Semaine du 23 au 29 mai
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Régis Juanico, porte-parole de Benoît Hamon… par regis-juanico
Ce jeudi 1er septembre, j’étais l’invité d’Alice Canivet pour le journal de TL7. Il a d’abord été question de ma nomination en tant que porte-parole de Benoît Hamon, puis de mon travail d’élu de proximité.
Alice Canivet : Régis Juanico, bonsoir.
Régis Juanico : Bonsoir.
Alice Canivet : Vous êtes député de la Loire et depuis peu vous avez une nouvelle casquette. Vous êtes porte-parole de Benoît Hamon, qu’est-ce que signifie pour vous cette nomination ?
Régis Juanico : C’est un vieux compagnonnage. On se connait avec Benoît Hamon depuis maintenant 23 ans. C’est de la fidélité politique aussi. Je l’ai toujours suivi depuis le Mouvement des Jeunes Socialistes. L’élection présidentielle – c’est le problème en France – est un processus qui rend fou. Tout le monde croit être l’homme providentiel. On en a eu un exemple cette semaine avec le départ d’Emmanuel Macron du gouvernement.
Alice Canivet : Vous en avez-pensé quoi de ce départ ?
Régis Juanico : J’ai été extrêmement surpris des raisons pour lesquelles il est parti. Emmanuel Macron doit tout au Président de la République : il a été son conseiller, il a été au cabinet de l’Elysée, il a inspiré les principales décisions économiques – qui n’ont pas eu, de notre point de vue, l’efficacité qu’il fallait, en particulier sur le chômage – il a été ministre de l’économie pendant deux ans… Il a mis en œuvre la politique de François Hollande et il pense qu’il a un destin gouvernemental en sortant du gouvernement. Finalement, il fait un bras d’honneur au Président de la République à qui il doit tout : c’est une formidable crise d’autorité au plus haut sommet de l’Etat.
Alice Canivet : Beaucoup se détachent de François Hollande, pourquoi avez-vous fait le choix de Benoît Hamon pour 2017 ?
Régis Juanico : Aujourd’hui, la gauche ne peut pas être présente au second tour – la question de gagner l’élection présidentielle est encore une autre affaire – si on a, à l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon qui refuse de discuter avec les socialistes, y compris les socialistes critiques, et si on a de l’autre côté Manuel Valls qui refuse tout contact avec la gauche qui a contesté la loi travail. On aurait alors deux gauches irréconciliables, avec une multiplication des candidatures à gauche et donc l’échec. Au travers des primaires citoyennes à gauche, fin janvier, il faut faire émerger une candidature qui permette de rassembler, de remettre du collectif. Pour nous, c’est la « gauche claire », la gauche sans équivoque et qui puisse réunir tout le monde : les écologistes, les communistes et les socialistes, qu’ils soient déçus ou non.
Alice Canivet : Pour vous, ces divisions du PS sont synonymes de démocratie ou de désordre ?
Régis Juanico : C’est aussi le signe que notre monarchie républicaine, la Ve République, ne peut plus fonctionner. On ne peut plus demander leur avis tous les 5 ans à nos concitoyens, pour ne puis les associer aux décisions, ne même plus les consulter et bafouer les droits du Parlement (puisqu’il y a eu plusieurs recours au 49.3, que j’ai très mal vécus en tant que parlementaire, en particulier sur la loi travail). Il faut aujourd’hui faire respirer la démocratie au travers d’une VIe République. Il faut redonner du pouvoir au Parlement, redonner aussi la parole aux corps intermédiaires et en particulier aux acteurs des mouvements sociaux qui ont été souvent négligés.
Alice Canivet : Très concrètement, en quoi consiste votre nouveau rôle de porte-parole de Benoît Hamon ?
Régis Juanico : Aller défendre la parole du candidat à la présidentielle qu’est Benoît Hamon au travers des primaires citoyennes, au niveau des médias nationaux, mais aussi se déplacer dans les régions pour défendre sa candidature. On commence dès cette semaine, puisqu’on commence notre campagne avec une “Lettre à tous les Français” expliquant les raisons de la candidature de Benoît Hamon. On commence en particulier avec l’idée que l’on ne se résigne pas, à gauche, à cette fatalité qui voudrait qu’on échoue sur le plan économique, sur le plan social quand on est au pouvoir. Il existe des solutions qui n’ont pas été essayées et on va mettre de nouvelles idées en débat. Je pense en particulier aux nouveaux modèles de développement, plus tempérés que le capitalisme financier, je pense aussi à la question du revenu universel : à un certain nombre d’idées qui vont contribuer à ce que la candidature de Benoît Hamon monte dans les sondages aujourd’hui.
