Cinq ans après la loi sur le handicap de 2005, celle-ci apparaît de plus en plus vidée de son esprit. Le Président de la République promettait, en juin 2007, aucun délai dans l’application de la loi. Loin de l’accélération promise, nous dénonçons aujourd’hui les retards et reculs sans précédent :
– Des centaines de milliers de personnes en situation de handicap ou malades sont toujours sous le seuil de pauvreté. Le gouvernement a accru leurs difficultés en imposant aux bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait hospitalier, les franchises médicales.
– Les dispositifs de ressources (pensions d’invalidité, rentes d’accident du travail, etc.) n’ont pas vu leur montant réévalué et demeurent extrêmement bas.
– Les bénéficiaires de l’AAH n’ont pas droit à la CMU complémentaire.
– L’exonération fiscale des indemnités versées aux accidentés du travail est désormais plafonnée à 50 %.
– Maintien de la barrière d’âge discriminante des 60 ans. Les situations de handicap intervenues à partir du 60ème anniversaire ne sont toujours pas reconnues dans les faits.
– Les entreprises et la fonction publique sont toujours loin d’atteindre le quota de 6 % de travailleurs en situation de handicap. L’éducation nationale continue de jouir d’une dérogation inacceptable.
– Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sont asphyxiées par le refus de l’Etat de compenser les postes. Ainsi, l’Etat doit 34,3 millions d’euros aux Maisons départementales des personnes handicapées.
– Le gouvernement se désengage progressivement de l’enjeu de la scolarisation en ouvrant la porte de la gestion des auxiliaires de vie scolaires (AVS) par des associations, laissant les parents chercher par eux-mêmes des solutions auprès des structures associatives.
– Après les volontés avortées d’autoriser les dérogations au principe d’accessibilité dans les constructions neuves, ou de repousser la mise en œuvre des sanctions financières prévues par les entreprises ne respectant pas leurs obligations, la droite envisage de rendre optionnel le projet personnalisé de compensation.
Bref, la situation se dégrade pour les personnes en situation de handicap.
Il devient impératif et urgent de bien prendre en compte la situation financière des personnes en situation de handicap. Nous rappelons que la prise en charge du handicap est très inégale selon l’origine sociale. Les plus modestes rencontrent plus de difficultés dans la gestion du handicap au quotidien. Les personnes en situation de handicap qui ne sont pas en capacité de travailler vivent dans une situation matérielle et financière très précaire, ce qui renforce les complications pour trouver un logement et un emploi. L’enjeu de la scolarisation en milieu ordinaire pose encore de nombreux problèmes, notamment à cause du manque de formation des enseignants. Nous souhaitons la création de métiers de l’accompagnement de vie, qualifiés et reconnus, permettant de prendre en compte les besoins et les temps différents.
Nous combattons énergiquement la politique du moins disant social. Au moment où le gouvernement semble exclure le handicap du débat sur le 5ème risque, il sera très attentif aux débats qui s’engageront cette année sur ces sujets, marqueurs de notre solidarité.
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Merci pour cette analyse qui correspond en tout point au ressenti et vécu de nombreuses personnes handicapées, vos propos retranscrivent bien l’analyse du point d’étape à 5 ans de la loi Handicap du 11 février 2005 et les craintes exprimées par plusieurs associations de personnes handicapées.
Espérant que vos propos soient soutenus et porter par l’ensemble des députés de votre groupe d’une même voix…
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Vous vous rappelez sans nul doute du collectif « ni pauvre, ni soumis », à l’origine de la manifestation des personnes handicapées, malades et invalides qui avait réuni le 29 mars 2008 plus de 30 000 personnes dans les rues de Paris.
Le collectif a décidé de reprendre la mobilisation, à l’occasion du 2e anniversaire de la manifestation et de l’année européenne contre la pauvreté. Ainsi de multiples rassemblements ou manifestations auront lieu dans toute la France le samedi 27 mars 2010 dont à Lyon.
J’espère que nous pourrons compter sur votre soutien dans le combat qui est le notre mais aussi le votre et celui j’ose rêver de très nombreux citoyens pour une réelle justice sociale pour tous et une véritable citoyenneté des Personnes Handicapées.
Cordialement,
Christine R.
(frères de madame lacourba ) St Chamond le 23 février 2011
7rue Jacques brel
42400 Saint-Chamond
tel 04 77 22 95 06
tel 06 83 24 81 78
Monsieur, R JUANICO député de la Loire
Monsieur
Nous venons attirer votre attention du problème que rencontrent Monsieuretmadame
Marius LACOURBA .Demeurant 20 rue des carrières à saint Priest en Jarez 42270. 1er étage sans ascenseur
Ceux ci sont vus refuser dans l’immeuble LES ACANTES à l’ETRAT, un logement adapté au handicap de monsieur LACOURBA ,hémiplégique ,pour motif : revenus d’imposition 2010 d’un montent annuel de 25909€ trop élevé de 236€ par rapport au montant de référence de 25673€
Sans se soucier de les isoler du monde extérieur, les laisser dans un appartement non adapté et qui est devenu pour eux une véritable prison., nous venons vous alerter avant d’être confrontés à d’autres problèmes encore plus graves (Désespoir et dépression de la part de son épouse notre sœur ) qui assume mal le handicap de son mari dans un logement exigu et non adapté
Mal grès qu’ils soient très bien encadrés grâce au dévouement des travailleurs sociaux , Infirmières,kinésithérapeutes ,Médecins, rien ne leurs permet de sortir de chez eux (comme un ascenseur). afin de rencontrer d’autres personnes, tout simplement leurs donner la possibilité de sortir à l’extérieur
Nous constatons, que nous sommes obligés de vivre avec des limites ,mais nous sommes sur que le handicap reste prioritaire a celui de l’argent .Faudrait il peut-être prévoir, un sur loyer pour les revenus les plus élevés ?
Nous trouvons injuste de mettre un critère argent, à des personnes, qui ont payer des impôts, pour permettre à la société de construire des appartements pour handicapés ,et les leurs refuser alors qu’ils en ont besoins aujourd’hui ?sous prétexte que leurs revenus soient trop élevés de quelques euros ! Il faut que vous sachiez Messieurs : Madame LACOURBA et son mari étaient famille d’accueil, pour la DDASS de SAINT ETIENNE , ils ont élevés plusieurs enfants de familles en difficultés pendant de nombreuses années, 24h sur 24 et 365 jours par an ,ne serait il pas une juste récompense a leur dévouement d’avoir un appartement plus adapté à leurs besoins ??
Dans l’attente , d’une proposition de logement .veuillez ,agréer,messieurs ,l’expression de nos considérations distinguées
Roger, M Michel , Jean Claude FERRATON
PS : Copie à Messieurs : B BONNE président du conseil général de la Loire
JM PAULET président de bâtir et loger
B.PHILIBERT, maire de l’etrat