- Concernant les néonicotinoïdes
Lancement aujourd’hui d’une consultation du public pour la mise en œuvre d’une mesure de la loi biodiversité : interdiction des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes et des semences traitées avec ces produits à partir du 1er septembre 2018.
- Concernant l’épandage des produits phytosanitaires
Afin de rétablir rapidement une base minimale pour la campagne d’utilisation de l’année 2017, la ministre a décidé fin 2016 de :
- rétablir dans un premier temps l’arrêté ministériel annulé, en conservant une rédaction essentielle reprise dans la version antérieure ;
- lancer des travaux dans un contexte de sérénité, pour des évolutions concertées sur le moyen terme.
La ministre annonce la réunion des parties prenantes le 17 février prochain pour examiner les évolutions de l’arrêté à moyen terme, notamment sur la base des commentaires reçus pendant la consultation du public menée par la Commission européenne.
- Concernant le conseil aux agriculteurs pour l’utilisation des produits phytosanitaires
Ségolène Royal lance une expérimentation de conseil indépendant du vendeur en 2017 afin d’améliorer la prévention de l’usage de produits dangereux pour la santé et l’environnement.
Quatre coopératives ont accepté de participer à l’expérimentation. Elles constitueront chacune deux panels de 4 agriculteurs (soit 8 agriculteurs par coopérative) :
- 4 agriculteurs constitueront l’échantillon témoin : agriculteurs recevant uniquement un conseil agronomique de la part de la coopérative à laquelle ils adhèrent ;
- 4 agriculteurs constitueront l’échantillon test : agriculteurs recevant un conseil agronomique de la part d’un organisme de conseil indépendant.
Dans le cadre de cette expérimentation, il est ainsi proposé d’associer 32 agriculteurs issus de 4 coopératives de typologie différentes : grandes cultures, viticulture et cultures spécialisées, de tailles différentes, dans 4 territoires (Ouest, PACA, Centre et Hauts de France).
- Concernant l’accès aux données pesticides, Ségolène Royal mettra à disposition sur le site du ministère de l’Environnement les données annuelles
- 93 % des personnes interrogées jugent l’interdiction de la vente en libre-service des pesticides comme justifiée ;
- 80 % des élus et responsables d’espaces verts sont favorables à l’interdiction des pesticides dans les collectivités locales.
Soutien aux alternatives aux pesticides classiques en Europe
Les eurodéputés socialistes français luttent au quotidien contre les produits phytopharmaceutiques classiques, qui représentent un danger pour la santé humaine, la santé animale et pour l’environnement. Cependant, afin de pouvoir réduire l’usage de ces produits nocifs à la santé et à l’environnement, les agriculteurs ont besoin d’alternatives simples et accessibles pour leur éviter de se trouver dans des impasses techniques. À ce jour, seules sept substances actives alternatives classées “à faible risque” ont été approuvées par l’Union européenne : c’est trop peu, trop lent, d’où l’urgence de revoir les mécanismes d’approbation.
Nos députés européens pressent la Commission européenne de proposer une nouvelle législation afin d’accélérer la procédure d’évaluation, d’autorisation et d’enregistrement des pesticides à faible risque, et contribuer ainsi à une agriculture plus durable.
Contrairement à la droite européenne, ils refusent que les pesticides à faible risque d’origine biologique soient considérés comme simplement complémentaires aux produits phytopharmaceutiques classiques et non comme des alternatives plus durables. Ils déclarent : “Nous ne laisserons pas les multinationales comme Bayer ou Monsanto, contrôler le vivant du début à la fin de la chaîne alimentaire !”
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