La nomination de Didier Migaud à la tête de la Cour des comptes honore toute la famille socialiste. Après Pierre Joxe, après Philippe Séguin, il était nécessaire que la plus haute juridiction financière de la République conserve à sa tête une personnalité unanimement reconnue pour sa compétence, son indépendance et sa capacité de contrôler les finances publiques, notamment au moment où celles-ci connaissent une situation de déficit et d’endettement dramatique.
Ces qualités, Didier Migaud les a démontrées comme rapporteur du budget, ou comme président de la commission des Finances. Ses convictions socialistes et républicaines ont toujours été mises au service de d’une exigence morale et intellectuelle qui en fait une personnalité respectée sur tous les bancs de l’Assemblée. La réforme qu’il a impulsée de la procédure budgétaire comme sa lutte permanente contre le gaspillage des deniers publics lui donnent une pleine légitimité pour contrôler l’usage de la dépense publique et favoriser son amélioration.
Ceux qui pensent pouvoir instrumentaliser sa nomination à des fins politiques en seront pour leurs frais. Didier Migaud est nommé en tant que magistrat inamovible et indépendant chargé de contrôler la politique de l’exécutif, pas pour la mettre en oeuvre. Son sens de l’intérêt général et son esprit d’indépendance sont pour le pays l’assurance que cette responsabilité sera menée à bien.
Conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution, les députés Socialistes, Radicaux et Citoyens désigneront demain lors de leur séance plénière celui d’entre eux qui succèdera à Didier Migaud à la présidence de la Commission des finances. Ce choix se fera en dehors de toutes les pressions des commentaires ou de la majorité.
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