Dans le cadre de la semaine de contrôle à l’Assemblée Nationale, le rapport « Favoriser les parcours de progression sociale avec et pour les jeunes » rendu public le 5 décembre dernier, a fait l’objet d’un débat ce mardi 28 janvier en séance publique.
Avec mon collègue Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines et co-rapporteur, nous avons ainsi présenté les travaux réalisés au nom du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques devant la représentation nationale, et notamment les 14 grandes propositions que comporte notre rapport. Valérie Fourneyron, Ministre des Sports et de la Jeunesse, et George Pau-Langevin, Ministre déléguée à la Réussite éducative, nous ont répondu en évoquant un « excellent travail » parlementaire.
Jean-Frédéric Poisson a pour sa part présenté les dispositifs existants en faveur des jeunes ainsi que leur nécessaire clarification. Le rapport touche en effet 8,2 millions de personnes, soit 12,7 % de la population, et il existe actuellement pas moins de 42 dispositifs d’accompagnement et d’aide à l’autonomie des jeunes, répartis entre onze ministères différents.
Quant à moi, je me suis concentré sur les deux autres parties du rapport, concernant l’orientation et l’offre de formation, puis l’accès des jeunes à l’autonomie. Dans ce cadre, la lutte contre le décrochage doit être, à mes yeux, la priorité absolue des pouvoirs publics, qu’elle passe par l’Education Nationale ou par les dispositifs de deuxième chance.
Les propositions que nous avons formulées dans notre rapport s’inspirent notamment de certaines expérimentations que nous avons pu constater dans notre département. Ainsi, Jean-Frédéric Poisson a évoqué le Collège Jacques Prévert d’Andrézieux-Bouthéon, notamment le parcours de découverte des métiers et des formations qu’il propose dès la 6ème, ainsi que l’adaptation de l’offre éducative à la diversité des collégiens avec la « troisième alternative ». Le CFA de la Métallurgie de Saint-Etienne a également été mentionné, tout comme j’ai eu l’occasion de mettre en valeur l’expérimentation « Bac -3, Bac +3 » proposée par l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne afin d’améliorer la transition entre lycée et enseignement supérieur.
Le Groupe Casino, ainsi que l’Ecole de la 2ème chance à Saint-Etienne sont également évoqués dans le rapport.
Au nom du Gouvernement, la ministre déléguée George Pau-Langevin a pris la parole, pour annoncer la création d’une aide à l’insertion professionnelle contractualisée (« contrat de réussite ») pour les jeunes sans emploi, composée d’un socle et de prestations supplémentaires personnalisées, en concertation avec l’ensemble des acteurs, reprenant ainsi une des propositions que nous avions formulées.
> Les élèves doivent être en mesure de choisir leurs parcours d’orientation. Il faut leur offrir un parcours de découverte des métiers dès la sixième et faciliter l’immersion des lycéens dans les établissements d’enseignement supérieur, au sein desquels le tutorat et le parrainage doivent être développés.
> Afin de redonner de la visibilité aux filières professionnelles, l’objectif de 500 000 apprentis doit être atteint en 2017 à travers une augmentation du nombre d’apprentis aux niveaux inférieurs au baccalauréat, garantie par une progression des financements publics.
> La lutte contre le décrochage scolaire doit devenir une priorité des politiques publiques, à travers un renforcement des moyens des plateformes d’appui aux décrocheurs, une amélioration de la couverture du territoire par les écoles de la deuxième chance et l’augmentation du nombre de jeunes qui y sont accueillis.
> Les moyens des missions locales doivent être à la fois augmentés et mieux évalués.
> Nous proposons de créer une aide à l’insertion professionnelle unifiée et contractualisée. Pour garantir à chaque jeune l’accès à la formation, un droit de tirage pourrait être institué dans le cadre du compte personnel de formation. En outre, les compétences acquises par les jeunes pourraient être valorisées par une simplification de la validation des acquis d’expériences (VAE) et un développement de la reconnaissance des compétences non formelles. De même, le service civique doit devenir un véritable outil en faveur de la mobilité sociale et l’emploi étudiant doit être facilité.
> Nous fixons enfin un objectif volontariste de 50 % d’étudiants boursiers contre 35 % aujourd’hui et souhaitons que soit maintenu le dispositif de récompense des étudiants particulièrement méritants – les fameuses mentions au bac et en licence.
> Quant au permis de conduire, nous proposons, pour lever un frein à l’accès à l’emploi ou à la formation, et plus largement à l’autonomie, de le simplifier afin d’en faciliter le passage et d’en réduire le coût.
C’est la ministre déléguée George Pau-Langevin qui a pris la parole, au nom du Gouvernement, pour expliciter ce qui pourrait être retenu de ce rapport :
Le verbatim des échanges : Lire
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SYNTHESE ILLUSTREE :
CEC – Présentation rapport mobilité sociale 03 12 2013 Copy by RegisJuanico
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