J’étais l’invité du journal de TL7, ce mardi 5 septembre, dans le cadre de leur dossier sur les contrats aidés. La diminution brutale de ces contrats annoncés par le gouvernement cet été fait désormais sentir ses effets dans les associations, les communes, les maisons de retraite… Dès le mois d’août, j’ai écrit à la ministre du travail pour lui demander de revenir sur cette décision et d’ouvrir une réflexion sur les nécessaires alternatives à mettre en place en cas de suppression des CAE et contrats d’avenir.
Avec cette mesure, c’est d’abord 150 000 emplois que le gouvernement supprime. Contrairement à ce qui a été avancé, ces contrats aidés sont réellement utiles. Ils permettent une insertion professionnelle aux jeunes peu et pas qualifiés mais aussi à des personnes plus âgées qui réussissent à se réinsérer tout en rendant service à la société.
Le coût de ces contrats est de 21 000 euros par an soit le même montant que l’allocation chômage perçue par un chômeur longue durée. Ne faut-il mieux pas avoir aujourd’hui des personnes qui retrouvent un emploi, de la dignité sociale et un chemin vers un emploi stable, plutôt que d’avoir des chômeurs de longue durée qu’on indemnise ?
De plus, les contrats aidés sont moins coûteux que d’autres dispositifs de soutien à l’emploi, notamment dans le secteur privé.
Enfin, l’efficacité des contrats aidés a été prouvée, 25% des personnes trouve un emploi durable en CDI ou CDD de plus de 6 mois après un contrat aidé dans le secteur non marchand (57% dans le secteur marchand) et 50% sont soit en emploi soit en formation.
Il y a méconnaissance sur tout ce qu’apportent les contrats aidés, le gouvernement s’est exprimé trop vite à ce sujet.
Je reste bien évidemment mobilisé pour qu’une solution acceptable soit trouvée. J’ai ainsi signé la pétition “Non, Monsieur Macron, les contrats aidés ne sont pas inutiles” sur change.org : à signer ici.
À l’amicale Chapelon de Saint-Étienne (Loire), deux contrats aidés ne seront pas renouvelés cette rentrée. Le centre socioculturel de l’espace Boris Vian est dans la même situation et risque d’être contraint à réduire le nombre d’enfants qu’il accueille.
La suppression programmée des contrats aidés a beaucoup fait parler dans les écoles. Mais cela change aussi la donne dans la vie associative. L’espace Boris Vian et l’Amicale laïque Chapelon à Saint-Etienne sont concernés. Lire la suite …
Retrouvez mon interview sur Activ Radio sur les conséquences des suppressions de contrats aidés, mais aussi les retombées des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Saint-Etienne et dans la Loire.
Après le décret du 22 juillet dernier supprimant plus de 300 millions de dotations d’investissement aux collectivités territoriales, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, annonce une baisse de 40% des emplois aidés pour le second semestre 2017. Avec seulement 110 000 emplois aidés pour les 6 derniers mois de l’année, soit deux fois moins qu’en 2016, c’est un coup dur porté aux collectivités locales et aux associations qui ne pourront plus compter sur l’aide de l’État pour embaucher. Lire la suite
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