Alice Canivet : Vous allez donc travailler beaucoup au niveau national. Vous qui êtes Ligérien, quelles sont les différences entre un homme politique de proximité et un homme politique national ?
Régis Juanico : J’ai toujours fait les deux.
Alice Canivet : Vous avez le temps de faire les deux ?
Régis Juanico : Oui, tout à fait. Comme vous le savez, je suis l’un des parlementaires les plus assidus et je suis reconnu comme l’un de ceux qui travaillent le plus. Je suis aussi sur le terrain, depuis plus de dix ans. J’ai aussi toujours eu beaucoup de responsabilités au niveau national : président national du Mouvement des Jeunes Socialistes, trésorier du Parti Socialiste sous Martine Aubry. Donc je sais concilier ces deux rôles-là. Je n’abandonne pas du tout le terrain ligérien. Au contraire, puisque nous allons avoir une année électorale très intense avec les élections présidentielles et immédiatement après les élections législatives. C’est quelque chose qu’on peut tout à fait concilier, je suis à Paris le mardi, mercredi, jeudi et tout le reste de la semaine dans ma circonscription au contact de mes concitoyens. Deux ou trois jours à Paris me suffisent pour porter la bonne parole.
Alice Canivet : Au niveau national, comment est vu le département de la Loire dans les couloirs de l’Assemblée Nationale ?
Régis Juanico : Aujourd’hui, c’est un département que tout le monde apprécie comme étant en mutation, qui a changé, qui a de solides bases notamment sur le plan industriel et sur le plan de l’innovation sociale. Souvent les gens avaient des préjugés sur Saint-Etienne et son agglomération. Aujourd’hui, petit-à-petit, ces clichés-là sont en train de disparaître parce qu’on a mené un travail auprès des décideurs nationaux pour montrer à ceux qui ne venaient pas à Saint-Etienne le dynamisme de ce territoire. Je crois beaucoup à ce dynamisme, parce qu’on a des chefs d’entreprises dans nos PME qui font preuve d’innovation, qui créent de l’emploi, et c’est eux qu’il faut aider en priorité sur le terrain.
Alice Canivet : Vous avez aussi, j’imagine, un rôle d’ambassadeur du territoire ligérien. Comment essayez-vous de faire briller le territoire au niveau national ?
Régis Juanico : Oui, bien évidemment. J’ai des responsabilités en ce moment sur la candidature aux Jeux Olympiques de 2024. Le comité de candidature va venir à Saint-Etienne rencontrer les acteurs locaux, puisque Saint-Etienne est pressenti pour être un site d’accueil des matchs de football. Donc je fais ce lien-là avec le territoire. Et évidemment, dans mes fonctions de député pour mettre en valeur un certain nombre de réussites sur le terrain. Dans une quinzaine de jours, je remets un rapport au Premier Ministre sur le sport et l’école, où je vais montrer un certain nombre de bonnes pratiques que nous avons pris sur le département de la Loire, et à Saint-Etienne en particulier.
Alice Canivet : Je profite de votre présence pour annoncer la venue d’une vice-championne olympique à Saint-Etienne. Et je crois que vous avez eu la chance de la rencontrer à Rio.
Régis Juanico : Oui, j’étais au stade de Deodoro le jour où Elodie Clouvel a obtenu la médaille d’argent. Il y a aussi Blandine Dancette qui fait partie de l’équipe de handball et qui est aussi médaille d’argent. C’est exceptionnel, c’est du jamais vu dans la Loire : deux femmes médaillées d’argent aux Jeux Olympiques. C’est un résultat magnifique donc il faut vraiment les congratuler et les remercier. Il y aura encore de belles années : à Tokyo, Elodie Clouvel sera peut être médaille d’or, ça c’est certain.
Alice Canivet : Merci beaucoup Régis Juanico d’être venu sur notre plateau et bon courage pour la suite.
Régis Juanico : Merci beaucoup.
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Tout d’abord, oui Régis tu es un bosseur comme il en faudrait beaucoup, bravo.
Quant aux présidentielles, il faut absolument que les propositions de B. Hamon soient crédibles pour convaincre au-delà des quelques pourcentages d’idéalistes. Ses idées me séduisent reste à les rendre concrètes!! Là est la difficulté, en particulier pour que le plus grand nombre s’en empare et privilégie l’intérêt général.
Et je sais de quoi je parle eu égard à mes engagements depuis plus de 30 ans
A ta disposition pour parler de vive voix et de mon cheminement.
Cordialement