie. Ils n’ont pas eu de débouchés pour leurs propositions.
JFA : Par rapport à Air France, Régis Juanico vous dites quoi vous ? Il faut lâcher les 14% et les donner à, je ne sais pas moi, à AccorHotels qui est sur le coup.
RJ : On se bat avec André Chassaigne contre les privatisations qui sont en cours. Comme ENGIE, anciennement Gaz de France, La Française des jeux, Aéroports de Paris. Mais l’État n’est pas seul dans le Capital qui est ouvert à deux compagnies étrangères, je le rappelle Delta Airlines et China Estern, deux fois neuf pourcents aussi. Donc la nouvelle gouvernance qui va être mis en place, non seulement faut qu’elle s’occupe des problèmes de compétitivité ou de concurrence, mais faut aussi un petit peu être meilleur dans le dialogue social. Ça fait quand même quelques années que ça dure cette discussion, sur les salaires en particulier. Il y a eu un référendum perdu par l’ancienne direction ! Et la direction a été soutenue par l’État.
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JFA : Venons maintenant au déplacement d’Emmanuel Marcon à Rome et au chanoine de Saint Jean de Latran.
RJ : On a le verbatim, c’est ça qui est intéressant. Puis il y a la partie folklore du déplacement. Rien n’obligeait Emmanuel Macron à endosser le titre de Chanoine d’honneur de Latran, d’ailleurs Pompidou, Hollande et Mitterrand l’avaient refusé. Et par contre il y avait le côté politique et le côté diplomatique parce qu’on sait qu’Emmanuel Macron était dans la suite de son discours assez controversé des Bernardins, où il avait dit : « Il faut réparer le lien abimé entre l’Église Catholique et la République Française ». Et qu’est-ce que l’on sait des entretiens qu’il a eu ? Alors le Pape lui a offert un Saint Martin qui était le symbole de la vocation des gouvernants de protéger les pauvres, et pendant la messe à Latran, l’archiprêtre a aussi évoqué la dignité humaine et également les visages désespérés des migrants. C’est intéressant parce que ça renvoi d’abord aux déclarations sur la question du Pognon de dingue sur les aides sociales, des minimas sociaux de la semaine dernière. Là aussi le double discours, puis aussi sur l’accueil des migrants ou le Pape a toujours eu un discours extrêmement volontariste et humaniste. Au fait que la France a aussi un discours pour les européens et aussi un discours de politique interne qui est totalement opposé ou on ferme sur l’accueil et sur les migrants.
JFA : Régis Juanico, sur cette question des migrants, La France doit fermer ses ports et respecter le droits maritime et le droit international ?
RJ : Moi ce que je trouve insupportable sur ce qu’il se passe depuis quelques semaines c’est que des bateaux de migrants et des personnes en danger sur les bateaux font l’objet de marchandages politiciens entre États qui se refile le bébé. Mais qu’est-ce que c’est que ce ménage ? Qu’on soit à réviser les règles d’accueils et de répartitions, que chacun prenne sa part vraiment, et la France en premier parce que moi je souligne que sur le bateau, que le Portugal s’est engagé sur deux ans d’accueillir 50 000 et fait un effort donc beaucoup plus important que la France. Mais là ce qui est en train de se passer, qui n’est pas le fait simplement de l’Italie. Ce que je veux dire c’est que là les européens doivent se ressaisir. On ne va pas avoir tout l’été un bateau qui arrive chaque semaine et savoir où il doit débarquer avec un jeu qui est pour moi macabre.
Si on prend les chiffres, il faut arrêter de parler de crise migratoire, on voit bien que les chiffres sont en évolution très nette ces derniers mois, simplement la politique des quotas évoquée par Fabienne keller a été mise en place en 2015 et il y a des états qui ne l’on pas respectée derrière donc il faut revoir un certain nombres de règles notamment les règles de Dublin qui disent que c’est le pays d’accueil des migrants qui instruit les dossiers ensuite rejette ou pas mais qui peut peser une charge excessive pour quelques pays dont l’Italie avant la Grèce et effectivement les pays du Sud. Il faut avoir une répartition plus équilibrée dans tous les pays européens. Mais ça c’est le devoir de solidarité. On a avec Emanuel Macron un double discours. Quand il s’adresse à ses collègues européens il y a beaucoup d’humanisme et beaucoup d’ouverture, je dirais de progressisme. Et puis sur le plan de la politique intérieure, on voit bien que c’est Gérard Collomb quand même qui tiens les ficelles et qui met les policiers à Vintimille au Col de l’Échelle et qui fait une fermeture des frontière très étanche.
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